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17/04/2015

Le jeu du chat et de la souris dans le Donbass, et après ?

Le jeu du chat et de la souris...

 

L’Occident a décidé la fin de la partie contre la Russie, comment celle-ci va-t-elle répondre ?

 

Après réflexion, ce qui me frappe le plus, suite à ma visite à Donetsk, la semaine dernière, c’est l’absence totale de la Russie, à tous égards. Évidemment, il n’y a aucun signe de matériel militaire russe ni de personnel ; mais pas seulement, la Russie ne participe pas à la construction de l’État de Donetsk, en aucune façon. La Russie n’a même pas bougé pour alléger le blocus économique imposé par les Ukrainiens, ce qu’elle pourrait faire en reconnaissant les documents douaniers émis par les autorités de Donetsk. La seule présence russe est l’aide humanitaire qui est périodiquement apportée par des convois de camions blancs.

 

On a l’impression que la Russie est pleinement engagée à faire tout de son propre côté pour assurer la mise en œuvre des accords de Minsk, à tout prix, en usant de son influence sur la milice populaire pour les faire respecter aussi.

 

Une fois de plus, la Russie a choisi l’approche légaliste en adhérant aux accords. Beaucoup sont déconcertés par cette approche, sachant que l’autre partie, c’est à dire l’Occident et son gouvernement fantoche à Kiev, s’en foutent. Certes, la Russie doit savoir qu’elle ne peut pas impressionner l’Occident de quelque façon que ce soit avec un tel respect des accords. Quoi qu’elle fasse, elle sera continuellement accusée de violation des accords et d’incursions en Ukraine.

 

Il me semble que la Russie est motivée par d’autres préoccupations que la réaction occidentale prévisible. Principalement, la Russie semble être intéressée à voir réellement appliqués les accords de Minsk, et d’autre part à faire juger son cas devant la communauté mondiale, plutôt que seulement devant l’Occident. Les vrais amis de la Russie, la Chine, les autres pays du BRICS, les nombreux pays d’Asie, d’Amérique du Sud et l’Afrique doivent être convaincus que la Russie veut la paix.

 

Il convient de noter, cependant, que les accords de Minsk n’imposent aucune obligation à la Russie; pour elle il s’agit juste de s’abstenir de mesures qui pourraient être considérées comme favorables au séparatisme. La clé de la mise en œuvre du plan de paix est à Kiev. Cessation des hostilités militaires, retrait des armes lourdes, imposés à la fois à Kiev et aux gouvernements rebelles. Les troupes de Donetsk et de Lougansk ont ​​mis en œuvre ces conditions pour leur part, mais les militaires de Kiev continuent d’attaquer les lignes de front et de bombarder copieusement Donetsk. J’ai vécu cela de première main en visitant le quartier près de l’aéroport avec un groupe de journalistes jeudi dernier. Il y avait un grondement constant de tirs d’artillerie en arrière-plan.

 

Outre le retrait militaire, toutes les obligations sont carrément et uniquement sur Kiev, qui doit faire des réformes constitutionnelles pour accorder l’autonomie à certaines régions de Donetsk et Lougansk et faire voter d’autres actes juridiques tels que décrits dans le protocole de Minsk. Jusqu’à présent, Kiev est en violation flagrante de ces obligations et il ne semble pas y avoir de volonté de les respecter. La date limite pour faire passer les réformes constitutionnelles selon les procédures constitutionnelles ukrainiennes est sur le point d’être atteinte.

 

C’est un jeu d’attente. La Russie et les autorités du Donbass doivent mettre en avant toutes les échéances des accords de Minsk. Laquelle des parties intéressées veut-elle voir les accords de cessez-le-feu échouer? Si le cessez le feu échoue, comme c’est probable, les républiques de Donetsk et de Lougansk prendront les mesures finales pour créer leur État et la Russie sera légalement libre de les soutenir.

 

En attendant, les nuages ​​sombres de la guerre s’amoncellent en Europe. Le système de sécurité s’est considérablement détérioré, en particulier dans l’évolution de chaque côté de la mer Baltique. Cela pourrait pousser la Russie à reconsidérer son rôle dans le Donbass. Les gouvernements de Pologne, de Lituanie et d’Estonie réclament plus de troupes de l’Otan sur leurs territoires sous le couvert de la peur frénétique d’une invasion russe imminente. Sur l’autre rive de la Baltique, les médias finlandais ont attisé l’hystérie guerrière, fournissant un prétexte au gouvernement dans ses efforts pour inviter les troupes de l’Otan en Finlande. Dans le plus grand secret et en violation de la constitution qui en fait un pays neutre, la Finlande a signé avec l’Otan, en septembre 2014, un prétendu accord de soutien, qui dans la pratique allie la Finlande à l’Otan.

 

Dans le même temps la Suède a également abandonné sa neutralité officielle avec la signature d’un accord similaire avec l’Otan. L’accord énonce directement que son but est de mettre en place les procédures pour l’établissement de bases en Finlande afin de soutenir un renforcement militaire de l’Otan. Durant l’année, la classe politique finlandaise, du président Niinistö au Premier ministre et ministre de la Défense Stubb Haglund, a progressivement monté le ton de sa rhétorique agressive et de ses déclarations provocatrices contre la Russie. Il y a quelques jours, Haglund a signé un article commun avec quatre autres ministres de la Défense des pays nordiques (scandinaves), dans un quotidien suédois, préconisant la nécessité pour les pays nordiques d’intensifier les efforts de défense communs contre l’agression russe.

 

Seulement, l’opinion publique, qui est farouchement opposée à l’adhésion de l’Otan, a jusqu’à présent empêché l’élite finlandaise de demander une adhésion directe; mais sans aucun doute, c’est seulement une question de temps avant que l’excuse nécessaire soit inventée pour passer outre à l’opposition du public après les élections parlementaire du 19 avril. Et en effet, le but de ces provocations constantes de la direction politique finlandaise et de la presse est précisément d’enflammer la situation de manière à produire le casus belli pour justifier l’adhésion à l’Otan.

 

Il semble qu’un retour en arrière soit impossible. En conséquence, avec 1 340 km de frontière, la Finlande a maintenant la plus longue frontière directe entre la Russie et l’Otan, ce qui pose à nouveau une menace militaire directe sur Saint-Pétersbourg et la route vers Moscou.

 

Il est clair que l’Occident a commencé une finale contre la Russie, et celle-ci doit répondre. Comme plus de troupes seront nécessaires dans le Nord, je ne vois pas comment la Russie pourrait laisser tomber le Donbass.

 

Le 13 avril 2015 – Source : Russia Insider

 

Traduit par jj, relu par Diane pour le Saker Francophone.

http://lesakerfrancophone.net/le-jeu-du-chat-et-de-la-souris-dans-le-donbass-et-apres/

 

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Vue d’ensemble des bases de l’OTAN.

Ambiance de veillée d’armes.

Ukraine / Donbass :

 

Humanitaire russe contre « guerre hybride » atlantiste,

Ambiance de veillée d’armes.

 

14 avril…

On « désoviétise » en Ukraine « pro-européenne ». Comprendre : on fait la chasse aux opposants, à tous les opposants sans exception, communistes ou pas, on pratique la purification ethnique et religieuse, on persécute les chrétiens orthodoxes liés au patriarcat de Moscou, et on réhabilite les collabos du IIIe Reich. (…)

Sauf que le grand frère n’est plus à Berlin (quoi que…), mais à Washington et à Bruxelles. Et afin d’arriver à leurs fins, les « pro-européens » de l’Ukraine béhachélisée entendent bien massacrer et chasser quelque 7 millions de civils jugés «indésirables » (sur des critères pseudos ethniques et religieux) dans le Donbass et partout ailleurs. Mais le gros problème c’est que, justement dans le Donbass, on n’est pas vraiment disposé à se laisser massacrer et chasser sans réagir…

 

Le 24e convoi humanitaire russe est arrivé dans le Donbass : plus de 30 tonnes de fournitures diverses, d’aliments, de médicaments, de produits de première nécessité, etc. Plus de 126 enfants du Donbass, blessés ou malades, auraient besoin de soins médicaux. La Fédération de Russie apporte son aide désintéressée aux populations sinistrées de Nouvelle Russie alors que les Etats-Unis acheminent en zone kiévienne leurs armements pour prolonger la guerre : le 11 avril, par exemple, un avion gros porteur militaire américain Lockheed C-5 a atterri à l’aéroport de Lviv, dans l’ouest de l’Ukraine (source).

A son bord : du matériel de guerre, des équipements pour les forces répressives de Kiev, des moyens d’espionnage contre les opposants.

L’hyperpuissance US est bien décidée à imposer son totalitarisme mondialiste face à la Fédération de Russie, par l’intermédiaire de l’atlantisme. Des documents confidentiels récemment publiés sur Internet confirment l’implication des pays de l’Alliance atlantique dans la « guerre hybride » en Ukraine. Les pays membres de l’OTAN sont derrière l’offensive de propagande menée au nom de Kiev par des organisations non-gouvernementales dans le sud-est du pays, révèle drakulablog.com.

Selon ces documents, une réunion consacrée au « problème ukrainien » a été organisée par le Centre d’excellence de l’OTAN (CEO) à Riga le 19 février dernier. Les participants à cette réunion ont notamment évoqué « l’incapacité des médias ukrainiens d’obtenir un accès suffisant aux régions du sud et de l’est du pays », « le vaste accès aux médias russes » et « le manque de confiance populaire envers les autorités de Kiev ».

Dans ce contexte, les spécialistes de l’US Strategic Command (STRATCOM) ont proposé une série de moyens destinés à contrer l’influence russe dans le sud-est de l’Ukraine et à promouvoir la propagande occidentale.

D’autres documents publiés dévoilent l’existence d’un projet baptisé « Conflict Pool », dont le coût s’élève à plus de $ 350.000. Ce programme, supervisé par le Foreign Office, a pour objectif de faciliter « la réconciliation nationale en Ukraine » (belle expression parfaitement hypocrite) et de « contrecarrer l’influence médiatique russe » (à savoir, interdire toute contestation du régime de Kiev par les médias).

Outre les activités informationnelles en Ukraine, un des documents appelle à déstabiliser la situation politique en Russie, notamment en soutenant les mouvements séparatistes (y compris les islamistes du Nord Caucase), et en discréditant les autorités du pays. Parmi les personnalités à dénigrer figurent notamment le président de la fédération Vladimir Poutine, le ministre de la Défense Sergueï Choïgou et bien sûr le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov. Ce projet est réalisé par des organisations « ukrainiennes », dont l’Institut « ukrainien » pour la politique internationale (UIIP), le Centre analytique des études géopolitiques Borisfen, et le Département pour la coopération militaro-civile, toutes financées par des fonds américains ou occidentaux (source).

 

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© Sputnik. Maksim Blinov

 

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Phase de pré-offensive kiévienne

 

Depuis le week-end pascal orthodoxe, on sent nettement sur la ligne de front que les forces ukrainiennes sont passées en phase de pré-offensive. Mis à par sur le secteur nord et nord-ouest de Lugansk, où règne une accalmie très relative, si l’on excepte la zone de la « Piste Bahmutka » et près du village de Stanitsa Luganskaya, les principaux secteurs de la ligne de front (Gorlovka, Donetsk, Volnovakha et Mariupol) se sont progressivement embrasés depuis les 11 et 12 avril. A l’ouest, au nord et au sud-ouest de Donetsk, les forces républicaines supportent depuis 72 heures une évidente augmentation de l’intensité des attaques des forces ukrainiennes, y compris avec l’utilisation d’armes lourdes qui n’ont jamais été retirées de la ligne de front en dépit des exigences des accords de Minsk. (…)

Des frappes tactiques qui interviennent alors que dans la périphérie nord de Donetsk les combats se sont intensifiés ces dernières 24 heures, un soldat ukrainien a même été capturé, blessé, il est à l’hôpital. L’épicentre des combats se situe au niveau de Spartak, juste au nord-nord-est de l’aéroport. A plusieurs reprises, l’artillerie kiévienne a employé des obusiers de 152 pour frapper cette zone.

 

Une colonne ukrainienne composée de chars (93e mécanisée ?) et de véhicules blindés (notamment des éléments de la 95e brigade aéromobile de Zhytomyr) a tenté de pénétrer par le nord-ouest de Donetsk, près de la grande gare de triage ferroviaire entre Yasinuvata et Donetsk, sans succès. Le groupement tactique a été intercepté et partiellement détruit, plusieurs véhicules avec leurs équipages ont été neutralisés. Les FAN auraient même fait plusieurs prisonniers, certains sont en ce moment soignés dans un hôpital.

 

Dans la soirée du 12 avril, on signalait sur le secteur de Peski, plus à l’ouest, l’utilisation par les forces ukrainiennes de munitions d’artillerie au phosphore contre les positions républicaines. Depuis, la situation sur Peski s’est détériorée.

 

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Paramilitaire du « bataillon OUN » abattu près de Peski

 

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La pression sur l’ouest de Donetsk se maintient : l’armée ukrainienne a attaqué hier Peski, partiellement sous contrôle républicain, et l’a repris. Ce matin les forces de Nouvelle Russie ont contre-attaqué et reconquis ce qu’ils avaient perdu la veille. Il semblerait qu’au moins une section de T-72B (certaines sources évoquent des BA ou des BM) ait été employée par les FAN pour cette contre-attaque localisée. Résultat : 6 soldats ou paramilitaires ukrainiens ont été tués et douze blessés au cours des dernières 24 heures.(…)

 

Les combats se sont également considérablement intensifiés à l’est de Mariupol, sur le village de Shirokino. Depuis la soirée du 12 avril, en plus de tirs de batteries de 122 D-20 et 2S1 Gvozdika, les forces de Kiev emploient de nouveau des batteries de lance-roquettes multiples BM-21 Grad contre la localité côtière tenue par les FAN.

 

Sur les arrières des forces de Kiev, les groupes clandestins de résistance continuent d’opérer avec succès. Dernier acte en date à Kharkov : dans la nuit du mardi 14 avril, vers 4 heures du matin, un véhicules des groupes paramilitaires de la junte a été incendié.

 

 

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16 avril…

Dans l’Ukraine «pro-européenne», les opposants «disparaissent» les uns après les autres. Dans l’Ukraine béhachélisée, il faut tuer ou être tué. Là, il ne s’agit pas d’un Boris Nemtsov, opposant de papier à Poutine financé par l’Occident : toute la bien-pensance médiatico-politique se tait, et donc approuve de facto (voir ici pour plus d’infos).

Dans le Donbass, les derniers événements dans la région de Donetsk montrent que la reprise des grandes opérations militaires est pour bientôt. Le régime «pro-européen» va encore une fois tenter d’en finir avec la rébellion qui lui tient tête depuis plus d’un an. Tenter et… échouer !

 

L’Ukraine a refusé de façon unilatérale de rembourser une dette de 3 milliards de dollars à la Russie, conformément à une liste gouvernementale de dettes soumises à une restructuration. Ces méthodes de crapules qui consistent à emprunter ou acheter des biens à autrui et de ne pas les payer ou les rembourser se généralisent dans l’Ukraine béhachélisée.

 

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Autres actes de la même veine : deux opposants au régime « pro-européen » viennent d’être abattus en pleine rue à Kiev. Oles Bouzina (photo ci-dessus), un journaliste ukrainien connu pour les positions anti-euromondialistes, a été tué par balle, aujourd’hui, devant chez lui. Notre confrère était rédacteur en chef du quotidien Segodnia, poste qu’il avait récemment dû quitter pour délit d’opinion. C’est le deuxième meurtre d’une personnalité de l’opposition dans la capitale ukrainienne en 24 heures, après l’assassinat, mercredi, du député Oleg Kalachnikov dans des circonstances similaires. Ces assassinats font suite à une série de « suicides » d’ex-responsables ukrainiens fidèles au régime qui a précédé le coup d’Etat antidémocratique du Maïdan.

 

Rotations de « bataillons » répressifs

 

Le commandement ukrainien a donné l’ordre de dissoudre le 40e « bataillon » de défense territoriale de Dniepropetrovsk « Kryvbas », une unité bien mise à mal dans la poche de Debaltsevo l’hiver dernier et qui n’est plus que l’ombre d’elle même. Ce qu’il en reste, soit quelques dizaines de paramilitaires, seront reversés dans les forces armées.

 

Le 15 avril, au moins une compagnie du « bataillon Kharkov-1 », jusqu’à récemment stationnée dans la région Kupyansk, a été envoyée sur le front du Donbass, sans plus de précisions. Voilà encore quelques troupes fraiches pour les prochaines attaques des forces de Kiev sur la ligne de front.
Un renfort bien utile puisque, apparemment, plusieurs unités éparses appartenant plus ou moins à la mouvance de Praviy Sektor rechigneraient à rejoindre les rangs de l’armée, comme en a convenu Dmytro Yarosh, le « Führer » de Secteur droit, avec Porochenko. Dans la zone de Dzerzhynsk, au nord-ouest de Gorlovka, près de Novgorodskoe (4 km au sud de Dzerzhynsk), une compagnie DUK donnerait encore du fil à retordre au commandement opérationnel local. En revanche, à l’ouest de Peski, les éléments du « bataillon OUN » auraient rejoint le bataillon de la 93e mécanisée présent sur place (à confirmer tout de même).

 

Ambiance de veillée d’armes sur le front du Donbass

 

 

Colonne des forces de Nouvelle Russie vers Alchevsk

sur l’axe Lugansk-Debaltsevo en direction de Debaltsevo : 2 sections de T-72B1V

 

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Plusieurs brigades républicaines, placées à l’arrière depuis l’application des accords de Minsk dans le Donbass, pourraient remonter en première ligne dans les 48 heures. La situation sur la ligne de front, notamment vers Donetsk ces derniers jours, pourrait justifier un possible repositionnement d’unités.
En effet, il semblerait que le commandement ukrainien se prépare à lancer une nouvelle phase d’opérations militaires de grande envergure sur le territoire de la République populaire de Donetsk. Le président de la République, Aleksandr Zakharchenko en est persuadé : son service de renseignements détient des preuves de l’augmentation significative du nombre d’unités et des équipements lourds à proximité de la ligne de contact.

 

Mais l’essentiel des événements, ces dernières heures, se situe toujours au niveau du nord et de l’ouest de Donetsk. La pression s’est accentuée ces derniers jours sur Spartak (nord-ouest de Donetsk) et sur Peski avec l’appui de moyens d’artillerie importants du côté de Kiev. Plusieurs attaques localisées ont eu lieu, toutes repoussées par les FAN. Hier sur le secteur de l’aéroport de Donetsk et vers Spartak plusieurs assauts des forces de Kiev ont été repoussés : 8 blindés ukrainiens ont été détruits, sans compter les tués et les blessés. Les pertes humaines décomptées sont approximativement de plusieurs dizaines de combattants des deux côtés.

Selon les interceptions radio des forces de Nouvelle Russie, les combats de ces dernières semaines vers Peski et Spartak aurait fait environ 300 blessés et tués du côté des Ukrainiens.

 

Dans la matinée, les forces de Kiev ont continué leurs pilonnages d’artillerie contre Spartak malgré la présence de représentants de l’OSCE. 

Des éléments de la brigade « Vostok » (au moins un bataillon renforcé) a été positionné sur l’ouest de Donetsk, notamment vers Peski, suite aux tentatives de pénétrations dans ce secteur. (…)

 

A Mariupol, le commandement ukrainien continue la construction de lignes de défense, composées de bunkers, de tranchées et d’obstacles divers.

A l’est de la cité portuaire, il ne reste plus qu’une quarantaine de personnes dans Shirokino. Le village est toujours sous le feu de l’artillerie ukrainienne et constamment harcelé par les raids répétés de petits groupes d’ « Azov », de Praviy Sektor ou encore des forces armées.

 

 

Islamistes tchétchènes intégrés dans une compagnie DUK de Praviy Sektor, au sud-ouest immédiat de Shirokino (Berdyanske), sur le front de mer. De l’autre côté de la colline verte, c’est Shirokino. En fait ils appartiennent au « bataillon Sheikh Mansour ».

 

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Il n’y a toujours pas de troupes russes en Ukraine, il n’y en a jamais eu, en revanche les troupes américaines, mais aussi canadiennes et britanniques arrivent par air et par route. Plusieurs avions gros porteurs US ont été signalés sur les aérodromes de Lviv et de Kiev ces derniers jours, de même que des convois de l’armée américaine. Pour la plupart, ces sont des éléments de la 173e brigade aéroportée qui sont officiellement chargés de former la garde nationale (y compris les paramilitaires néonazis), pendant six mois.

(…)

 

 

Jacques Frère, pour NationsPresse.info, les 14 et 16 avril 2015.

 

Pour lire l’intégralité des 2 articles, cliquez sur :

http://www.nationspresse.info/mondialisme/atlantisme/ukraine-donbass-humanitaire-russe-contre-guerre-hybride-atlantiste (14 avril)

Et : http://www.nationspresse.info/mondialisme/atlantisme/ukraine-donbass-ambiance-de-veillee-darmes (16 avril)

 

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Les vidéos sous-titrées par Kazzura.

 

 

[eng subs] UAF attack on Spartak combat footage from militia trenches.

 

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[eng subs] Givi's interview regarding the recent UAF attacks on Peski and Spartak.

 

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[eng subs] Last Oles' Buzina's interview filmed 3 days before he was murdered.

Ukraine, Yémen... deux poids deux mesures

Les crises au Yémen et en Ukraine se ressemblent de manière étonnante. La réaction des USA dans les deux cas, très différente, illustre le caractère profondément idéologisé de leur politique extérieure.

 

Les États-Unis et leurs alliés sont prêts à soumettre la population d'un État étranger à toutes sortes de privations pour éviter la chute du gouvernement loyal aux intérêts américains, écrit le journaliste Nicolas Davis, dans un article pour le Huffington Post.

 

Imaginez que dans un État étranger les forces révolutionnaires s'emparent du pouvoir dans la capitale et sur la majeure partie du territoire. Le président est forcé de fuir, tandis que ses partisans continuent de lutter pour leur partie du territoire en déclarant que le nouveau gouvernement est illégitime.

 

Ce scénario décrit aussi bien la situation en Ukraine en 2014 que celle au Yémen en 2015, affirme Davis. Néanmoins, la différence de réaction des USA dans chaque cas est frappante. Cela souligne une fois de plus que les actions de Washington, dans ce genre de crises, sont dictées uniquement par l'idéologie, les jeux politiques internes et les froids calculs géopolitiques et commerciaux, parfois complètement erronés. Ces deux crises reflètent parfaitement "le large fossé entre l'apparence et la réalité de la politique extérieure américaine", souligne Davis. Les décisions des leaders politiques des USA conduisent inévitablement à une croissance de l'effusion de sang et du chaos, affirme-t-il. Même aujourd'hui, les États-Unis profitent de la trêve conclue pour envoyer une assistance militaire à la Garde nationale de l'Ukraine, dont les rangs sont rejoints par les membres du parti "Liberté" et du groupe "Secteur droit", reconnu comme une organisation terroriste en Russie.

 

Washington a également envoyé 290 parachutistes de la 173e brigade aéroportée de l'armée des USA à Lvov pour des exercices conjoints avec le bataillon "Azov", rapporte le Huffington Post. Tout cela malgré le fait que la population du pays a repoussé ces partis radicaux et extrémistes aux élections parlementaires organisées par le nouveau gouvernement.

 

Au Yémen, au contraire, les États-Unis soutiennent la coalition dirigée par l'Arabie saoudite visant par tous les moyens à rétablir au pouvoir le président Abd Rabo Mansour Hadi. Washington et ses alliés continuent de considérer Mansour comme le dirigeant légitime du pays, malgré le fait que son mandat a pris fin en 2014, et qu'en 2015 il a officiellement cessé de remplir les fonctions de président.

 

Du point de vue des normes constitutionnelles, Viktor Ianoukovitch, contrairement à Mansour, a tous les droits sur son mandat présidentiel inachevé, affirme Davis. Sa destitution s'est déroulée en violation de la loi: pendant le vote de la Rada (le parlement ukrainien) il manquait 10 voix pour son impeachment, et lui-même n'a pas reconnu sa démission.

 

Il n'y a aucune raison de croire que ce sont les droits du gouvernement légitime assiégé qui sont défendus dans ces conflits, résume le journaliste. Tout comme en Irak, la lutte politique intestine est un problème fomenté de l'extérieur, souligne-t-il.

 

Paraphrasant la militante politique et journaliste Phyllis Bennis, les USA sont prêts à "se battre pour le Yémen jusqu'au dernier Yéménite, pour la Syrie jusqu'au dernier Syrien, pour l'Irak jusqu'au dernier Irakien et pour l'Ukraine jusqu'au dernier Ukrainien", écrit Davis dans le Huffington Post. Dans chacun de ces cas, le but est d'amener au pouvoir un nouveau gouvernement loyal à Washington. Ni la destruction du pays, ni le nombre de victimes parmi la population civile ne forceront les USA à prendre du recul et à permettre une autre issue qui ne servirait pas les intérêts de l'Amérique et des monarchies arabes.

 

SPUTNIK / http://sptnkne.ws/dBm

 

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© AP Photo/ Hani Mohammed

07/04/2015

Yarosh, petit commissaire politique de Washington...

Ukraine/Donbass :

 

Yarosh, petit commissaire politique de Washington,

à l’état-major de l’armée de Kiev

 

Un an après le déclenchement du mouvement indépendantiste dans le Donbass qui allait créer les républiques populaires de Lugansk et de Donetsk et entraîner une guerre atroce à l’initiative des putschistes « pro-européens » de Kiev, l’Ukraine est économiquement exsangue, le pays a été placé sous tutelle du FMI, il est déchiré de toutes parts, envahi à tous les niveaux par des « conseillers » américains (ou leurs alliés), les libertés individuelles et collectives ne sont plus qu’un vague souvenir et un extrémiste admirateur des jihadistes du Caucase et des collaborateurs ukrainiens du IIIe Reich vient d’être intégré au sein du commandement de l’armée de ce qui reste de l’Ukraine. Mais il y a fort à parier que ce qu’on désigne encore sous le dénominatif d’Ukraine n’ait toujours pas touché le fond.

 

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Le Pentagone a désormais son petit commissaire politique au sein de la direction de l’armée ukrainienne. Dmytro Yarosh, le « Führer » de Praviy Sektor, vient d’accepter le poste que lui avait proposé le potentat de Kiev au ministère de la Défense. La presse occidentale aux ordres le présente comme un « ultranationaliste », ce qui ne veut rien dire. Il ne s’agit ni plus ni moins que d’un néonazi atlanto-compatible, un pion servile de la stratégie US en Europe centrale, un laquais du mondialisme. Une fois hors d’usage, il sera éliminé. D’autres comme lui, en Croatie dans les années 1990 notamment, ont eu le même destin pathétique : abattus au coin d’une ruelle ou à un barrage routier (souvenez-vous de Blaz Kraljevic, le « général » néo-oustachi du HOS), accidentés, suicidés, internés en psychiatrie ou encore expédiés à La Haye.

 

Son chantage au coup de force a donc bien fonctionné vis-à-vis de l’administration Porochenko. Désormais, il va pouvoir fliquer un peu plus les militaires ukrainiens, jouer les mouchards auprès du SBU, la police politique assujettie à l’antenne kiévienne de la CIA, et faire profiter ses milices paramilitaires des moyens de l’armée, sans pour autant avoir l’obligation de s’éloigner de son soutien naturel Ihor Kolomoïsky.

 

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Dmytro Yarosh : la belle vie à l’hosto… pendant que certains de ses potes

se faisaient écrabouiller dans le chaudron de Debaltsevo. Gloire à l’Ukraine !

 

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Officiellement, il coordonnera les formations de « volontaires ». Mais, à peine intégré au ministère de la Défense, voilà que Yarosh a proposé de dissoudre et de réformer l’état-major général de l’armée…
Les bandes armées de Secteur droit, sous la désignation de Corps des volontaires de l’Ukraine (DUK), font désormais partie intégrante des forces militaires de l’Ukraine. Il est possible que l’embryon de « brigade de choc » qu’elles entendent devenir commence à voir le jour d’ici quelques semaines.

 

Pour ce qui est des autres formations néo-bandéristes et néonazies non encore intégrées dans la garde nationale ou dans l’armée de terre, leur insertion devrait se faire d’ici peu : le « bataillon OUN » (120 paramilitaires) devrait faire partie de la 93e brigade mécanisée, sous la forme d’une unité semi autonome. Une autre partie des effectifs de paramilitaires de Praviy Sektor devraient être transférés à la 79e brigade aéromobile, bien mal en point depuis ses premiers engagements dans le Donbass il y a un an (il ne lui reste qu’un seul bataillon d’infanterie aéromobile sur les 4 qu’elle comptait avant guerre, avec en plus des compagnies de commandement, de logistique et d’appui). D’ailleurs, à l’origine, une grosse partie des effectifs de cette unité basée dans l’ouest de l’Ukraine était connue pour ses sentiments néo-bandéristes.

 

Au final, cela ne changera pas grand-chose au cours des opérations militaires à venir : ces irréguliers sont de piètres soldats, plus portés sur la beuverie, le pillage, les viols et les règlements de comptes qu’autre chose. Ces derniers mois, ils ont même donné du fil à retordre aux commandants locaux, comme à Konstantinovka. Ce qui change, en revanche, c’est la puissance et la capacité de nuisance de la mouvance dirigée par Yarosh envers le pouvoir présidentiel. Cette nomination irresponsable précipitera d’ici peu les forces répressives dans un abyme de violence, d’exactions et de crimes en tous genres, non seulement contre les civils et les troupes de Nouvelle Russie, mais aussi contre les Ukrainiens jusqu’alors loyaux au régime putschiste. C’est la guerre civile dans la guerre civile qui s’annonce.

 

Le quotidien de la ligne de front…

 

Les accrochages sur la zone nord-ouest de Gorlovka se poursuivent à un rythme régulier. Les forces de Kiev tentent de tâter le terrain vers Maïorsk, tenu par les FAN, des pertes sont signalées de leur côté. Même situation à l’ouest et au nord-ouest de Donetsk, où le correspondant de guerre russe Andrei Filatov a été blessé non loin de l’aéroport près du village de Spartak. Suite à une salve d’artillerie ukrainienne, le journaliste a été touché au bras et à l’abdomen ; il a été transporté à l’hôpital de Donetsk dans la nuit du 3 au 4 avril.

Les frappes d’artillerie ukrainiennes contre des positions républicaines à l’ouest de Donetsk sont signalées chaque jour, et réalisées y compris au moyen de batteries de 152, de jour comme de nuit. Dans la zone d’Avdeevka – Krasnoarmeysk (nord-ouest de Donetsk) occupée par l’armée ukrainienne, un bataillon d’artillerie composé de 18 pièces n’a toujours pas été retiré comme les accords de Minsk l’imposent.

 

Les accrochages quotidiens se poursuivent sur Shirokino, à l’est de Mariupol, toujours tenu par les FAN. Hier matin, près du village, une mine antichar a détruit un SUV, 2 paramilitaires ukrainiens ont été tués et un autre a été blessé. Ce matin, , vers 5h00, un tir de mitrailleuse lourde en provenance des lignes kiéviennes a endommagé un véhicule utilitaire léger GAZ « Gazelle , 2 miliciens ont été blessés.

 

« Azov » lance un appel officiel afin de recruter des « instructeurs étrangers ».

Comprendre : des mercenaires occidentaux, des « contractors ». Ils seront dans un premier temps intégrés dans une base opérationnelle à Kiev appartenant au ministère des Affaires intérieures. Ils doivent avoir moins de 35 ans, disposer d’une solide expérience militaire et parler « une des trois langues officielles » dans l’unité néonazie : l’anglais, l’ukrainien et… le russe ! Rappelons au passage que les néonazis d’ « Azov » prônent notamment l’éradication de la langue russe sur le territoire de l’Ukraine « pro-européenne »… Et on apprend ainsi que « pour la première fois, le régiment a ouvert ses portes aux citoyens américains ».

Pour ceux qui n’auraient pas encore compris qui commande vraiment « Azov »…

 

Jacques Frère, pour NationsPresse.info, le 06 avril 2015.

 

Pour lire l'article originel, regarder les vidéos, etc., cliquez sur : 

http://www.nationspresse.info/mondialisme/atlantisme/ukraine-donbass-yarosh-petit-commissaire-politique-de-washington-a-letat-major-de-larmee-de-kiev

 

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Last 16 UAF POWs handed over to Ukraine by DPR as a gesture of good will

[eng subs by Kazzura]

Il paie, le peuple du Donbass...

Il paie, le peuple du Donbass.

 

Article publié le 23 mars 2015 sur le blogue personnel d’Oleg A. Tsariov, Président du Parlement de l’État autoproclamé de Nouvelle-Russie (Novorossia.) Il déploie sur un mode assez émotionnel la notion de Monde Russe, et le lien qui unit dans ce cadre le Donbass et la Russie. Ce texte est aussi un hommage à ses concitoyens, les « habitants du Sud-est ».

 

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Aujourd’hui, la Russie déploie son jeu géopolitique sur l’échiquier mondial. Elle accumule les réussites: une coalition de pays décidés de résister aux États-Unis a été formée avec succès, et les pays les plus importants d’Europe modifient leur position vis-à-vis de la Russie. On attend la victoire suivante, et surtout, on espère qu’à l’été, les sanctions européennes imposées à la Russie ne seront pas prolongées. De la confrontation en cours, la Russie sortira renforcée et les États-Unis affaiblis.

Mais ce sont les habitants du Donbass qui paient aujourd’hui pour cette victoire.

Ils paient pour la Crimée.

Il paient pour qu’une guerre ne soit pas en cours à l’intérieur des frontières de la Russie.

 

Ils sont en train de payer avec leur sang les futures victoires de la Russie, la renaissance de la puissance et de l’influence de la Russie, la préservation de l’intégrité de la Russie. Les habitants de Russie, les Russiens, ayant pu observer les conséquences du maïdan ukrainien, ne permettront jamais que se répète dans leur pays ce qui s’est produit en Ukraine.

Ils paient, les enfants du Donbass. Ils paient les pensionnés du Donbass. Ils paient les habitants du Sud-est qui ne se rendent pas.

Ils paient de leurs vies, ils paient par des blessures, ils paient par la destruction de leurs maisons, ils paient par leur destin défiguré.

 

Sur le territoire de l’Ukraine, c’est aujourd’hui une guerre pour la Russie qui se déroule. Pour la Grande Russie. Et il se fait que dans cette guerre, les soldats sont les habitants du Sud-est, que l’on n’a pu briser.

Ce sont eux qui aujourd’hui participent aux rassemblements, ce sont eux qu’on jette aujourd’hui en prison, que l’on tue, que l’on brûle vivants, comme ce fut le cas à Odessa, ce sont eux qui dans leurs villes du Donbass sont mitraillés et bombardés par l’artillerie. Ce sont leurs enfants qui se terrent dans les caves pendant les bombardements, leurs pensionnés qui survivent affamés depuis six mois, alors que leurs pensions ne sont plus payées.

Les habitants de Nouvelle-Russie se voient eux-aussi faisant partie de la nouvelle Russie en train de renaître. Ils souffrent non seulement pour la Russie, notre maison commune, mais aussi pour le droit à occuper une place dans cette maison.

 

Bien sûr, la Russie fournit maintenant une aide énorme. Mais dans cette guerre, la ligne de front, c’est bel et bien le Donbass qu’elle traverse. Et ce sont mes compatriotes qui essuient des pertes, énormes elles aussi. La guerre est ainsi faite ; certaines unités essaient de tenir sous les coups des forces supérieures de l’ennemi, pendant que d’autres lancent dans une autre direction les opérations qui conduiront à la destruction de l’ennemi. Il en fut ainsi lors de la Grande Guerre Patriotique. Le destin et le hasard ont placé les uns et les autres soit parmi les hommes de la Division de Panfilov, qui tombèrent devant les chenilles des chars allemands, soit parmi ceux qui atteignirent le Reichstag et jusque la fin de leur vie assistèrent aux cérémonies commémoratives.

 

Une autre fois, peut-être, faudra-t-il défendre le Monde Russe sur un autre territoire, et nos volontaires en seront. La Russie est un grand pays. La guerre peut arriver de n’importe quel côté. La terre russe est abondamment arrosée de sang. Cette fois, la guerre est venue de l’Occident, c’est pourquoi elle concerne le territoire de l’Ukraine. Ces derniers temps, l’ennemi arrive habituellement en Russie depuis l’Occident. Et donc, comme par le passé, la guerre est en Ukraine. Non pas contre l’Ukraine, mais pour l’Ukraine et pour la Russie.

 

Récemment, j’ai participé à une émission au cours de laquelle il a été demandé si la Russie devait aider à reconstruire le Donbass. Pour ma part, en tant que représentant de l’Ukraine ou de la Nouvelle-Russie, il est malaisé de m’exprimer à ce sujet. La Russie fournit déjà aujourd’hui à la Nouvelle-Russie une aide inestimable : elle abrite sur son territoire quasiment un million de réfugiés d’Ukraine. Elle envoie au Donbass des convois d’aide humanitaire, les uns après les autres. Elle exerce des pressions sur le pouvoir de Kiev pour qu’il cesse cette guerre.

 

J’ajouterai encore ceci. Sans la Russie, le Donbass ne pourrait tenir. Non parce que sans l’aide de la Russie, il serait détruit, mais parce que sans la Russie, notre combat n’a pas de sens. Les gens du Sud-est défendent leur droit d’être ce qu’ils sont, et ils se sentent Russes. Lorsqu’ils ont participé au referendum sur l’indépendance de la Nouvelle-Russie, ils ont considéré cela comme une étape dans le processus de réunion sinon avec la Russie, à tout le moins avec le Monde Russe. Mais à quoi rimerait le combat pour être Russe, si le Monde Russe n’existait pas ?

 

Reconstruire le Donbass, c’est en premier lieu à l’Ukraine que cela appartient.

Et aussi Dniepropetrovsk et Kharkov et Odessa et les autres villes. Car les mérites du Donbass sont immenses face à l’Ukraine entière, dans la lutte contre le pouvoir qui se dresse contre le peuple, de façon anti-humaine.

 

En réponse à la question de la participation de la Russie à la reconstruction du Donbass, je me suis exprimé clairement : Oui. Non seulement parce que le Donbass souffre aujourd’hui pour la Russie. Indépendamment de la forme administrative qui sera adoptée pour le Donbass, il a montré, non par des paroles, mais par des actes, qu’il est une partie de la Russie. En reconstruisant le Donbass, c’est une partie d’elle-même que la Russie reconstruira, une partie qui aura souffert plus que toute autre pour l’entièreté de la Russie. Pour fournir la preuve de sa qualité de partie de la Russie, le Donbass a payé un prix énorme.

 

Lorsque la paix reviendra, il me semble important, non seulement de reconstruire chaque ville qui a souffert les destructions, pour qu’elles devienne plus belle encore qu’avant la guerre, mais aussi de donner aux enfants du Donbass une vie heureuse, pour leur permettre d’essayer d’oublier ce qu’ils ont dû traverser. Il faudra reconstruire un pays tel que tout ce qui a été vécu ne l’ait pas été en vain. Et il faudra aussi, c’est très important, nous souvenir de tous ceux que nous avons perdus pendant ce combat. Tous ensemble, et chacun selon son nom. C’est le moins que nous pourrons et devrons faire.

 

Source.

 

Article découvert sur : Russie Sujet Géopolitique

http://www.russiesujetgeopolitique.ru/

http://www.russiesujetgeopolitique.ru/il-paie-le-peuple-du-donbass/

 

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Oleg A. Tsariov

06/04/2015

Chez USAzov c'est : "only Coca-cola, only Barack Obama" !

Ukraine / Donbass :

 

Les néonazes font monter la pression

contre le régime de Kiev ! 

 

Profitant d’une très relative accalmie sur le front du Donbass, Praviy Sektor et toute la mouvance néobandériste et néonazie ukrainienne font monter la pression contre le régime de Porochenko. Dans l’Ukraine « pro-européenne », la liberté d’information n’existe pas et la liberté de penser est limitée à sa portion congrue (Note de K: Lire également).

Porochenko, le potentat kiévien, assure vouloir lutter contre la propagande russe et interdire toute forme de média contestant la politique menée en Ukraine depuis le coup de force du Maïdan, il y a plus d’un an. Il faut cacher la véritable nature de l’épine dorsale des putschistes pro-Occidentaux, il faut mentir au peuple et aux opinions des pays membres de l’Union européenne. Mais, comme disait l’autre, les faits sont têtus.

En attendant la reprise des combats à grande échelle, la guerre de l’information bat son plein et les luttes intestines au cœur du pouvoir kiévien n’en finissent pas. Pas sûr que le camp du maître de Kiev en ressorte indemne…

 

 

 

« Ici c’est Sparta, frangin ! » (pour du rab', c'est ici) Reportage sur l’entrainement et l’histoire des bataillons de choc « Sparta » et « Somali ». Tout a commencé au printemps dernier à Slaviansk…

 

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La plupart des attaques des forces de Kiev signalées ces dernières 48 heures ont été enregistrées contre les positions républicaines sur et aux abords de l’aéroport de Donetsk, près de Gorlovka, sur Shirokino. À la périphérie de la Krymskoe, sur le nord-ouest de Lugansk au niveau de la Seversky Donets et vers Stanitsa Luganskaya, on signale des escarmouches périodiques, de même que des tirs de mortiers en provenance des lignes tenues par les forces de Kiev. La situation sur la « Piste Bahmutka » s’est aggravée, ces dernières 24 heures, après plusieurs nouvelles provocations de la partie ukrainienne contre les positions républicaines qui se sont soldées, du côté des assaillants, par un char endommagé, deux véhicules blindés détruits et environ 15 soldats tués et blessés. Du côté des FAN, on ne signale que quatre blessés légers. Ce matin encore, près de Krymskoe, un affrontement a eu lieu, accompagné de salves d’artillerie.

 

Au nord-ouest de Gorlovka, le village de Maïorsk est toujours contrôlé par l’armée de Nouvelle Russie, et des mouvements de chars ukrainiens T-64BV ont été signalés depuis le 31 mars. Il est probable que les troupes ukrainiennes repositionnent leurs matériels lourds en vue d’une attaque.
Sur Donetsk, après une accalmie relative ces derniers jours, plusieurs salves de gros calibre ont été signalées vers 20h10 dans le quartier Petrovsky, alors que près de Opytnoe, au nord-ouest immédiat de l’aéroport, un accrochage avait lieu.

 

Le secteur le plus préoccupant reste finalement le village de Shirokino, à l’est de Mariupol, où les éléments de l’unité néonazie « Azov » tiennent des positions retranchées à quelque 200 m à l’ouest de la petite agglomération côtière. Ce matin, un peu après 6h00, heure locale, des tirs de mortiers de 82 mm, de RPG et d’armes de petit calibre ont été enregistrés, puis plus tard on signalait des salves de mortiers de 120 sur des positions ukrainiennes en périphérie de Shirokino, au sud-ouest.

Les forces républicaines tiennent bon dans Shirokino

 

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Mercenaires du bataillon Azov : 

 

« USA is OK ! Only Coca-cola, only Barack Obama ! » 

 

 

« USA is OK ! » nous affirment deux gros bœufs du « régiment » (sic) « Azov »…

Avec de tels bourrins, la victoire est assurément acquise pour la junte kiévienne.

Gloire à l’Ukraine !

 

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Du rififi chez les nazbroques…

 

Les tractations entre le pouvoir kiévien et les paramilitaires extrémistes de Praviy Sektor pour que ces derniers soient officiellement reconnus comme une « brigade de choc » trainent en palabres : cela n’est pas du goût du « Führer » de Secteur droit, Dmytro Yarosh, qui a fait monter la pression ces derniers jours.

 

Comme le gouvernement de Kiev cherche désormais à intégrer les « bataillons » de Praviy Sektor et ceux se revendiquant du néobandérisme dans les forces armées officielles du pays.

Le commandement opérationnel ukrainien avait donné jusqu’au 27 mars aux unités non incorporées dans la garde nationale (essentiellement des compagnies DUK et le « bataillon OUN ») de quitter la ligne de front. 

 

Or, ni OUN, ni les compagnies DUK n’ont pour le moment bougé. Artyom Skoropadsky, porte-parole de Praviy Sektor, a affirmé qu’ils n’avaient « aucune intention d’obéir à l’ordre » donné par Kiev… 

« Ils enlèvent notre droit à la guerre » (sic), a déclaré Artyom Lutsak, le chef de la compagnie 8-DUK. « Neutraliser les forces de bénévoles est une trahison», a-t-il renchéri.

 

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Comme promis par la présidence kiévienne, Skoropadsky a insisté sur le fait que Praviy Sektor ne devait pas être dissous dans la masse des unités des forces de Kiev, mais devrait disposer désormais de sa propre structure indépendante sous la forme d’une « brigade de choc ».

Et d’assurer crânement : « Ils ne peuvent pas prendre de mesures contre nous. Que pouvaient-ils faire? L’armée ne peut pas lutter contre Secteur droit, ce serait absurde. Secteur droit a un énorme pouvoir ! » Un « pouvoir » sans doute garanti par l’influence de « conseillers » très spéciaux venus d’outre-Atlantique. C’est en ce sens que le « Führer » de Praviy Sektor, Dmytro Yarosh, dit être prêt à « obéir à la direction militaire de l’Ukraine » et pas autrement.

(...) 
Praviy Sektor prétend disposer de « 15 bataillons de réserve déployés à travers l’Ukraine », selon les rodomontades de Yarosh. Dans les faits, les « bataillons » en question ne sont que des compagnies affaiblies, voire des demi-compagnies, en plus du « bataillon OUN » qui ne rassemblerait que 120 paramilitaires, pas même une compagnie selon les normes de l’OTAN.
A cela, il faut ajouter quelques centaines d’activistes de Secteur droit déjà intégrés au sein de formations reconnues de la garde nationale et dans l’armée. Au total et au grand maximum, il y aurait moins de 3.000 paramilitaires affilés de près ou de loin à Secteur droit et non pas 10.000 comme claironné par Yarosh et ses sbires. Si les forces du régime de Kiev ne peuvent pas mâter Yarosh et ses nervis, alors comment pourraient-elles venir à bout des rebelles du Donbass ?
 
Jacques frère, pour NationsPresse.info, le avril 2015. 
 
Pour lire l'article dans son intégralité, regarder les autres cidéos, etc..., cliquez sur : 
 
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Father and son in militia. Life and combats of militia in Peski settlement
 
[eng subs by Kazzura]
 
 
Donbass, discussion désespérée avec l'OSCE...
 
[Sous-titres français : Thalie Thalie]

28/03/2015

Du matériel lourd américain livré à Kiev...

Ukraine/Donbass : 

 

Du matériel lourd américain livré à Kiev

 

e5f7f75dc911f80f5c5a5c1dfe30d425-300x200.jpegL’Ukraine risque de perdre l’aide du FMI en raison de son créancier russe. La cause : un défaut de l’Ukraine sur les 3 milliards de dollars dus à la Russie d’ici à la fin de l’année. Voilà qui n’arrange pas les affaires d’un Porochenko confronté à l’affaire Kolomoïsky et à la gestion des groupes paramilitaires peu contrôlables. 

Mais son suzerain états-unien lui accorde toujours un soutien indéfectible. Cela suffira-t-il à mâter la rébellion du Donbass ? Nous en doutons toujours.

 

Washington ne lâchera pas Kiev de sitôt, puisque des contrats faramineux sont en préparation. Ainsi, la société américaine Monsanto, spécialisée dans les OGM alimentaires, projette de construire une usine de semences en Ukraine en 2016. Cela a été discuté lors d’une réunion à Washington entre le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation de l’Ukraine Oleksiy Pavlenko et des représentants de Monsanto. Les produits de cette usine devraient être destinés aux pays de l’Union européenne. Demain, grâce à BHL et à ses semblables, on mangera des OGM américains Made in Ukraine ! On notera que c’est juste au moment de la crise avec Kolomoïsky, alors que le potentat kiévien a plus que besoin de ses « amis » américains, que Monsanto finalise une négociation à son avantage qui avait débutée au lendemain du putsch du Maïdan quand le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation était un membre de Svoboda.

 

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Du matériel lourd américain est en route pour l’Ukraine vassalisée, une partie de celui-ci est même déjà arrivé, comme des Hummers. Le chef du parti libéral autrichien, Heinz-Christian Strache, a posté sur sa page Facebook le 25 mars des photos montrant les premiers blindés américains (environ 50, soit un bataillon mécanisé complet) sur des plateaux ferroviaires en route pour l’Ukraine. Ces M2/M3 Bradley sont passés en Autriche par la gare de Linz (photo & source).

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Un autre (ou le même ?) convoi ferroviaire de Bradleys a été repéré près de Budapest (source)

 

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Espérons, au moins, qu’ils fonctionnent un peu mieux que les Saxons britanniques livrés dernièrement au régime de Kiev par la Grande-Bretagne. En vertu d’un contrat signé en 2013, une société privée britannique a fourni à l’Ukraine une vingtaine de blindés Saxon et compte lui en procurer encore 55 autres. Le secrétaire du Conseil de sécurité nationale et de défense, Oleksandr Turchinov, a annoncé que ces blindés légers devraient être modifiés, car ils avaient été livrés sans armement. Mais, déjà, des doutes existent quant à leur fiabilité. Précédemment, un Saxon s’est renversé sur la route reliant Kiev à Kharkov, causant la mort du conducteur. Une enquête a été ouverte par l’armée ukrainienne suite à l’incident.

 

 

 

Du matériel américain pour Kiev

 

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Mais avoir du matériel de guerre est une chose, savoir s’en servir à bon escient en est une autre. Les forces de Kiev poursuivent leurs renforcements et leur réorganisation après le désastre de Debaltsevo. Leurs brigades mécanisées ont désormais complété leurs dotations en moyenne de 80 à 85% pour le matériel, et jusqu’à 90% pour le personnel. En revanche, au sein des « bataillons » de la garde nationale, pour la plupart d’entre eux, les pénuries d’effectifs et de matériels perdurent, sauf peut-être pour « Azov » qui a largement été pourvu en engins blindés ces derniers temps.

 

Du côté du commandement opérationnel kiévien, on étudie les retours d’expérience des combats dans la poche Debaltsevo. Outre la nécessaire amélioration de la qualité de la chaîne de commandement et du renseignement opérationnel, on note de sérieuses carences à l’échelon de la coordination de combat entre la brigade, les bataillons et les compagnies. Les forces de Kiev manquent d’officiers confirmés et même de sous-officiers. De plus, elles ont toujours sous-estimé l’adversaire et n’ont jamais été capables de s’adapter à des situations non-prévues, ni d’anticiper les réactions des forces républicaines.

 

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Concentrations schématisées des moyens lourds kiéviens

qui n’ont pas été retirés de la ligne de front selon les exigences des accords de Minsk.

 

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Affrontements sur la ligne de front

 

Si l’intensité des combats est retombée de toute évidence, les tirs d’artillerie et les affrontements se poursuivent néanmoins, essentiellement sur les secteurs de Donetsk, de Gorlovka, de Lugansk et à l’est de Mariupol.

 

Quatre personnes ont été tuées et 21 autres ont été blessées (dont une petite fille de 9 ans) dans un bus suite au déclenchement d’une mine à proximité d’un point de contrôle des forces de Kiev près de la ville d’Artemovsk (zone nord du front). Un accident tragique, comme ce fut le cas pour le bus près de Volnovakha il y a deux mois.

 

Hier, les forces de Kiev, au nord de Lugansk, ont perdu le contrôle de la rive nord de la Seversky Donets près de Stanitsa Luganskaya. Les forces républicaines ont même réussi à y construire un poste de contrôle fortifié. Les troupes ukrainiennes sont maintenant retranchées dans Stanitsa Luganskaya. Ce n’est pas la première fois que les FAN réussissent à repousser au-delà de la vallée de la rivière les troupes ukrainiennes, mais cela n’était jamais arrivé depuis le début de la trêve. Plus à l’ouest, la zone des points de contrôle numérotés au sud de Krymskoe semble elle aussi se réchauffer sérieusement.

 

Au nord et au nord-ouest de Gorlovka, les forces de Kiev ont renforcé leurs équipements lourds et déplacé une partie de leurs batteries d’artillerie. Depuis plusieurs nuits, sur ce secteur au nord de Donetsk, on remarque d’importants mouvements de véhicules et de blindés, ce qui augure des préparatifs militaires importants en vue d’une attaque.

Dans Dzerzhynsk, au nord-ouest de Gorlovka, on signale la présence de deux compagnies de chars lourds qui auraient dû être retirées de la ligne de contact, en plus de la trentaine de canons automoteurs d’artillerie de tous types (y compris des 2S7 Pion de 203 mm) qui n’ont jamais été éloignés du front.

 

Avant-hier et encore hier, plusieurs accrochages ont eu lieu au nord-ouest de Gorlovka, vers Maïorsk, occasionnant des pertes en véhicules du côté des forces de Kiev (plusieurs camions et des BMP).

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Dans le centre de Donetsk, des frappes d’artillerie (apparemment) ont tué le commandant adjoint de la RPD Roman Voznik (photo ci-dessus) dit « Mirazha » (Mirage), sans plus de précisions

 

La zone de l’aéroport de Donetsk est désormais constamment l’objet de tirs d’artillerie, y compris avec des munitions incendiaires. Sur Peski, à l’ouest, on se renforce du côté ukrainien et on contrôle même de nouveau une partie du centre du village après en avoir été chassé courant janvier.

 

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Images prises d’un drone de reconnaissance des FAN dans la partie ouest et centre de Peski, à proximité de l’axe principal (M04) qui mène à Donetsk. On y voit distinctement des BMP et divers véhicules qui laissent à penser qu’une compagnie mécanisée des forces kiéviennes occupe encore le secteur. Le gros des troupes se situe au niveau de la zone industrielle et du carrefour routier E50/M04 (qui était en chantier avant-guerre) à l’ouest du gros village. On y distingue même des tranchées.

 

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Sur Shirokino, les affrontements sont devenus quotidiens et semblent même monter en intensité depuis quelques jours. Aujourd’hui encore, il y a eu des affrontements à l’arme légère et aux mortiers.

 

Vers la mise au pas des paramilitaires ?

 

Porochenko cherche désormais à isoler Kolomoïsky sur l’échiquier ukrainien. Les arrestations « mains propres » dernièrement au cours de la réunion du cabinet ne concernaient que des fonctionnaires ayant réalisé des contrats publics avec des sociétés de Kolomoïsky. Le maître de Kiev a temporairement réussi à neutraliser Parubiy et Turchinov, à obtenir le soutien du chef de la police politique, Valentin Nalivaychenko, et il cherche aussi à s’accorder les bonnes grâces des « bataillons » répressifs. Et tout cela avec l’aval de l’Administration Obama, bien entendu.

 

La crise commence à avoir des conséquences directes sur l’ordre de bataille des forces de Kiev. Les paramilitaires liés à Praviy Sektor, dont le « bataillon »  DUK qui se composerait d’au moins 11 compagnies (chaque compagnie ayant de 50 à 75 éléments, pas plus), a reçu l’ordre du commandement ukrainien de s’éloigner de la ligne de contact, au plus tard le 1er avril. Les commandants d’unité ont été mis en garde de « ne pas désobéir ». Yarosh (photo ci-dessous) a protesté, en vain semble-t-il. Mais Porochenko s’est empressé de lui faire une offre alléchante : un poste important au ministère de la Défense. Cela a été annoncé hier par le conseiller au ministère des Affaires intérieures de l’Ukraine Anton Gerashchenko, un individu qui n’a jamais caché sa proximité avec les milieux néonazis et néobandéristes. C’est aussi une manière de s’accorder les bonnes grâces de nombre de « bataillons » répressifs, d’enterrer momentanément le projet de commandement opérationnel bis et sans doute aussi de ne pas insulter l’avenir avec des bandes de nervis difficilement contrôlables que l’on a armés et entraînés depuis un an maintenant.

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Même situation sur l’ouest de Shirokino où ces éléments paramilitaires, dont « Azov », devraient quitter la zone des «opérations spéciales», selon les médias ukrainiens. Pour le « régiment » (sic) néonazi, cela reste à confirmer puisqu’il appartient déjà à la garde nationale.

Ces « bataillons » sont invités à rejoindre la garde nationale et à se placer sous le commandement opérationnel ukrainien, a déclaré le président par intérim de l’état-major général Vladislav Seleznev. S’agit-il d’une réelle mise au pas ou de gesticulations politiciennes de la part du clan Porochenko, à un moment où le potentat kiévien n’aurait que 20% d’opinion favorable ?

 

Le potentat kiévien peut désormais bénéficier de l’appui de Nalivaychenko dans sa lutte contre Kolomoïsky, puisque Washington semble avoir donné le feu vert pour éliminer, ou du moins réduire considérablement, l’influence de l’oligarque de Dniepropetrovsk dans la vie politique ukrainienne.

Le SBU a déjà lancé une « opération à grande échelle » contre « Dnepr-1 » suite à l’assassinat d’un de ses officiers. Une enquête judiciaire est ouverte contre des membres du « bataillon Aydar » qui auraient planifié des attentats contre des bâtiments administratifs kiéviens.

« Aydar » est dissous, mais une partie de ses éléments est dans la nature et une autre semble avoir été intégrée à « Azov ».

 

Il resterait aussi à éliminer les éléments de Praviy Sektor incorporés au SBU et aux forces de police comme le fameux Vadym Trojan, placé à la tête de la police de Kiev. Dans la situation où est l’Ukraine « proeuropéenne » en ce moment, cela équivaudrait à abandonner toute idée de reconquête du Donbass et à déposer les armes dans les mois qui viennent. C’est pour cela que nous émettons de sérieux doutes quant à la volonté de purge contre les éléments les plus extrémistes de la part du régime de Kiev qui reste un jouet entre les mains de Washington.

 

Vers l’extension du conflit en Transnistrie ?

 

Transnistria.jpgD’ailleurs, les intrigues géostratégiques des Etats-Unis dans la région ne sont pas terminées. Kiev souhaite « dégeler » le conflit en Transnistrie, région moldave qui ne reconnaît pas l’autorité de Chisinau, a déclaré mercredi Porochenko lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue roumain Klaus Iohannis, « en vue de dégeler ce conflit et d’aider la Moldavie souveraine et indépendante à rétablir son intégrité territoriale et à réintégrer la Transnistrie ».

 

Le colonel Igor Strelkov, sur la page VK qui lui est dédiée, signalait hier que « selon des résidents de la région d’Odessa, une colonne avec de l’équipement et des troupes militaires ukrainiennes progressait vers la frontière avec la Transnistrie. » Une information qui reste bien entendu à confirmer mais qui pourrait forcer les Russes à intervenir (les aéroports de Crimée sont à 350 km) et déclencher de facto un affrontement régional. Les déclarations du maître de Kiev et de son homologue atlantiste de Bucarest correspondent néanmoins à l’arrivée de renforts américains ces derniers temps en Roumanie.

 

Peuplée à 60% de Russes et d’Ukrainiens, la République moldave de Transnistrie s’est formée en 1990, un an avant la chute de l’URSS. Les régions sécessionnistes moldaves de la rive gauche du Dniestr s’étaient alarmées par les déclarations des milieux radicaux de Chisinau sur le rattachement possible de la Moldavie à la Roumanie. La Transnistrie a unilatéralement proclamé son indépendance au début des années 1990. La Moldavie a perdu le contrôle de la Transnistrie en 1992, après avoir échoué à régler le problème par la force. La paix dans la zone du conflit transnistrien est assurée par une force multinationale comprenant des contingents russe, moldave et transnistrien. La république conserve de facto son indépendance, mais n’est pas reconnue par la « Communauté internationale » (les USA et leurs alliés).

 

Cette volonté de « dégel » de conflits relativement anciens s’insère dans un contexte de choix géostratégiques américains de ces derniers temps concernant la région. Le Washington Post soulignait dernièrement que l’OTAN considèrerait le conflit ukrainien gelé aussi dangereux que les combats ; et il est peu probable que le maintien du statu quo, notamment concernant la politique actuelle des sanctions, permette une désescalade sur le terrain.

Avec le renforcement des forces de l’OTAN dans les Etats baltes et en Pologne, puis l’arrivée de troupes blindées et aéromobiles américaines dans les pays membres de l’OTAN ayant appartenu au Traité de Varsovie, il est désormais évident que nous assistons à des préparatifs militaires US destinés à faire dégénérer la situation en un conflit régional.

 

Jacques Frère, pour NationsPresse.info, le 27 mars 2015.

Pour consulter l’article originel, cliquez sur : http://www.nationspresse.info/mondialisme/atlantisme/ukraine-donbass-du-materiel-lourd-americain-livre-a-kiev

 

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Les vidéos sous-titrées (eng) par Kazzura.

 

  

[eng subs] DPR army military exercises 

 

[eng subs] "Don't fear for your hide, care for your honor"

"Ghost" brigade motto

14/03/2015

Dmitry Orlov : Les US échoueront même à échouer

Dmitry Orlov :

 

Les US échoueront même à échouer.

 

Balayant les titres de la presse mainstream occidentale, puis regardant attentivement derrière le miroir sans tain pour les comparer avec les allées et venues réelles, on peut avoir l’impression que les propagandistes de l’Amérique, et de tous ceux qui suivent dans leur sillage, poussent de toutes leurs forces pour concocter des justifications pour une action militaire quelle qu’elle soit, que ce soit pour fournir des armes à l’armée ukrainienne largement défunte, ou pour un  défilé de matériels et de troupes militaires des États-Unis mis en scène dans la ville presque entièrement russe de Narva, en Estonie, à quelques centaines de mètres de la frontière russe, ou pour mettre des conseillers américains en danger dans certaines parties de l’Irak principalement contrôlées par des militants islamistes.

 

Les efforts acharnés pour attiser l’hystérie comme au temps de la guerre froide sous le nez d’une Russie autrement préoccupée mais essentiellement passive, semblent hors de proportion avec la menace militaire réelle posée par la Russie. (Oui, en Ukraine, les bénévoles et des munitions filtrent à travers la frontière russe, mais c’est tout.) Plus au sud, les efforts visant à renverser le gouvernement de la Syrie, en aidant et en armant les islamistes radicaux semblent avoir beaucoup de ratés. Mais c’est un scénario bien connu, n’est ce pas? Que l’engagement militaire américain de mémoire récente n’ai abouti qu’à des fiascos? Peut-être que l’échec n’est pas seulement une option, mais plus une nécessité?

 

Passons-les en revue.

 

- L’Afghanistan, après la plus longue campagne militaire de l’histoire des États-Unis, a été rendue aux talibans.

- L’Irak n’existe plus en tant que nation souveraine, elle est fracturée en trois morceaux, l’un d’eux contrôlé par des islamistes radicaux.

- L’Égypte a été démocratiquement réformée en une dictature militaire.

- La Libye est un état moribond en pleine guerre civile.

- L’Ukraine sera bientôt dans un état semblable; elle a été réduite à la pauvreté en un temps record, moins d’une année.

- Un renversement récent du gouvernement a sorti le Yémen de la sphère d’influence des États-Unis.

- Plus près de nous, les choses vont si bien dans les pays d’Amérique centrale dominés par les US, le Guatemala, le Honduras et El Salvador, qu’ils ont produit un flot de réfugiés, tous essayant d’entrer aux États-Unis dans l’espoir d’y trouver un sanctuaire.

 

En regardant ce vaste paysage d’échecs, il y a deux façons de l’interpréter. La première est que l’administration des États-Unis est la plus incompétente que l’on puisse imaginer, et ne peut jamais obtenir quoi que ce soit de correct. Mais une autre façon de voir est qu’ils ne réussissent pas pour une raison très différente: ils ne réussissent pas parce que les résultats ne comptent pas. Vous voyez, si l’échec était un problème, alors il y aurait une sorte de pression venant de quelque part au sein de l’establishment, et la pression pour réussir pourrait donner sporadiquement lieu à une amélioration des performances, menant à au moins quelques succès. Mais si, de fait, les échecs ne sont pas un problème du tout, et si à la place il y avait une sorte de pression à l’échec, nous verrions alors exactement ce que nous ne voyons.

 

On peut aussi remarquer que c’est la portée limitée de l’échec [l’échec de l’échec en somme, Note du Saker Fr] qui constitue un problème. Cela expliquerait les récentes rodomontades en direction de la Russie, l’accusant d’ambitions impériales (Russie qui n’est pas intéressée par des gains territoriaux), la diabolisation de Vladimir Poutine (qui est efficace et populaire) et les provocations le long de diverses frontières de la Russie (en laissant la Russie se sentir vaguement insultée mais plus généralement indifférente). On peut faire valoir que toutes les précédentes victimes de la politique étrangère des États-Unis, comme l’Afghanistan, l’Irak, la Libye, la Syrie, et même l’Ukraine, sont trop petites pour produire un échec assez grand pour satisfaire le goût de l’Amérique pour l’échec. La Russie, d’un autre côté, surtout quand on est incité à penser qu’il se lève une sorte de fascisme nouveau à la sauce américaine, a la capacité de fournir aux États-Unis un échec de politique étrangère qui éclipserait tous les précédents.

 

Des analyses ont proposé une variété d’explications pour le militarisme hyperactif et surdimensionné de l’Amérique. Voici les trois premiers:

 

1. Le gouvernement américain a été soumis au complexe militaro-industriel, qui demande à être financé généreusement. Les justifications sont créés artificiellement pour atteindre ce résultat. Mais il semble y avoir une sorte de pression pour fabriquer effectivement des armes et avoir des armées sur le terrain. Est-ce que ça ne serait pas beaucoup plus rentable d’atteindre l’échec total simplement en volant tout l’argent sans passer par la construction réelle des systèmes d’armes? [c’est fait, en partie, Note du Saker Fr] Donc il doit y avoir quelque chose d’autre.

 

2. La posture militaire américaine est conçue pour assurer une domination totale de l’Amérique sur l’ensemble de la planète. Mais domination totale sonne un peu comme succès, alors que ce que nous voyons est un échec complet. Encore une fois, cette histoire ne correspond pas aux faits.

 

3. Les actes militaires des États-Unis pour défendre le statut du dollar américain comme monnaie de réserve mondiale. Sauf que le dollar américain est lentement mais sûrement en train de perdre son attractivité en tant que monnaie de réserve, comme en témoignent la Chine et la Russie agissant aussi rapidement que possible pour se débarrasser de leurs réserves en dollars américains, et stocker de l’or à la place. De nombreux autres pays ont conclu des accords entre eux pour cesser d’utiliser le dollar américain dans le commerce international. Le fait est qu’on n’a pas besoin d’un énorme potentiel militaire pour vider sa monnaie nationale dans les toilettes, donc, une fois de plus, quelque chose d’autre doit se passer.

 

Il y a beaucoup d’autres explications possibles, mais aucune d’entre elles n’explique le fait que le but de tout ce militarisme semble être de parvenir à l’échec.

 

Peut-être une explication plus simple suffirait? Que diriez-vous de celle-ci?

 

Les États-Unis ont abandonné leur souveraineté à une clique d’oligarques financiers. N’ayant plus personne à qui répondre de ses actes, cette oligarchie américaine (et dans une certaine mesure internationale) a ruiné la situation financière du pays, en augmentant la dette jusqu’à des niveaux stupéfiants, détruisant l’épargne et les retraites, avilissant la monnaie et ainsi de suite. L’inévitable fin du jeu est que la Réserve fédérale des États-Unis (avec les banques centrales des autres pays développés) finira par acheter toute les dettes souveraines avec l’argent qu’ils impriment à cet effet et, au bout du compte, cela conduira inévitablement à l’hyperinflation et à la faillite nationale. Un ensemble très particulier de conditions a empêché ces deux événements d’avoir lieu jusqu’à ce jour, mais cela ne signifie pas qu’ils ne se produiront pas, parce que c’est ce qui arrive toujours, tôt ou tard.

 

Maintenant, supposons qu’une oligarchie financière ait pris le contrôle du pays, et, comme elle ne peut pas contrôler ses propres appétits, elle est en cours d’effondrement. Alors, il serait logique pour elle d’avoir une sorte de plan de sauvegarde pour le jour où tout le château de cartes financier s’écroulera. Idéalement, ce plan aurait pour effet de mettre fin à toute chance de révolte des masses opprimées, et de permettre à l’oligarchie de maintenir sa sécurité et sa richesse. En temps de paix, c’est possible aussi longtemps qu’elle peut apaiser la populace avec du pain et des jeux, mais quand une calamité financière provoque un crash économique, le pain et les jeux deviennent rares, et la solution de repli à portée de main, c’est la guerre.

 

N’importe quelle justification pour la guerre fera l’affaire, qu’il s’agisse de terroristes étrangers ou nationaux, du croquemitaine russe, ou d’extraterrestres hallucinés. Le succès militaire n’est pas important, parce que l’échec est encore mieux que le succès pour maintenir l’ordre, car il permet de forcer l’ordre grâce à diverses mesures de sécurité. Plusieurs pistes sont explorées et ont été testées, telles que l’occupation militaire de Boston à la suite des attentats et la mise en scène sur le marathon de Boston. L’infrastructure de surveillance et le complexe industriel des prisons partiellement privatisé sont déjà en place pour enfermer les indésirables. Un échec vraiment énorme fournirait la meilleure justification pour mettre l’économie sur le pied de guerre, imposant la loi martiale, la répression de la dissidence, interdisant les activités politiques extrémistes et ainsi de suite.

 

Voilà à quoi nous devrions peut-être nous attendre. L’effondrement financier est déjà tout cuit, et ce n’est qu’une question de temps avant que cela n’arrive effectivement et précipite l’effondrement commercial lorsque les chaînes d’approvisionnement mondiales cesseront de fonctionner. L’effondrement politique peut être évité, et sa meilleure façon de résister sera de commencer le plus grand nombre possible de guerres, afin de tisser, en toile de fond, une multitude d’échecs servant de justification à toutes sortes de mesures d’urgence, qui toutes n’ont qu’un seul objectif: supprimer la rébellion et garder l’oligarchie au pouvoir. Hors des États-Unis, il semblera que les Américains détruisent tout: des pays, des infrastructures, des passants innocents, et eux-mêmes (figurez-vous, apparemment cela fonctionne aussi). De l’extérieur, regardant dans la salle des miroirs sans tain de l’Amérique, cela ressemblera à un pays devenu fou; mais il y ressemble déjà de toute façon. Et à l’intérieur de la salle des miroirs, cela ressemblera à de vaillants défenseurs de la liberté qui luttent contre les ennemis implacables du monde entier. La plupart des gens resteront dociles et agiteront juste leurs petits drapeaux.

 

Mais je m’aventurerai à parier qu’une défaillance se produira à un certain moment se traduisant par un méta-échec: l’Amérique échoue même à l’échec. J’espère qu’il y a quelque chose que nous pouvons faire pour aider ce méga échec de l’échec à se produire le plus vite possible.

 

Traduit par Hervé, relu par jj et Diane pour le Saker Francophone

 

L'analyse de Philippe Grasset pour Dedefensa.org : La théorie de l’échec, d’Orlov

 

 Bertrand Rivière sur Le Blogue Noir de Brocéliande,  

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La trêve est enterrée…

Les accords de Minsk bafoués.

 

Le capitaine Erwan, ancien soldat de l’armée française, qui se bat comme volontaire français auprès des citoyens de la Nouvelle Russie vient d’annoncer sur son compte Facebook, « Nouvelles de Novorossiya : La trêve est enterrée… ».

 

Erwan écrit, « hier, 12 mars 2015, de 16h00 au milieu de la nuit des bombardements ont rempli l’atmosphère de Donetsk, en provenance essentiellement de la zone aéroportuaire au Nord Ouest de la ville, où les combats ont repris. Les forces ukrainiennes ont lancé plusieurs attaques dans la région de Donetsk. Dans le secteur de l’aéroport les ukrainiens ont tenté de reprendre le terrain libéré par les Forces Armées de Novorossia au début de l’année, appuyés par des tirs de mortiers et de lance-grenades. Les forces républicaines devant l’assaut ont été contraintes de riposter ».

Depuis les accords de Minsk l’OTAN avec les Etats-Unis ont disposé des troupes et des véhicules blindés dans les pays baltes, en Pologne mais aussi en Ukraine et participent à l’armement de l’Allemagne. Le capitaine Erwan continue son récit, « d’autres attaques ont été menées dans le secteur de Gorlovka, à Ozeryanovki, cherchant à provoquer les Forces Armées de Novorossia. La périphérie de Gorlovki est sous le feu des mortiers ennemis. Avdeyevka et Karlovka ont subi également des bombardements ukrainiens ».

 

La volonté est, donc, de tuer encore la population du Donbass qui a par un vote en mai 2014 annoncé son souhait de sécession. Erwan continue, « à l’arrière du front dans le secteur de Kranoarmeïsk des colonnes de chars ont été observés faisant route vers Donetsk, avec des véhicules de combat d’infanterie. Les forces d’occupation de Kiev ont évacué Dzerzhinsk au Nord de Gorlovka et organise des positions avancées… Toutes ces activités ne font que confirmer l’intention de Kiev de mener une prochaine offensive, bafouant ainsi avec mépris les accords de Minsk. Ce comportement outrancier montre qu’il bénéficie in principe du soutien et de l’absolution de cette ploutocratie occidentale qui prétend représenter la communauté internationale… »

 

Les populations du monde doivent bien analyser le scénario ukrainien car il y va aussi de leur avenir dans leur pays. Nous sommes aujourd’hui tous des citoyens de Novorossia.

 

Olivier Renault pour Novorossia Vision.

http://novorossia.vision/fr/les-accords-de-minsk-bafoues-...

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Washington se prépare à faire la guerre à la Russie...

Ukraine/Donbass :

Washington se prépare à faire la guerre à la Russie

( Note de K : J'aurais titré "Washington prépare l'Europe à faire la guerre à la Russie", perso'... vu qu'il est clair que les USA n'en n'ont ni les moyens militaires... ni les couilles... et qu'ils préfèrent de loin envoyer leurs gentils toutous au casse-pipe à leur place ! )  

 

Le FMI est venu à la rescousse de l’Ukraine « pro-européenne » à deux doigts de la faillite financière, après une déroute militaire rarement égalée. Cela permettra au régime de durer encore un peu, jusqu’à l’été, le temps de se préparer à une revanche militaire dans le Donbass. Washington s’y apprête dès à présent, et commence même à mettre en condition son opinion publique quant à une guerre éventuelle directement contre la Russie. Sur le terrain, l’accalmie est toute relative, et pour la 10e fois, Kiev a annoncé avoir tué Arsen Pavlov dit Motorola… Et pour la 10e fois, Arsen Pavlov est ressuscité. Cela devient une habitude chez lui…

 

ob_87252d_1015124546.jpgAfin d’inverser la situation militaire en Ukraine, il serait nécessaire de tuer le plus grand nombre de Russes possible, a osé affirmer un général américain sur Fox News, chaîne proche de l’extrême droite néo-conservatrice. Les Etats-Unis doivent aider Kiev à tuer le plus de soldats russes possible, estime le général Bob Scales, analyste de la chaîne de télévision : « Le seul moyen permettant aux Etats-Unis d’exercer leur influence et de renverser la situation dans la région est de commencer à tuer des Russes. Tuer autant de Russes qu’il faut pour empêcher les médias de Poutine de dissimuler le fait que ceux-là regagnent leur patrie dans des sacs mortuaires. […] Cependant, vu le niveau du soutien que nous apportons à l’Ukraine et la possibilité des Ukrainiens de contre-attaquer les 12.000 soldats russes retranchés sur leur territoire (sic), il est malheureusement peu probable que cela puisse arriver », a conclu Bob Scales.

(Note de K : augmenter le "soutien" n'y changerait rien ; même l'intégralité de ton "armée" de gras du bide engraissés aux cheeseburgers ne suffirait pas à déloger 12.000 soldats Russes d'où que ce soit, sac à merde... 12.000... vache, voilà un bon moment qu'ils seraient arrivés à Kiev, s'ils étaient 12.000 !!!) 

Une déclaration qui n’est pas anodine et qui explique en partie la forte présente de « contractors » et autres « conseillers » occidentaux (et plus particulièrement américains) sur le sol ukrainien. Une déclaration qui est à prendre avec la plus grande considération puisqu’elle s’insère dans une campagne de mise en condition de l’opinion publique américaine en prévision d’une possible guerre ouverte contre la Russie de la part des États-Unis. Rappelons-nous qu’à partir de fin 2001 – début 2002, de semblables propos, mêlant outrance, affabulations et désinformation, avaient été tenus sur Fox News par d’anciens militaires américains ou d’ex conseillers à la Maison Blanche et au Pentagone sur l’Irak de Saddam Hussein.

 

75 millions de dollars pour continuer la guerre

 

On peut légitimement craindre que Kiev utilise son financement spécial accordé par le FMI pour ses opérations militaires dans le Donbass. Le conseil d’administration du FMI a approuvé un programme d’assistance financière à l’Ukraine de 17,5 milliards de dollars sur quatre ans, avec une première tranche d’aide de 5 milliards de dollars. Comme l’a déclaré Christine Lagarde, au cours de l’année en cours, l’Ukraine recevra 10 milliards de dollars.

Le vice-président américain Joe Biden (Note de K : qui tient absolument à récupérer au plus vite ce Donbass qui lui a été promis... rappelons-le) en vient de confirmer à Porochenko que les États-Unis vont augmenter leur aide militaire à Kiev de 75 millions de dollars. Il est question de fournir en plus à la dictature « proeuropéenne » 30 Humvees blindés M114 et 200 autres en version classique, ainsi que des systèmes de communication, des radars de contre-batterie et d’autres équipements comme des drones. Ces matériels pourraient arriver en Ukraine dans les prochaines semaines.

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Une information qui intervient au moment où la présence de « contractors » occidentaux opérant dans les rangs des forces de Kiev est une fois de plus confirmée. Pour la période allant du 2 mai 2014 au 15 février 2015, environ 1.200 mercenaires étrangers insérés dans les rangs des troupes ukrainiennes ont été soit tués, soit blessés, dont :

- 394 Polonais de la société de guerre privée ASBS Othago ont été tués ou blessés...

- 180 mercenaires américains de Greystone ont été tués ou blessés...

De même que 269 employés d’Academi (ex Blackwater) et 25 agents de la CIA et/ou de la Sécurité Nationale des Etats-Unis.

 

En outre, environ 25% des effectifs présents avant l’offensive sur le chaudron de Debaltsevo (soit quelque 2.200 individus) étaient affiliés de près ou de loin à l’OTAN ou étaient des mercenaires étrangers. Soit : une vingtaine de militaires appartenant ou ayant appartenu aux forces spéciales (SAS, SBS…) du Royaume-Uni, une quinzaine de membres des Forces spéciales des États-Unis (Rangers, Green Berets…), une dizaine ayant appartenu à la Légion étrangère, une dizaine de Polonais, une dizaine d’Israéliens (sans doute des personnels de sociétés d’armement), une dizaine de Croates.

Ceci explique l’intense activité diplomatique des dirigeants de l’Ouest pour faire cesser, en vain, l’offensive.

 

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Tension au nord de Lugansk et à l’est de Mariupol

 

(...) Sur la ligne de front, en dépit du refus des forces de Kiev de respecter les accords de Minsk en retirant leur arsenal, on note une très relative accalmie dans les accrochages et les tirs d’artillerie. A signaler, tout de même, un renforcement des effectifs des forces de Kiev au nord du front. Près de Stanitsa Luganskaya et de Shachtye, au cours de la dernière semaine les troupes ukrainiennes ont très sérieusement augmenté d’environ 2 500 combattants et 150 à 170 équipements divers leurs capacités offensives dont 6 lanceurs Grad.

Selon les observations des forces de Nouvelle Russie, les Ukrainiens se prépareraient essentiellement à renforcer leur défense, avec la mise en place de postes de contrôle supplémentaires, de nouveaux réseaux de tranchées, de bunkers, de champs de mines.

  

Autre point chaud : la ligne de contact à l’est et au nord-est de Mariupol, passant par Pavlopol, Kominternovo et Shirokino. En milieu d’après-midi, le 10 mars, des éléments d’ « Azov » ont tenté une reconnaissance offensive sur Shirokino. L’unité néonazie a maintenant engagé trois compagnies de combat, en fait les deux compagnies d’infanterie dont dispose le bataillon et une section de reconnaissance renforcée.

Encore une preuve que les combats ne sont pas de tout repos pour les agresseurs kiéviens : le « régiment (sic) Azov » reconnaît avoir des « dizaines de pièces d’équipement endommagées » qui auraient « besoin de réparation » suite aux affrontements de ces derniers jours. L’équipe technique de l’unité aurait déjà réparé une petite partie du matériel roulant endommagé, mais manquerait de compétences et de techniciens.

 

L’artillerie lourde ukrainienne n’est toujours pas retirée de la zone d’affrontement : ainsi, les forces de Kiev au contact sur la ligne Pavlopol – Kominternovo – Shirokino bénéficient de l’appui d’au moins trois batteries de BM-21 : à Gnutovo (3 km au nord-ouest de Kominternovo) il y a 4 lance-roquettes multiples de 122 mm BM-21 ; au nord du village de Stary Krym (nord-ouest de la banlieue de Mariupol) une nouvelle batterie d’artillerie BM-21 vient d’être positionnée et à 6 km au nord-est du village Starognatovka (à 7 km au nord-ouest de Granitnoe), là encore une section de BM-21 a été mise en batterie.

 

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Dans le paradis « proeuropéen » de l’Ukraine béhachélisée…

 

Le gouverneur de la région de Dniepropetrovsk, l’oligarque israélo-ukraino-chypriote Ihor Kolomoiskyfourrier de Praviy Sekor et des « bataillons » d’extrême droite (« Azov », « Aydar », « Dnepr-1 »…), vient de lancer une opération (à grande échelle) de captation de propriétés ayant appartenu à d’anciens responsables ou proches du parti des Régions de Yanoukovitch, au risque d’entrer en conflit avec le président Petro Porochenko en personne.

La Verkhovna Rada, grâce au lobbying de députés élus grâce à l’entremise de Kolomoisky (dont nombre d’extrémistes comme Yaroch), vient de créer une commission spéciale sur les grandes privatisations destinée à remettre en cause ces dernières et, de fait, à permettre au groupe financier de Kolomoisky de s’accaparer nombre d’entreprises à bon prix. Ce dernier peut aussi compter sur ses « bataillons » pour faire pression sur le pouvoir kiévien en cas de résistance éventuelle de ce dernier.

 

Le tribunal de district d’Odessa a refusé de rendre publique les résultats de l’enquête médico-légale sur les corps de 48 victimes mortes dans des conditions tragiques lors de l’incendie du siège des syndicats le 2 mai 2014 qui avait été attaqué par des extrémistes de Svoboda, de Praviy Sektor, des Patriotes ukrainiens et de l’UNA-UNSO. L’objectif pour le pouvoir est d’enterrer cette affaire en catimini parce qu’elle met en cause nombre de personnalités politiques au pouvoir à Kiev, dont de très nombreux élus de la Rada.

 

Le régime autoritaire de Kiev entend mettre en place un vaste plan de renforcement du contrôle des médias et même des consciences d’ici quelques semaines. Avec l’intention de « contrer la propagande Russe », le pouvoir kiévien va mettre en place une politique de bourrage de crâne digne des pires dictatures du XXe siècle. C’est tout d’abord en direction des médias (du moins ceux qui sont encore tolérés dans le pays) que des « recommandations » très particulières vont être assénées, en privilégiant le modèle occidental de désinformation qui a cours.

La « matière » journalistique ne sera fournie que par le « centre de surveillance » mis en place par la junte, ce qui ne devrait pas affecter l’immense majorité des correspondants occidentaux qui ne prennent généralement pas la peine de sortir de leur hôtel de luxe pour rédiger leurs articles…

(...) 
Kiev prévoit de diffuser de plus en plus d’émissions de propagande sur ses chaînes de télévision, auxquelles s’ajouteront au moins 50% de programmes en langue ukrainienne et 50% d’autres issus de programmes de l’UE et des pays membres de l’OTAN (dont les Etats-Unis). Ces programmes devant vanter les succès de « l’intégration européenne », même si les supermarchés présentent des étales désespérément vides et que l’économie s’est effondrée en à peine un an…

(...) En matière d’information stricto sensu concernant la guerre civile à l’est du pays, seuls les « succès » (ou prétendus tels) de l’armée ukrainienne et des « bataillons » répressifs seront mis en avant et couvriront quelque 60 à 70% du temps d’antenne des journaux télévisés et des émissions politiques. Bien évidemment, les pertes subies par les troupes de Kiev et la situation militaire réelle devront être soigneusement falsifiées dans la présentation qui en sera faite.

(...) 

 

Et encore un « suicide » inopiné d’un opposant à la junte ayant été proche du pouvoir précédent ! Aleksandr Peklushenko, 59 ans, l’ex-gouverneur de la région Zaporozhye, a été retrouvé mort à son domicile dans le village de Sunny. Selon les informations préliminaires, la cause du décès serait due à une blessure par balle à la nuque. Il s’agit de la 7e mort suspecte d’un ancien dirigeant ou proche du pouvoir déchu lors du coup d’Etat du Maïdan depuis le début de cette année. Et ce n’est certainement pas le dernier.
 
Jacques Frère, pour NationsPresse.info, le 12 mars 2015.
 
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