15/11/2014
Internet : Installation d’un câble brésilien contre l’espionnage américain.
Brésil :
Installation d’un câble contre l’espionnage américain.
Auteur : Andreï Touabovitch
Afin d’éviter de se faire espionner par les services américains, le Brésil projette d’installer son premier câble internet sous-marin vers l’Europe, ce qui constitue un manque à gagner pour les Etats-Unis.
Le Brésil n’a jamais fait mystère de sa propagande contre l’espionnage de la NSA, l’organisme public américain en charge du renseignement d’origine électromagnétique et de la sécurité des systèmes d’information. C’est dans ce cadre qu’a émergé l’idée de mettre en place un câble de fibre optique entre le Brésil et le Portugal. Autrement dit, pas besoin de transiter par les USA.
Selon une déclaration officielle du Brésil, aucune entreprise américaine ne serait associée à ce projet. Actuellement, toute la connexion internet au Brésil provient de câbles passant par les Etats-Unis. Ainsi, Sao Paulo est prêt à débourser 185 millions de dollars pour la concrétisation de ce projet, de sorte à ne pas dépendre des USA et, ainsi, protéger les données destinées à l’Europe, de l’espionnage de la NSA.
Cette croisade anti-espionnage menée par le Brésil a commencé à la suite des révélations de l’ex-consultant de la NSA, Edward Snowden. Plus particulièrement, la présidente brésilienne récemment réélue, Dilma Rousseff, avait même été placée sur écoute, ce qu’elle n’a pas du tout apprécié. Aussi soutient-elle ce projet. « C’est un choix stratégique très important pour notre pays et il est important de rappeler que les câbles sous-marins sont parmi les principaux outils utilisés pour l’espionnage aujourd’hui », a-t-elle expliqué le 20 octobre dernier à Sao Paulo devant la presse. Dans ce cadre, l’administration brésilienne a décidé de prendre d’autres mesures allant dans le même sens. Ainsi, dans un tiers des ministères, le logiciel Microsoft Outlook a été remplacé par Expresso, développé intégralement au niveau local.
Andreï Touabovitch / Source
Via : http://euro-synergies.hautetfort.com/
15:39 Publié dans Blog, Politique / économie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : brésil, dilma rousseff, edward snowden, espionnage, etats-unis, usa, expresso, microsoft outlook, nsa, portugal, brics
14/11/2014
Donbass : progressions républicaines... à petits pas.
Ukraine / Donbass :
Progressions républicaines à petits pas
L’armée ukrainienne a un urgent besoin de chars lourds. Par conséquent, un contrat conclu avec la République démocratique du Congo, pour la fourniture de 50 T-64BM1M, vient d’être dénoncé.
Le T-64BM1M est une sous-version du T-64BM Bulat. Ces blindés rejoindront a priori les rangs de la garde nationale, sans plus de précisions. Reste à savoir, si leur destination est bien la garde nationale, combien de temps serait alloué aux équipages pour leur formation.
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« L’ONU redoute une guerre totale » apprend-on aujourd’hui en lisant la presse aux ordres de la propagande de l’Alliance atlantique. Les Occidentaux redoutent surtout une nouvelle débandade militaire du régime de Kiev face aux forces armées de Nouvelle Russie qui marquent des points chaque jour sur le terrain et se renforcent. Aujourd’hui, le front nord, au-delà de Pervomaïsk – Lugansk, a encore connu de sensibles progressions républicaines, alors qu’au sud-ouest de Donetsk, les affrontements semblent affaiblir les forces de Kiev sur Pesky et Marinka.
Pour certains stratèges occidentalistes, la guerre faite au peuple du Donbass est comparable à celle entreprise par les Occidentaux et leurs alliés salafistes en Syrie au régime laïc de Bachar al-Assad, et ce n’est pas John McCain qui dira le contraire. Après l’élimination d’un chef islamiste tchétchène et de son fils sur l’aéroport de Donetsk, voilà qu’une Britannique, convertie à l’islam et recherchée pour terrorisme, Samantha Lewthwaite, connue aussi sous le nom de Sherafiyah Lewthwaite ou la veuve blanche, aurait été liquidée près de Lugansk, il y a environ deux semaines, par un sniper des forces de Nouvelle Russie (source). Elle aurait été intégrée à ce qui reste du « bataillon Donbass » dont le chef, Semen Semenchenko, est justement en voyage officiel à Washington pour y rencontrer McCain.
Elle était l’épouse du jihadiste Jermaine Lindsay qui s’était fait sauter dans le métro de Londres en 2005. Après la mort de son mari, elle s’était rendue en Somalie, où elle est devenue membre du groupe terroriste « al-Shabab ». Puis, elle avait organisé une attaque contre un centre commercial à Nairobi (Kenya), qui a tué de nombreux civils, dont des femmes et des enfants.
A qui le tour ?
Échec d’une contre-attaque ukrainienne au nord-est de Lugansk
Au sud-est de Shachtye, sur la partie la plus à l’est du front nord, les forces de Kiev ont tenté une contre-attaque sur Stanitsa Luganskaya, alors que les progrès enregistrés sur Shachtye de la part des FAN sont confirmés. Le village tenu par les cosaques n’a pu être repris par les troupes ukrainiennes qui ont perdu une douzaine de véhicules blindés. En riposte, les forces de Kiev ont tiré des salves de mortiers de 120 et de Grad sur Olhovoe et vers la station ferroviaire de Kondrashevska, au nord-est de Lugansk.
Shachtye est désormais quasi encerclée, il ne reste que son flanc nord-ouest avec la route principale qui lui sert d’artère logistique vitale qui n’est toujours pas sous le contrôle des DRG. Désormais, les tirs d’artillerie des FAN se font plus précis contre les positions ukrainiennes sur cette agglomération.
Sur le secteur Lugansk – Pervomaïsk, la ligne de front est désormais accolée à la vallée de la Seversky Donets (jusqu’au village de Nizhnee) et le poste 31 se retrouve très isolé plus au sud, de même que le poste n°29 qui est lui aussi encerclé.
Les combats se sont dernièrement orientés au niveau de la vallée de la rivière Donets, vers Krymskoe qui subit un harcèlement quotidien par l’artillerie des deux camps, et plus spécifiquement des salves de mortiers de 120 et de Grad. Krymskoe est encore très disputée par les belligérants mais ne saurait rester entre les mains des Ukrainiens du fait de la forte poussée des troupes indépendantistes dans ce secteur et le manque de réactivité du commandement de Kiev qui, mis à part un appui-feu conséquent, n’apporte aucune aide concrète à ses unités prises au piège. De plus, légèrement plus à l’est, les villages de Sokolniki et Zhnamenka sur la rivière sont désormais entre les mains des FAN qui exploitent leur avantage plus au nord, au-delà de la Seversky Donets.
(...)
Joker de McCain
Svoboda, le mouvement extrémiste néo-bandériste issu du parti social-national pan-ukrainien, claque la porte du gouvernement. Tous les membres de ce mouvement qui faisaient partie du cabinet, ainsi que les chefs des administrations régionales et de districts, ont décidé de démissionner. Mais Svoboda a déjà placé quelques pions au sein même des organes du régime, comme au SBU, la police politique placée sous tutelle de la CIA.
Laminé lors des dernières législatives Svoboda n’a désormais plus qu’un seul allié auquel s’accrocher : la branche la plus russophobe du département d’Etat américain. La formation d’Oleh Tyahnybok (en photo avec McCain) reste donc une carte que les Nuland, Kagan et autres McCain peuvent jouer pour peser sur la politique intérieure et extérieure de ce qui reste de l’Ukraine.
Jacques Frère, 13 novembre, pour NationsPresse.info
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Ukraine / Donbass :
Encore des progrès républicains
au nord de Lugansk et de Donetsk
Kiev prévoit de se prendre une nouvelle raclée. L’ambassadeur ukrainien à l’ONU a assuré que la Russie prévoyait une « une invasion à grande échelle » de son pays. C’est l’excuse toute trouvée afin de justifier à la fois la politique criminelle consistant à effectuer des tirs continus contre les civils et une possible débandade dans les semaines à venir des forces engagées sur le terrain. On nous a déjà fait le même coup à l’été dernier. Le niveau alerte du côté des forces républicaines reste très élevé, et on cherche à anticiper d’éventuelles provocations de la partie adverse, y compris une éventuelle attaque surprise. Les deux faits marquants du jour restent la situation sur Avdeievka (nord de Donetsk) et sur Shachtye (nord de Lugansk) où les forces de Kiev sont en situation très défavorable, du fait des actions conjointes des DRG et des frappes d’artillerie des FAN sur leurs arrières.
La nuit dernière, Kharkov a encore une fois connu une série d’explosions au centre-ville. La situation dans la ville préoccupe maintenant les médias ukrainiens qui peuvent difficilement passer sous silence l’action grandissante des groupes opérationnels de partisans dans cette zone, pourtant éloignée du front du Donbass.
L’administration régionale a été évacuée suite à une fausse alerte à la bombe. Désormais, c’est un sentiment de panique qui est en train de s’imposer dans les esprits de ceux qui sont chargés dans cette région de faire régner l’ordre kievien. Un sentiment né du fait que les forces de l’ordre ukrainiennes ne peuvent plus assurer pleinement la sécurité en ville et dans la région.
Les accidents entre véhicules militaires ukrainiens et véhicules de civils se multiplient ces derniers temps : après divers accidents de la route impliquant des camions militaires à Kiev et Kharkov, parfois même des BTR-4E, voilà que ce sont des engins chenillés qui défoncent les automobiles… Ici à Artemovsk !
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Front nord : vers un chaudron sur Shachtye
Hier dans la journée, un petit groupe armé ukrainien a été découvert à Lugansk, infiltré pour y mener des actions de reconnaissance, de repérage pour l’artillerie et de sabotage. Il a été éliminé.
Nous avions laissé hier soir la partie la plus à l’est du front nord en plein affrontement au-delà de la Seversky Donets entre des unités de choc républicaines et les forces ukrainiennes positionnées au nord de Stanitsa Luganskaya, en affirmant qu’une offensive, ou du moins une avancée opérationnelle était en cours.
Les FAN disposent en appui-feu dans ce secteur au moins d’une section de BM-21 Grad.
Conjointement à l’action du 4e bataillon « Batman » plusieurs salves de Grad ont détruit hier un convoi ukrainien : au moins 10 véhicules ont été détruits et les pertes seraient importantes côté ukrainien.
(...)
Sitrep on Donetsk airport 13/11/14
English subtitles by Kazzura
(…)
Pour la seule période d’octobre, le nombre de crimes sexuels (N. de Kurgan : viols... appelons un chat un chat et un viol un viol !) commis par des hommes armés et la garde nationale s’élèveraient à plus de 200. Toutefois, les forces de l’ordre locales refusent d’accepter les plaintes des victimes. Cette évaluation a été présentée courant octobre lors de la conférence de presse de la police de la ville. En outre, de façon récurrente, de jeunes filles et des femmes disparaissent en ville, aux arrêts de bus, sont kidnappées dans leurs voitures de la part d’hommes armés ou se réclamant des paramilitaires du ministère de l’Intérieur comme le « bataillon Azov » de sinistre réputation. Certaines d’entre elles ne sont jamais reparues…
Aux ordres !
Les élections ukrainiennes ont permis d’envoyer siéger à la Rada un certains nombre de chefs paramilitaires extrémistes, élus sur des listes souvent « indépendantes » ou moins marquées que leurs opinions radicales. A peine élus, ces glorieux « héros » (comme ils s’appellent) s’en sont envolés s’enquérir de quelques ordres à Washington : Semen Semenchenko (« Donbass »), Yuri Birch (« Dnepr-1 ») et Andrey Teteruk (« Mirotvorets » – Pacificateur ! -) sont allés y rencontrer le sénateur néoconservateur américain John McCain, le même qui cornaquait il y a peu les responsables jihadistes de l’Etat islamique en Syrie et qui s’en glorifiait sur Fox News.
« Allah Akbar !», euh… pardon : « Gloire à l’Ukraine ! »
Jacques Frère, 12 novembre, pour NationsPresse.info
Lire l'intégralité de l'article :
Teteruk, Birch et Semenchenko à l’aéroport de Kiev en partance pour Washington.
Apparemment le sémillant Semen semble s’être remis du deuxième trou du cul
que lui a collé un de ses subordonnés près d’Ilovaisk suite à un tir fratricide…
11:32 Publié dans Blog, Guerriers, Histoire européenne, Les ignobles, Monde en perdition, Ukraine / Novorossiya | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : novorossia, donbass, ukraine, sherafiyah lewthwaite, terroristes islamistes aux ordres de kiev, semen semenchenko, oleh tyahnybok, svoboda, violeurs du bataillon azov, bataillon azov, john mccain, usa, salopards
25/10/2014
OUI, il faut sauver le président Bachar !
DAESH RÉVEILLE LE BLANC ?
Un article signé Pieter KERSTENS, originellement paru sur SYNTHÈSE NATIONALE
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Dans la foulée du “Printemps arabe” et des « révolutions de jasmin » du Maghreb et d’Egypte, certains esprits se sont crus malins en désignant le président syrien Bachar el-Assad, comme un clone d’Hitler, comme le Satan des temps modernes ou le Mal absolu. « Un individu qui ne mérite pas de vivre » selon l’opinion de Laurent Fabius, et aux yeux de nombreux chefs d’Etat et de gouvernements européens « dont il faudrait se débarrasser par tous les moyens »… Ceci concernant un Chef d’Etat reconnu par l’ONU et reçu il y a quelques temps dans la plupart des capitales d’Europe.
Quel serait donc le crime commis par le président syrien pour déclencher une telle haine occidentale ? Posséder la troisième armée mondiale, à l’exemple de l’irakien Saddam Hussein ? Développer l’arme nucléaire pour équilibrer les forces dans la région, parce que les israéliens, eux, disposent depuis longtemps de missiles atomiques Jéricho ? Mettre au point des armes bactériologiques terrifiantes ?
Rien de tout cela ! Comme dans chaque état souverain, son dirigeant devait réprimer les émeutes, mater les affrontements interreligieux et les rebelles armés. Contre toute attente, une coalition se forme contre le pouvoir syrien et favorise le recrutement, l’entraînement, l’armement et le paiement de factions diverses soutenues par les rois du pétrole. Cette alliance hétéroclite regroupée au sein de l’ASL (dont les dirigeants se trouvent à Londres) bénéficie de la bienveillance de la Turquie, par où transitent les djihadistes, les armes, les munitions, les médicaments et toute la logistique. Tous les opposants à Bachar reçoivent ces aides, sans discernement.
Des milliers de « conseillers » militaires étrangers entraînent les volontaires en Turquie, en Jordanie, en Irak et sur le terrain opérationnel en Syrie. Face à cette coalition contre nature, le président syrien ne peut compter que sur le soutien de la Russie et de l’Iran (présent depuis fort longtemps dans le sud-est de l’Irak).
Malgré ces aides massives, complétées par des brigadistes recrutés en Europe, mais surtout de katibas arrivant d’Irak, de Lybie, d’Afghanistan, de Tunisie ou d’Egypte, le régime de Damas ne cède pas et bien au contraire reprend des positions stratégiques. Après des années de guerre, ces « gentils rebelles djihadistes » deviennent subitement infréquentables et se transforment en « horribles terroristes » ! Comprenne qui pourra… (à l’attention des plus crédules).
Dès la prise de Mossoul par les salafistes, qui à cette occasion ont mis la main sur les arsenaux de 4 divisions de la nouvelle armée irakienne (formée et équipée par les USA) et aussi sur un trésor de guerre de 425 millions de dollars en dépôt à la banque centrale de la ville, la communauté internationale opère un revirement de 180° et dénomme maintenant les djihadistes comme étant des « terroristes » rassemblés au sein de DAESH, car luttant pour la création d’un califat islamique, ce qu’aucun des politologues éclairés, ou prétendus « spécialistes », n’avait pu ou voulu imaginer.
Le sigle arabe de DAESH – « ad-dawia al islamiyya fi-l Iraq wa-s-sam » – remonte à sa création en 2006, quand Al-Quaïda en Irak forme avec 5 autres groupes djihadistes le Conseil consultatif des Moudjahidines en Irak. Ce Conseil proclame le 13 octobre 2006 l’Etat Islamique d’Irak (EII) puis l’Etat Islamique en Irak et au Levant (EIIL) le 9 avril 2013. Ce n’était donc pas un champignon vénéneux apparu après la pluie, et sa montée en puissance ne devait pas échapper aux experts dont s’entourent les chefs d’Etat en Orient, comme en Europe…
Il est surprenant de constater que c’est l’armée de Bachar el-Assad qui livre maintenant des armes aux kurdes assiégés à Kobané, alors que la Turquie assiste tranquillement à leur massacre. Mais le méli-mélo de situations conflictuelles orientales n’est pas nouveau.
A vrai dire, et selon l’analyse historique, les sources de cette guerre de religion remontent au cours des siècles et concernent la haine entre les chiites et les sunnites, toutes obédiences confondues et clans mélangés. Par ailleurs les accords pétroliers signés entre les américains et la famille des Séoud en 1945, ne sont pas étrangers non plus aux machinations et aux guerres du Proche et Moyen-Orient ces 70 dernières années.
En outre, il faut aussi noter que toute tentative de regroupement ou de création de républiques nationalistes arabes, qui aurait pu s’inspirer de la doctrine et de l’idéologie de Michel Aflak, le baasisme, a été sabotée par les USA et la CIA, à commencer par la destitution en 1953 de Mohammad Hedayat Mossadegh, fondateur du Front National iranien, et premier ministre depuis 1951.
L’Oncle Sam ne cesse les ingérences belliqueuses au nom du Nouvel Ordre Mondial ou de « l’american way of life », de Corée en Afghanistan, du Viet-Nam au Nicaragua, en passant par l’Irak et la Lybie. Aujourd’hui en Ukraine et en Syrie. Il impose son Dieu vert – le dollar – et ses missiles, si nécessaire.
Souvenons-nous également que pour contrer les avances soviétiques en Asie centrale lors de l’invasion en Afghanistan à la Noël 1979, les américains recrutent Ben Laden et ses islamistes, au nom du Djihad. Cela aboutit vers Al-Quaïda et sa suite sanglante. Le calife autoproclamé a lui aussi reçu l’absolution et les aides des USA, avant que la créature n’échappe à ses géniteurs.
Il est grand temps de stopper les élucubrations des gnomes de Wall Street, la nuisance du conglomérat militaro-industriel yankee et les dérives politiques des affidés américano-sionistes.
OUI, il faut sauver le président Bachar !
Pieter KERSTENS (écrit à Beyrouth le 15 octobre 2014).
> http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2014/10/23/daesh-reveille-le-blanc.html
07:28 Publié dans Blog, Monde en perdition, Politique / économie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : syrie, bachar el-assad, daesh, usa, dieu dollar, monde en perdition
16/10/2014
Jusqu’à ce que la guerre soit le seul choix possible...
La Russie et la Chine vont-elles retenir leur puissance de feu
Jusqu’à ce que la guerre soit le seul choix possible ?
Par Paul Craig Roberts
Mardi 7 octobre 2014, par Comité Valmy
http://www.comite-valmy.org/spip.php?article5107
Un billet de Paul Craig Roberts…
Je rappelle que cet économiste et journaliste paléoconservateur américain a été sous-secrétaire au Trésor dans l’administration Reagan (1981-1982), et est un des pères fondateurs des Reaganomics. Il a également été rédacteur en chef adjoint au Wall Street Journal. Sa vision décape, en général… Je n’adhère pas à toute, bien évidemment, mais elle permet à chacun d’aiguiser son esprit critique…
C’est toujours intéressant de voir un conservateur libéral américain de premier plan, anticommuniste primaire, tenir des propos de bons sens que nos belles âmes (néo-conservatrices) de gôche sont bien incapables de comprendre…
CV pour comité-valmy.org
Le discours d’Obama, du 24 septembre, aux Nations Unies (Note de K. : cliquez sur "la chose"; juste après, pour voir la vidéo) est la chose la plus absurde que j’ai entendue de toute ma vie. Il est absolument stupéfiant que le Président des États-Unis puisse se présenter devant le monde entier pour tenir des propos que tout un chacun sait être de fieffés mensonges, tout en faisant simultanément la démonstration des doubles standards de Washington et de sa conviction que, de par le caractère exceptionnel et indispensable des États-Unis, Washington seul dispose du droit de violer toutes les lois.
Il est encore plus stupéfiant qu’aucune personne présente ne se soit levée pour quitter l’assemblée.
En fait, les diplomates du monde entier sont restés assis et ont écouté les mensonges éhontés du pire terroriste mondial. Ils ont même applaudi pour montrer leur approbation.
Le reste du discours n’était que pure foutaise : « Nous sommes à la croisée des chemins », « jalons du progrès », « risques réduits de guerre entre puissances majeures », « des centaines de millions tirés hors de la pauvreté », et tandis qu’ebola ravage l’Afrique, « nous avons appris à soigner la maladie et dompter l’énergie du vent et du soleil ». Désormais nous sommes Dieu. Ce “nous” est constitué de ce “peuple exceptionnel” – les Américains. Personne d’autre ne compte. Il n’y a que “nous”.
Il est impossible de choisir la déclaration la plus absurde du discours d’Obama, ou le mensonge le plus révoltant. Serait-ce celui-ci ? « L’agression russe en Europe nous rappelle les jours où les grandes nations piétinaient les petites pour satisfaire leurs ambitions territoriales ».
Ou bien celui-là ? « Après le lancement de manifestations populaires et d’appels à réformes par le peuple d’Ukraine, leur président corrompu a pris la fuite. La Crimée a été annexée contre la volonté du gouvernement de Kiev. La Russie a déversé des armes dans l’est de l’Ukraine, alimentant un mouvement séparatiste violent et un conflit qui a fait des milliers de morts. Lorsqu’un avion de transport civil a été abattu à partir de territoires que ces milices contrôlaient, elles ont refusé l’accès au site du crash pendant des jours. Lorsque l’Ukraine a commencé à reprendre le contrôle de son territoire, la Russie a cessé de faire semblant de se contenter de soutenir les séparatistes et a fait franchir la frontière à ses troupes. »
Le monde entier sait que Washington a renversé le gouvernement ukrainien élu, que Washington refuse de divulguer ses photos satellite de la destruction de l’avion de ligne malaisien, que l’Ukraine refuse de divulguer les instructions de son contrôle aérien à l’avion, que Washington a empêché une véritable enquête sur sa destruction, que les experts européens présents sur place ont témoigné que les deux côtés du cockpit de l’appareil montraient des traces de mitraillage, signes que l’avion a été abattu par les jets ukrainiens qui le suivaient. De fait, il n’y a eu aucune explication des raisons pour lesquelles deux jets ukrainiens talonnaient un avion de ligne guidé par un centre de contrôle aérien ukrainien.
Le monde entier sait que si la Russie avait eu des ambitions territoriales, alors lorsque l’armée russe, lors de l’attaque de l’Ossétie du Sud, avait vaincu l’armée géorgienne, entraînée et équipée par les Américains, elle aurait gardé la Géorgie et l’aurait réintégrée à la Russie, où elle fut durant des siècles.
Notez que les bombardements et invasions de sept pays en treize ans par Washington sans déclaration de guerre ne constituent pas une agression. Il y a agression lorsque la Russie accepte le résultat du référendum des habitants de la Crimée qui ont voté à 97 % en faveur d’une réunification avec la Russie, dont la Crimée a fait partie pendant des siècles, avant que Krouchtchev ne la greffe à la République Socialiste Soviétique d’Ukraine en 1954, alors même qu’Ukraine et Russie ne formaient qu’un seul pays.
Et le monde entier sait que, comme l’a déclaré le leader séparatiste de la République de Donetsk, « Si des unités militaires russes combattaient avec nous, ce n’est pas la chute de Marioupol qui ferait la Une mais celle de Kiev et de Lviv. »
(Note de K. voir ici > http://road-to-kamarg.tumblr.com/post/96181351255/if-russia)
Quel est « le cancer de l’extrémisme violent » : l’EIIL, qui a décapité quatre journalistes, ou bien Washington, qui a bombardé sept pays au cours du XXIe siècle, assassinant des centaines de milliers de civils et causant des millions de réfugiés ?
Qui est le pire terroriste : l’EIIL, un groupe qui redessine les frontières artificielles créées par les colonialistes britanniques et français, ou bien Washington et sa doctrine Wolfowitz, à la base de la politique étrangère des États-Unis, qui proclame que l’objectif principal de Washington est l’hégémonie américaine sur le monde ?
L’ElIL est la création de Washington. L’EIIL est formé des djihadistes dont Washington s’est servi pour renverser Kadhafi en Libye puis a envoyé en Syrie pour renverser Assad. Si l’ElIL est une « nébuleuse de la mort », un « étendard du mal » avec lequel toute négociation est impossible, comme Obama le déclare, c’est une nébuleuse de la mort créée par le régime d’Obama lui-même. Si l’ElIL est la menace qu’Obama proclame, comment le régime qui a créé cette menace peut-il être crédible en menant la guerre contre elle ?
Obama n’a jamais évoqué dans son discours le problème majeur qu’affronte le monde. Ce problème est l’incapacité de Washington à accepter l’existence de puissances indépendantes telles que la Russie et la Chine. La doctrine néoconservatrice Wolfowitz impose aux États-Unis de maintenir son statut d’unique superpuissance. Cette tâche nécessite que Washington « empêche toute puissance hostile de dominer une région dont les ressources pourraient êtres suffisantes pour générer une puissance mondiale si elles étaient placées sous un contrôle unifié ». Une “puissance hostile” est n’importe quel pays qui a suffisamment de pouvoir ou d’influence pour être en mesure de limiter l’exercice de la puissance de Washington.
La doctrine Wolfowitz cible explicitement la Russie : « Notre objectif primordial est d’empêcher la ré-émergence d’un nouveau rival, aussi bien sur le territoire de l’ancienne Union soviétique qu’ailleurs. » Est défini comme « rival » tout pays capable de défendre ses intérêts ou ceux de ses alliés contre l’hégémonie de Washington.
Dans son discours, Obama a dit à la Russie et à la Chine qu’elles pouvaient faire partie de l’ordre mondial défini par Washington, à condition d’accepter l’hégémonie de Washington et de n’interférer en aucune manière avec son contrôle. Quand Obama déclare à la Russie que les États-Unis coopéreront avec elle « si la Russie change de cap », Obama entend par là que Moscou doit accepter la primauté des intérêts de Washington sur les siens propres.
Cette position est très clairement inflexible et irréaliste. Si Washington s’y tient, alors la guerre avec la Russie et la Chine en découlera.
Obama a dit à la Chine que Washington entendait continuer à être une puissance dans le Pacifique au sein de la sphère d’influence chinoise, « en soutenant la paix, la stabilité et la liberté des échanges commerciaux entre les nations » grâce à la construction de nouvelles bases militaires américaines, aériennes et navales, des Philippines au Vietnam, de sorte que Washington puisse contrôler les échanges de ressources dans le Sud de la Mer de Chine et isoler la Chine à loisir.
Pour autant que je puisse en juger, ni le gouvernement russe ni le gouvernement chinois n’ont pris la mesure de la menace que représente Washington. La volonté américaine d’hégémonie mondiale semble trop farfelue pour que les Russes et les Chinois la prennent au sérieux. Mais elle est bien réelle.
En refusant de prendre la menace au sérieux, la Russie et la Chine n’ont pas eu les réactions qui auraient été susceptibles de mettre fin à la menace sans recours à la guerre.
Par exemple, le gouvernement russe pourrait très probablement détruire l’OTAN en signifiant aux gouvernements européens qu’en réponse aux sanctions imposées par Washington et l’UE, la Russie ne vendrait pas de gaz naturel aux membres de l’OTAN. Au lieu d’utiliser ce pouvoir, la Russie a sottement laissé l’UE accumuler des stocks historiques de gaz naturel qui sont suffisants pour permettre aux habitations et à l’industrie de passer l’hiver prochain.
La Russie a-t-elle sacrifié ses intérêts nationaux pour l’argent ?
L’axe du pouvoir de Washington et de son hégémonie financière repose sur le rôle du dollar comme monnaie de réserve mondiale. La Russie et la Chine ont été lentes, voire négligentes du point de vue de la défense de leur souveraineté, à profiter des occasions d’affaiblir ce pilier du pouvoir de Washington. Par exemple, les palabres des BRICS sur l’abandon du système de paiement en dollars a davantage consisté en paroles qu’en actes. La Russie ne demande même pas aux états européens vassaux de Washington de payer leur gaz naturel en roubles.
On pourrait penser qu’un pays comme la Russie, qui subit cette hostilité extrême et cette diabolisation par l’Occident utiliserait au moins ses ventes de gaz pour soutenir sa propre monnaie plutôt que le dollar de Washington. Si le gouvernement russe continue à soutenir les économies de pays qui lui sont hostiles et à permettre aux populations d’Europe de ne pas geler cet hiver, est-ce que la Russie, en échange de cette extraordinaire aide financière à ses ennemis, ne devrait pas au moins soutenir sa propre monnaie en demandant des paiements en roubles ? Malheureusement pour la Russie, elle est infestée d’économistes néolibéraux formés par l’Occident, qui représentent les intérêts de l’Occident et non ceux de la Russie.
Quand l’Occident constate une aussi extraordinaire faiblesse de la part du gouvernement Russe, Obama peut aller à l’ONU et dire les mensonges les plus flagrants au sujet de la Russie sans aucune conséquence pour les États-Unis ou l’Europe. L’inaction russe alimente la diabolisation de la Russie. La Chine n’a pas mieux réussi que la Russie à exploiter cette occasion de déstabiliser Washington. Par exemple il est avéré, comme Dave Kranzler et moi l’avons plusieurs fois démontré, que la Réserve Fédérale utilise ses agents bancaires du COMEX (“bullionbanks”) pour faire chuter le cours de l’or et ainsi protéger la valeur du dollar du résultat des politiques de la Réserve Fédérale. La méthode consiste à faire vendre à découvert d’énormes quantités par ces banques durant les périodes où le volume de transaction est faible ou inexistant afin de faire baisser le cours de l’once [NdT : et provoquer une ruée bancaire sur le dollar].
La Chine ou la Russie, voire les deux, pourraient tirer avantage de cette tactique en achetant toutes les positions de ventes à découvert ["naked shorts"], plus toutes les positions de ventes couvertes ["covered shorts"], s’il y en a, et exiger leur livraison plutôt que conclure les contrats en cash. Ni le New York Comex, ni le marché londonien ne pourraient en faire livraison, et le système imploserait. La conséquence de cette incapacité pourrait être catastrophique pour le système financier Occidental, mais au moins, elle démontrerait la corruption des institutions financières occidentales.
Ou bien la Chine pourrait envisager un coup plus fatal. Choisissant un moment d’effervescence ou d’instabilité des marchés financiers américains, elle pourrait déverser sur le marché les bons du Trésor qu’elle détient pour plus de mille milliards de dollars, ou encore vendre toutes ses parts d’instruments financiers américains. La Réserve Fédérale et le Trésor pourraient essayer de stabiliser les cours des dits instruments en créant l’argent nécessaire à leur rachat. Cette création monétaire augmenterait les inquiétudes sur la valeur réelle du dollar, et la Chine pourrait alors remettre sur le marché les plus de mille milliards de dollars produits par la vente de ses bons du Trésor. La Réserve Fédérale ne pouvant pas imprimer de monnaies étrangères pour acheter ses dollars, la valeur d’échange du dollar s’effondrerait et, avec elle, son usage comme monnaie de réserve mondiale. Les États-Unis deviendraient juste un pays ruiné de plus et incapable de payer ses importations.
On peut penser que Washington pourrait obtenir du Japon et de la Banque Centrale Européenne l’impression des yens et euros nécessaires pour racheter massivement les dollars déversés. Mais cela coulerait probablement le yen et l’euro avec le dollar.
Il y aurait alors une fuite vers les monnaies chinoises et russes, et l’hégémonie financière quitterait l’Occident.
Par leur retenue, la Russie et la Chine encouragent l’agressivité de Washington à leur encontre. La semaine dernière, Washington a envoyé des milliers de ses agents travaillant dans des ONG dans les rues de Moscou pour protester contre « la guerre de Poutine en Ukraine ». Sottement, la Russie a permis à des capitaux étrangers d’acquérir ses journaux, qui maintenant mettent continuellement en accusation Poutine et le gouvernement russe auprès des lecteurs russes.
La Russie a-t-elle vendu son âme et sa communication pour des dollars ? Est-ce que quelques oligarques ont bradé la Russie pour des dépôts bancaires en Suisse ou à Londres ?
Tant la Chine que la Russie ont des populations musulmanes où la CIA œuvre en encourageant le séparatisme, la rébellion et la violence. Washington a l’intention de fragmenter la Fédération Russe en pays plus petits et plus faibles qui ne pourraient pas barrer la route à son hégémonie. La crainte, chez les Chinois et les Russes, de mouvements de dissension au sein de leurs populations musulmanes, a poussé les deux gouvernements à faire la très sérieuse erreur stratégique de s’aligner sur Washington contre l’EIIL et donc sur sa politique visant à protéger le statu quo de Washington dans le monde musulman. [...]
La Chine fait l’objet de toutes sortes d’attaques. La Fondation Rockefeller recrute des agents dans les universités chinoises, comme m’en informent des universitaires chinois. Les entreprises américaines localisées en Chine forment des comités d’administration chinois où elles installent des parents de membres officiels locaux ou régionaux du parti. La loyauté au gouvernement central est ainsi reportée sur l’argent américain. En outre, il y a en Chine de nombreux économistes formés aux États-Unis qui sont imprégnés par l’économie néolibérale représentant les intérêts de Washington.
(Note de K., voire/lire également cet article)
Il y a tant, en Russie qu’en Chine, de pourcentages significatifs de leur population qui souhaiteraient être occidentales. L’échec du communisme dans les deux pays et le succès de la propagande américaine de la guerre froide ont engendré des loyautés vis-à-vis de l’Amérique, plutôt que vis-à-vis de leurs propres gouvernements. En Russie, ils sont connus sous le terme d’« intégrationnistes atlantistes ». Il s’agit de Russes qui souhaitent être intégrés à l’Occident. Je connais moins bien leurs équivalents chinois, mais parmi les jeunes, le matérialisme occidental et l’absence de contraintes en matière sexuelle sont attrayants.
L’incapacité des gouvernements russes et chinois à résoudre la menace que pose pour leur existence d’États souverains l’insistance néo-conservatrice à réaliser une hégémonie mondiale américaine augmente le risque de conflit nucléaire. Si la Russie et la Chine entrent trop tard dans la partie, la seule alternative sera la guerre ou la soumission à l’hégémonie de Washington. Comme il est impossible que l’OTAN puisse envahir et occuper la Russie et la Chine, la guerre ne peut être que nucléaire.
Pour éviter cette guerre, qui, comme la plupart des experts l’ont démontré, mettrait un terme à la vie sur terre, les gouvernements russes et chinois doivent rapidement adopter une position beaucoup plus réaliste dans leur estimation du mal qui réside dans ce que Washington a transformé en pire État terroriste du monde : les États-Unis.
Il est possible que la Russie, la Chine et le reste du monde soient sauvés par l’effondrement de l’économie américaine. L’économie des États-Unis est un château de cartes. Le vrai revenu médian [terme technique statistique] des ménages est en déclin à long terme. Les universités produisent des étudiants qui ont un diplôme et de lourdes dettes, mais pas d’emploi. Le marché des bons du Trésor est truqué par la Réserve Fédérale, qui a besoin de truquer les marchés des lingots pour protéger le dollar. Le marché boursier est truqué par le déversement d’argent de la Réserve Fédérale, par la Plunge Protection Team et par les sociétés qui rachètent leurs propres titres. Le dollar est soutenu par la tradition, l’habitude et les swaps de devises.
Le Château de Cartes américain reste debout uniquement du fait de la tolérance du monde pour une corruption et une désinformation immenses et de l’avidité satisfaite par l’argent provenant d’un système truqué.
La Russie et/ou la Chine pourraient balayer ce Château de Cartes dès lors que l’une d’entre elles ou les deux aurait un leadership qui en serait capable.
Paul Craig Roberts
Source :
Paul Craig Roberts, PaulCraigRoberts.org, 25/09/2014.
Via : http://www.comite-valmy.org/spip.php?article5107
17:10 Publié dans Blog, Eurasie, Histoire européenne, Les ignobles, Monde en perdition, Politique / économie, Ukraine / Novorossiya | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : usa, états-unis, paul craig roberts, barack obama, obama, doubles standards, russie, crimée, novorossia, ukraine, eiil, lybie, syrie, doctrine néoconservatrice wolfowitz, chine, brics, fondation rockefeller, cia, dollars, château de cartes américain, monde en perdition
15/10/2014
La russophobie : stratégie US
La russophobie :
Stratégie US contre la France et l’Europe
Essai de Guillaume Faye
Dans un précédent article, j’ai défendu l’idée que l’administration américaine ("les Trois Sœurs") poussait à une confrontation de l’OTAN avec les Russes, à l’occasion de la crise ukrainienne qu’elle a elle-même provoquée, avec deux buts en tête : empêcher la Russie de redevenir une grande puissance et briser tous les liens UE–Russie. Logique géopolitique évidente. Approfondissons l’analyse pour mieux saisir ce qui se passe.
Sanctions anti-russes : affaiblir l’économie européenne
Ce qu’il faut comprendre maintenant, c’est que cette hostilité fabriquée envers la Russie est beaucoup plus dangereuse et dommageable pour la France et l’Union européenne que pour la Russie elle-même. En effet, la Fédération de Russie est un trop gros morceau pour Washington. Le maillon faible, c’est l’Europe occidentale et centrale. Dans toute cette machination qu’est la crise ukrainienne, ce n’est pas seulement la Russie que vise l’administration américaine mais surtout l’Union européenne. En effet, en cassant les relations économiques entre l’UE et la Russie, par des sanctions qui ne nuisent absolument pas aux USA mais au contraire les favorisent, Washington n’espère pas d’abord déstabiliser l’économie russe mais briser tous les liens de coopération techno-économique entre la Russie et la France, l’Allemagne, l’Italie, le Bénelux, les pays nordiques et danubiens. Même cette pauvre Grande Bretagne qui y perd des plumes (ses relations financières avec Moscou) suit aveuglement son maître américain.
Le but est l’affaiblissement du commerce extérieur européen, selon la stratégie mercantiliste américaine, reprise de celles de la Grande Bretagne et des Provinces Unies néerlandaises des XVIe au XVIIIe siècles : la guerre au service du commerce. Rompre les liens d’échange euro-russes a pour corollaire le traité de libre échange EU-USA en préparation. Comme sur le plan stratégique, la naissance d’un espace économique euro-russe privilégié est inacceptable pour les USA, qui n’utilisent le libre-échange qu’à leur profit.
Ce qui est dramatique, c’est la soumission des Européens. Violant sa parole et sa signature, le gouvernement socialiste français, aux ordres de Washington, renonce à honorer le contrat de livraison des BPC Mistral à la marine russe aux dates prévues. Ignominieux et déshonorant. Catastrophique pour les exportations de l’industrie de défense française et pour l’image d’indépendance de la France. Ajoutons que Washington a toujours essayé de torpiller les exportations militaires françaises depuis… les années 60!
La construction d’une « nouvelle guerre froide »
Washington et ses alliés dans l’UE (notamment la Pologne de Donald Tusk, agent américain, et les pays baltes) accentuent maintenant la provocation envers la Russie en essayant d’inciter l’Ukraine à adhérer à l’OTAN. C’est volontairement franchir la ligne rouge pour pousser la Russie de Poutine à la faute. L’objectif américain est de créer une nouvelle guerre froidecontre la Russie pour briser définitivement la perspective d’un dynamisme économique euro-russe.
La construction idéologique de la russophobie, pensée par les milieux atlantistes, vise à découpler l’Europe de la Russie, en présentant cette dernière comme infréquentable et antidémocratique. Le calcul des stratèges de Washington est plus encore l’affaiblissement de l’Europe que celui de la Fédération de Russie. C’est le point central qu’il faut comprendre.
Du temps du communisme, il y avait un condominium américano-soviétique sur l’Europe, coupée par le rideau de fer. Après la chute du communisme, de 1991 à l’an 2000, les USA ont cru à leur superpuissance unilatérale et qu’ils allaient dominer à la fois l’UE et la Russie. Lorsque Poutine est arrivé au pouvoir, avec l’idée de renaissance russe traditionnelle (hors communisme) et d’alliance avec l’Europe, selon la vision de la «Maison commune» dont avait d’ailleurs parlé M. Gorbatchev, Washington a fait une crise de nerfs.
Le but global de Washington est donc aujourd’hui parfaitement logique : créer un conflit gravissime entre l’UE et la Russie (à partir du prétexte ukrainien) afin de rendre impossible cette idée de "Maison commune" à la fois stratégique et économique. Il était impératif de briser la volonté du président Poutine de construire une alliance stratégique, politique et économique, avec l’Europe, notamment avec l’Allemagne et la France. Déligitimer Poutine, le présenter comme un dictateur et un fauteur de guerre a été la base de la désinformation. Quand on pense au fauteur de guerre irresponsable GW.Bush, on rêve…
Véritable agresseur et crimes de guerre
En effet, ce qui est incroyable, c’est que l’idéologie russophobe présente aujourd’hui la Russie de Poutine, qui n’a absolument rien d’un pays totalitaire, comme pire que l’Union soviétique! La désinformation fonctionne à plein régime. Du temps de Staline, Krouchtchev, Andropov, Brejnev, l’idéologie dominante des "droits de l’homme" était beaucoup plus sympathique et accommodante avec le régime communiste ! Cherchez l’erreur.
De plus, le gouvernement de Porochenko, issu d’un coup d’État, présenté comme humaniste et démocratique, choyé par les Occidentaux, a commis des actes de guerre unilatéraux contre les provinces sécessionnistes. L’armée ukrainienne, en effet, aux ordres de ce gouvernement, s’est livrée dans la région de Donetsk à des bombardements d’artillerie meurtriers contre les populations civiles russophones et de nationalité ukrainienne, provoquant des centaines de morts et de milliers de réfugiés (près de 500.000). En droit international, on appelle cela un crime de guerre, car il n’y avait aucun objectif tactique et il ne s’agissait pas de "dégâts collatéraux", comme dans la bande de Gaza, mais de frappes destinées à terroriser les populations.
Est-ce que le gouvernement britannique de Westminster commet des actions militaires contre les populations civiles écossaises dont une partie veut l’indépendance ? Et l’armée espagnole contre les indépendantistes catalans ?
L’armée ukrainienne, soutenue par l’Occident, se comporte exactement comme les armées de pays dictatoriaux en Asie et en Afrique qui massacrent les dissidences.
Même s’il s’avère que des mercenaires russes, des convois humanitaires et militaires en provenance de Russie ont tenté de venir en aide aux populations russophones indépendantistes, jamais l’armée russe n’a commis la moindre exaction, le moindre meurtre de civils, le moindre acte de guerre offensif en Ukraine. La violence est uniquement le fait des forces du régime de Porochenko, soutenues par Washington, l’OTAN et, malheureusement, par des gouvernements européens peu sérieux. On présente M. Poutine comme un cynique machiavélien, un agresseur masqué. De qui se moque-t-on ? Les troupes ukrainiennes, aidées par des conseillers de la CIA, qui bombardent les populations civiles ne seraient donc pas des agresseurs ? Qui sont donc les criminels ? Et qui les poursuivra ? (1)
L’impératif de l’alliance russe.
Il ne s’agit pas de diaboliser les USA et de faire de l’anti-américanisme primaire. Comme je l’ai toujours dit, Washington joue son deal au poker mondial, à la fois géopolitique, économique, idéologique et polémologique. Mais ce jeu, brutal et maladroit, a toujours eu des résultats catastrophiques depuis la guerre du Vietnam. Provoquer la Russie en dressant l’Ukraine contre elle après avoir fomenté un coup d’État afin d’asservir l’ensemble de l’Europe, telle est la carte abattue sur le tapis par les brillants stratèges de Washington Au nom de la liberté et de la démocratie. Ce calcul échouera, comme tous les autres auparavant.
Le gouvernement actuel de Kiev est entièrement soumis aux ordres de Washington et de l’OTAN et des dirigeants de l’UE inconscients des enjeux. L’intérêt des populations de l’Ukraine ne peut résider que dans une relation pacifique avec la Russie et non pas dans une confrontation fabriquée de toutes pièces depuis les rives du Potomac.
Si la France se pensait encore comme une puissance indépendante, elle n’aurait jamais dû réintégrer le commandement intégré de l’OTAN, qui n’est pas une alliance égalitaire mais de soumission. Elle ressemble à la Ligue de Délos dominée par Athènes dans l’Antiquité qui visait à soumettre les autres Cités grecques. Les Russes ont été bien sympathiques après la chute du communisme soviétique et la dissolution du Pacte de Varsovie. On leur avait promis, après la réunification allemande, que jamais l’OTAN ne s’étendrait jusqu’à leurs frontières. On leur a menti. Je serais russe, je penserais qu’on assiste objectivement à une agression soft contre la Russie. Je serais à la place de M. Poutine, je serais beaucoup plus coléreux que lui.
Notre alliance avec la Russie est dictée par la géographie, l’histoire et la culture. La menace russe, l’impérialisme russe sur l’Europe sont des légendes, des fabrications de propagande idéologique. Du temps de l’URSS, la menace de l’Armée rouge et du Pacte de Varsovie n’était déjà pas crédible, aux yeux même de la CIA et du Pentagone. Encore moins aujourd’hui, avec la Russie de Poutine. D’ailleurs, les autorités de Washington trompent le peuple américain lui même en réactivant la russophobie. Car la véritable menace vient d’ailleurs…
L’objectif central serait évidemment non seulement une nouvelle sortie de la France du commandement intégré de l’OTAN, mais à terme la disparition de l’OTAN et une union, à la fois économique et militaire entre l’Europe et la Russie. Pour l’instant, c’est une perspective très éloignée. Mais l’histoire peut s’accélérer. L’essentiel, aujourd’hui, est de substituer à une russophobie dictée de l’extérieur contre nos intérêts, une russophilie conforme à nos intérêts.
Guillaume Faye
Le 09/09/2014
(1) À ce propos, il serait parfaitement licite et recevable d’engager des plaintes contre les membres et dirigeants du gouvernement actuel ukrainien et de son armée auprès du Tribunal pénal international pour bombardements de populations civiles et crimes de guerre.
12:54 Publié dans Blog, Histoire de France, Histoire européenne, Politique / économie, Ukraine / Novorossiya | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : guillaume faye, russie, ukraine, novorossia, donbass, usa, otan, union européenne, france, russophobie, monde en perdition
03/10/2014
A lire sur le blog "Tradition !"
A lire (absolument), sur le blog Tradition !
( Cliquez sur les titres – en bleu – pour accéder aux articles )
>>> Quand le Nouvel Ordre Mondial s'adresse à ses esclaves !
& > L'appel à la croisade de Zbigniew Brzezinski
>>> Karkhov : un volcan qui se réveille !
>>> Fidélité à son passé, exemple pour notre avenir
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Blog Tradition ! :
http://alawata-tradition.blogspot.fr/
15:33 Publié dans Blog, Histoire européenne, Monde en perdition, Politique / économie, Ukraine / Novorossiya | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nouvel ordre mondial, usa, otan, banksters, zbigniew brzezinski, barack obama, union européenne, europe, ukraine, novorossia, russie
22/09/2014
L'effondrement
"C'est quand un monstre se noie,
qu'il fait les plus grosses vagues"
Ce proverbe russe évoqué par Dany Kogan, sur le groupe "Soutien à la rébellion du Donbass" illustre bien selon moi la stratégie menée par le Nouvel Ordre Mondial depuis quelques années.
Alain de Benoist remarque que les grandes théories politiques meurent de ce qui les ont fait naître et s'expriment à partir d'un "objet politique". Après que les fascismes basés sur la notion de race soient nés et morts par la guerre, après que les socialismes et leur principe des classes soient nés et morts dans des révolutions, c'est au tour du Libéralisme économique de mourir aujourd'hui de ce qui l'a fait naître au XVIIIème siècle : l'argent !
Car ne nous leurrons pas : ce n'est pas une crise économique que nous vivons, mais bien une crise systémique, un grand effondrement !
Le Nouvel Ordre Mondial, né de la sécularisation de l'universalisme et l'individualisme chrétien au 18ème siècle associé au pouvoir de l'argent, s'est lancé dans une mondialisation effrénée, une fuite en avant pour tenter de sauver un système uniquement fondé sur l’intérêt et la spéculation volatiles et délétères et qui montre sa vacuité existentielle.
L'Economie a réalisé un coup d'Etat et à enfermé la Politique dans la geôle étroite de ses intérêts immédiats, au lieu d'être au service des valeurs fondatrices civilisationnelles : le règne de la ploutocratie s'étend comme un cancer à travers le monde.
En 1945, profitant de sa participation à la victoire et prétextant de la menace soviétique, les USA, bras armé du Nouvel Ordre Mondial ont imposé un dépendance militaire et économique au système mondialiste.
La "guerre froide" a offert donc un prétexte pour entamer des opérations de "préemption" sur les pays tiers non alignés sur la politique de Washington.
Depuis la fin de la guerre, le monde est en guerre : coups d'Etat politique, opérations militaires, bombardements de ressources stratégiques, aide à des guérillas et mouvements terroristes, assassinats, etc...
Les USA cherchent à dominer le monde par n'importe quel moyen !
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DIFFÉRENTES PHASES EXPANSIONNISTES SONT A REPÉRER
1 / 1945-1990
Chine 1949 à1960
Albanie 1949-1953
Allemagne de l'Est 1950 à 1960
Iran 1953
Guatemala 1954
Costa Rica 1955
Syrie 1956-1957
Egypte 1957
Indonésie 1957-1958
Guyana 1953-1964
Iraq 1963
Nord Vietnam 1945 à 1973
Cambodge 1955 à 1970
Laos 1958, 1959, 1960
Equateur 1960-1963
Congo 1960
France 1965
Brésil 1962-64
République Dominicaine 1963
Cuba depuis 1959
Bolivie 1964
Indonésie 1965
Ghana 1966
Chili 1964-1973
Grèce 1967
Costa Rica 1970-1971
Bolivie 1971
Australie 1973-1975
Angola 1975, 1980-1990
Zaïre 1975
Portugal 1974-1976
Jamaïque 1976-1980
Afghanistan 1980-1990
Seychelles 1979-1981
Tchad 1981-1982
Grenade 1983
Sud Yémen 1982-1984
Suriname 1982-1989
Fidji 1987
Libye 1980-1990
Nicaragua 1981-1990
Panama 1989
2 / 1990 2014
Dans les années 1990, la fin de la "Guerre froide" a fait disparaître le dernier mur qui faisait obstacle à l'impérialisme de cette nouvelle thalassocratie sont devenus les USA, lui ouvrant ainsi un potentiel de ressources à conquérir et pouvoir satisfaire sa boulimie consumériste qui venait justement de dépasser ses productions, notamment en matières énergétiques.
Bulgarie 1990
Albanie 1991
Iraq à partir de 1991
Somalie 1993
Ex-Yougoslavie 1999-2000
Equateur 2000
Afghanistan à partir de 2001
Venezuela 2002
Géorgie 2003
Iraq 2003
Haiti 2004
Ukraine 2004
Kirghizstan 2005
Somalie à partir de 2007
Moldavie 2009
Iran 2009
Libye 2011
Syrie 2012
Ukraine 2013-2014
La Russie a failli disparaître dans les ruines de l'URSS au moment de l'ère Eltsine qui a offert le pouvoir à des oligarques corrompus, mais les années Poutine ont amorcé la restauration de la puissance du "Heart land" qui offre depuis un contre-pouvoir politique, économique, militaire et systémique au Nouvel Ordre Mondial occidental.
3 / 2014
Dans cette confrontation d'une vision unipolaire du monde (USA) avec une définition multipolaire (Russie), l'expansionnisme rampant des USA est arrivé en Ukraine devant les remparts restaurés de l'empire eurasiatique...
Aujourd'hui, les sbires de la CIA, de l'OTAN ou du FMI, fomenteurs de coup d'état, d'occupation militaire ou de dépendance économique se sont entendus dire dans le Donbass un "Niet" catégorique.
Cette "Paix chaude" a rallumé les braises de la Guerre Froide, commencé progressivement depuis que l'OTAN a entamé une expansion sur le glacis de l'ancienne URSS, alors que, logiquement aurait dû disparaître logique après la chute du mur, comme l'a fait son adversaire le "Pacte de Varsovie".
Dans le Donbass, la braise, rougie par la folie criminelle et hallucinée du Maïdan, a donné naissance aux premières flammes de ce qu'il convient désormais d'appeler et sans exagération : la Troisième Guerre Mondiale.
Cette spirale infernale semble malheureusement inévitable car la guerre généralisée représente la dernière carte que le Nouvel Ordre Mondial puisse encore jouer pour sauver ou du moins désespérément tenter de retarder son inéluctable effondrement !
Il s'agit donc d'en finir avec la dictature du mondialisme, et, sacrifiant un peu de notre confort individualiste et illusoire, rejoindre le combat entamé en Novorossiya avec courage et noblesse, par un peuple refusant sa mise en esclavage...
Haut les cœurs, la dernière bataille est en vue !
Erwan Castel, pour le blog Tradition !
Source :http://alawata-tradition.blogspot.fr/2014/09/leffondrement.html
http://alawata-tradition.blogspot.fr/
15:31 Publié dans Blog, Monde en perdition, Politique / économie, Ukraine / Novorossiya | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : monde en perdition, usa, libéralisme, mondialisme, globalisme, le grand effondrement !
17/09/2014
Marine le Pen : rompre les relations avec le Qatar
Marine Le Pen, la présidente du Front National, s’est exprimée aujourd’hui sur Europe 1, sur la décision de François Hollande de soutenir la coalition anti-Etat islamique, alors qu’il a tout fait, avec Barack Obama, pour contribuer au développement de cette gangrène.
Elle a demandé de rompre les relations diplomatiques et économiques avec le Qatar, qui a une part de responsabilité énorme dans le développement de l’Etat islamique en Irak et en Syrie.
(Source : NationsPresse.info)
10:39 Publié dans Blog, Histoire de France, Politique / économie | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : marine le pen, irak, syrie, qatar, terrorisme, françois hollande, usa, russie
Alexander Mercouris : une analyse du cessez-le-feu.
CESSEZ-LE-FEU,
Une analyse du cessez-le-feu et du protocole d’accord de Minsk par Alexander Mercouris
(écrite le 6 septembre 2014)
Via : http://www.vineyardsaker.fr/2014/09/14/cessez-feu-analyse-dalexander-mercouris...
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L’accord de cessez-le-feu est le sujet d’intenses discussions et a clairement laissé de nombreuses personnes insatisfaites. Je vais présenter ici quelques observations rapides avec l’objectif de traiter ce sujet en profondeur plus tard, lorsque j’aurais un peu plus de temps libre qu’actuellement.
1. Le cessez-le-feu a été imposé à Porochenko et la junte (de Kiev. NDT) suite à (1) la situation militaire désastreuse dans laquelle la junte se trouver actuellement, et (2) le refus des OTAN/UE d’intervenir militairement en sa faveur pour restaurer sa situation. Ce dernier point a été à nouveau clairement établi par Obama au sommet de l’OTAN hier, lorsqu’il a refusé publiquement de seulement fournir la junte en armes (NB : bien sûr cette affirmation n’est pas à prendre au sérieux ; des armes ont déjà été fournies à la junte en grand nombre, cependant, il est clair que même la plus simple apparence d’implication à travers le geste symbolique de transmettre des armes publiquement est exclu). Par ailleurs, l’objectif des paroles d’Obama à propos de l’importance de l’Article 5 de la Charte de l’OTAN était de souligner ce dernier point. Obama n’a pas cité l’Article 5 pour « rassurer les pays Baltes » – qui ne sont pas menacés, et n’ont donc pas besoin d’être rassurés – mais pour bien faire comprendre à Kiev que, comme l’Ukraine ne fait pas partie de l’OTAN, elle ne peut attendre d’aide militaire de la part de l’OTAN.
2. L’accord de cessez-le-feu annoncé hier n’a pas encore été publié, mais il donne l’impression de n’être qu’un document technique et temporaire pour une cessation immédiate des hostilités. Il est peu probable qu’il tienne très longtemps. Soit il sera remplacé par un accord plus permanent, soit les combats recommenceront.
3. Le point le plus important de cet accord n’est pas dans ses termes, mais dans le fait que, suite au refus de Poutine d’ « accepter » un cessez-le-feu, Porochenko ait été forcé de le négocier avec les FAN (Forces armées novorussiennes, NdT). Voir plus loin dans l’article à ce sujet. C’est quelque chose que Porochenko, la junte et le mouvement Maidan avaient catégoriquement refusé jusqu’à ce jour. En négociant avec les FAN et en arrivant à un accord avec eux à propos d’un sujet d’envergure, en l’état, un cessez-le-feu, la junte a été forcée de reconnaitre que les FAN ne sont pas de simples « terroristes », mais une partie d’un conflit et donc des gens avec qui la junte doit négocier.
4. La RPD (République populaire de Donetsk NDT) et la RPL (République populaire de Lougansk NDT) ont remporté une victoire militaire majeure, et leur survie n’est dorénavant plus en jeu. Ceux qui craignent que la junte n’utilise le cessez-le-feu pour reconstruire son armée dans le but de reprendre l’offensive ne prennent pas en compte :
a) Le fait que les tentatives de la junte de remporter une victoire militaire ont fini en échecs désastreux, alors que la balance militaire était en leur faveur de façon écrasante. Les FAN sont maintenant une force incroyablement plus forte et mieux organisée qu’elles ne l’étaient en Avril lorsque l’ « opération anti-terroristes » a commencé, ou en Juillet, lorsque la junte a lancé sa grande offensive dans le but de les détruire. C’est une belle illustration du fameux dicton de Nietzsche « Ce qui ne te tue pas te rends plus fort ». Si la junte n’a pu vaincre les FAN durant la période d’Avril à Juillet, elle ne peut le faire maintenant.
b) La junte ne sera pas en position de relancer une offensive de l’envergure de celle de Juillet avant longtemps. Non seulement les forces armées de la junte ne sont pas en mesure de reprendre l’offensive, mais la situation économique catastrophique et l’approche de l’hiver l’empêchent absolument. Si le cessez le feu tient, il y a de fortes chances que ce soient les FAN qui rassemblent leurs forces, en gagnant de nouvelles recrues, en ayant plus de temps pour les entrainer, et en pouvant réparer et absorber dans leurs arsenaux la corne d’abondance que représente les armes capturées.
c) La Russie ne permettra pas que les RPD/RPL soient détruites. Les accusations de la junte et de l’OTAN, qui assurent que les forces armées ukrainiennes ont été vaincues par l’armée Russe plutôt que par les FAN, sont fausses, mais bénéficient en fait aux FAN, car elles donnent l’impression que la Russie interviendra pour les sauver quel que soit le coût. En politique, la perception représente 90% de la bataille, et la perception que la Russie ne permettra pas que les FAN soient défaites ou que les RPD/LPD soient détruites, va influer sur les prises de décisions à Washington, Bruxelles ou Kiev à partir de maintenant.
5. Puisqu’il est maintenant impossible que les RPD/RPL soient détruites, l’initiative politique repose entre leurs mains. Elles ont présenté leurs objectifs de façon absolument clairs ; (1) retrait complet de toutes les troupes ukrainiennes de l’ensemble de leur territoire et (2) indépendance totale par rapport à Kiev. Comme je l’ai dit précédemment, Poutine est en faveur du point (1) et en vient lentement à supporter le point (2). Bien sûr, Porochenko est opposé à ces deux points. Mais il y a quelques jours, il était également opposé à la mise en œuvre d’un cessez-le-feu et au démarrage de négociations avec les FAN, et pourtant, il a maintenant été forcé de faire ces deux choses. Il n’est désormais plus en son pouvoir de refuser les futures demandes des FAN, et le fait qu’il se soit senti obligé de proclamer en public son refus de ces demandes, montre qu’il en est conscient.
6. Bien sûr, tout ceci ne permet pas de déduire que la junte ne va pas tenter de profiter du cessez-le-feu pour améliorer sa situation sur le terrain. Le fait que Porochenko ait dû se résoudre au dialogue ne signifie pas qu’il est prêt à agir suivant la réalité du terrain. S’il acceptait cette défaite, le peu d’autorité qu’il a encore à Kiev disparaitrait. C’est précisément parce que Porochenko ne peut se permettre d’accepter la défaite que je suis sûr qu’il va tenter de faire tout son possible pour renforcer sa position en violant le cessez-le-feu volontairement. C’est pourquoi je m’attends à ce que ce traité soit seulement temporaire, et soit suivi d’une nouvelle offensive des FAN d’ici peu de temps.
7. Je suppose que ce qui déçoit la plupart des gens dans ce traité (par exemple voir les commentaires de Gleb Bazov ou Colonel Cassad), est qu’il semble rejeter l’idée d’une avancée des FAN jusqu’à Kiev pour renverser la junte. Cependant, cette option a en réalité été refusée de façon claire par Zakharchenko lors d’une conférence de presse il y a deux semaines. L’ensemble des commentaires et communications de Zakharchenko depuis qu’il a été confirmé comme de dirigeant de la RPD est que les FAN sont en train de mener une guerre purement défensive afin de protéger leurs ressortissants et leurs territoires. Je comprends que cela puisse en décevoir beaucoup, mais les choses sont ainsi.
8. Enfin, et en guise de post-scriptum, je voudrais ajouter que :
a) La décision de ne pas marcher jusqu’à Kiev est surement la raison principale de la démission de Strelkov qui avait exprimé clairement son intention de le faire. L’opinion suivant laquelle la démission de Strelkov a été machinée par Moscou en tant que part de sa stratégie politique concernant l’Ukraine, est maintenant devenue universelle. Bien que cela soit sans doute vrai, je soupçonne que cette opinion sous-estime la force des sentiments de la population du Donbass à ce sujet, avec beaucoup (la plupart ?) de gens se battant pour défendre leurs familles et leurs maisons, et ne désirant pas marcher sur une Kiev avec laquelle ils ne veulent plus avoir aucun rapport. Je souhaite ajouter en passant que l’extraordinaire publicité dont bénéficiait Strelkov a sans doute agacé d’autres commandants qui ont dû en arriver à penser que leur propre contribution était sous-estimée. Je suppose que la réaction paniquée de Strelkov le 9 aout 2014, lorsque la junte a attaqué Krasny Luch, ainsi que ses critiques injustifiées à l’encontre des défenseurs de la ville ont été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase pour ces personnes.
b) La sécession du Donbass est maintenant certaine, mais il ne s’agit pas de la fin de la crise ukrainienne. Celle-ci n’est encore que dans ses phases préliminaires et devrait encore durer longtemps. Au mieux, nous sommes à la fin du début de cette crise. Il s’agit là d’une problématique importante, sur laquelle je m’attarderais lorsque j’aurais plus de temps.
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QUELQUES REFLEXIONS CONCERNANT LE CESSEZ-LE-FEU
Depuis que le cessez-le-feu a été annoncé, de nombreuses critiques ont émergé, notamment de la part de personnes comme Goubarev. Je comprends certaines de ces critiques, mais je pense qu’il est nécessaire d’expliquer quelques points spécifiques.
Les critiques se concentrent maintenant sur deux sujets.
(1) Des critiques concernant le protocole du traité de cessez-le-feu, qui n’est disponible qu’en russe (PDF).
Et (2) Des plaintes selon lesquelles ce cessez-le-feu est plus bénéfique à la junte qu’aux FAN, et qu’il est, au mieux, beaucoup trop tôt pour mettre en œuvre une telle procédure.
À mon sens, le point (1) est tout simplement injustifié. Le point (2) est sans doute beaucoup plus justifié. Cependant, il y a également de nombreuses choses à rappeler à propos de ce point.
Le protocole
Avant d’examiner le protocole en détail, je veux rappeler qu’il s’agit, à mon sens, d’une discussion essentiellement académique. La manière dont le protocole est rédigé ne mérite pas l’importance qui lui est accordée par beaucoup de gens, ne serait-ce que parce que les différentes parties impliquées dans le conflit vont chacune l’interpréter à leur manière. Je ne m’attarderais pas sur ce sujet qui est déjà traité par d’autres.
1. La première chose à prendre en compte à propos de ce protocole, est qu’il émane d’un forum, le Groupe de Contact Tripartite, qui a été établi en théorie pour « implémenter » le plan de (non) paix de Porochenko. Les FAN ne sont pas un membre formel de ce Groupe de Contact. Ses membres sont l’OSCE, la Russie et l’Ukraine. Le Groupe de Contact a « invité » les représentants des FAN à assister aux délibérations, et a donc procuré un moyen de discussion entre la junte et les FAN, ce qui est plutôt utile pour établir un cessez-le-feu. Cependant, le Protocole n’est en rien un accord finalisé. Celui-ci a été reporté après le « dialogue national » auquel se réfère le Protocole.
2. Le Protocole est un document technique. Si l’on ignore le langage utilisé par celui-ci (qui dérive de l’origine du Groupe de Contact, une entité initialement chargée d’« implémenter » le plan de (non) paix de Porochenko), et si l’on se concentre à la place sur son contenu, il est clair que ce sont les FAN qui y ont le plus gagné. En particulier :
a) Les FAN ont obtenu un « cessez-le-feu bilatéral », quelque chose qu’ils recherchaient depuis avril. Notez que le mot-clé ici est « bilatéral ». Le cessez-le-feu précédent de Porochenko était unilatéral, ce qui veut dire que Porochenko pouvait y mettre fin à tout moment, et qu’il ne reconnaissait pas les FAN en le proclament. « Bilatéral » montre donc que l’Ukraine admet maintenant les FAN en tant que partie du conflit, et négocie avec elles. Comme je l’ai dit précédemment, Porochenko a fait tout ce qu’il a pu pour éviter ceci, et a d’abord essayé d’établir ce cessez-le-feu avec Poutine plutôt qu’avec les FAN. Poutine a refusé. Le mot « bilatéral » montre par ailleurs que la question du statut de Kuchma ne se pose plus. La junte avait d’abord prétendu que celui-ci n’était pas son envoyé. Puisque Kuchma a négocié ce cessez-le-feu, qui est « bilatéral », et puisque la junte se sent liée par ce qu’il a accepté, la fiction suivant laquelle Kuchma ne représente pas la junte n’existe plus, et il est confirmé en tant que représentant de la junte dans les négociations avec les FAN.
b) Le Protocole engage la junte à une amnistie complète et un échange de prisonniers. Quelles que soient les évidentes considérations humaines, par définition, ce fait confirme le statut des FAN en tant que partie du conflit, puisque les personnes ainsi amnistiées ne peuvent plus être considérées comme des criminels ou des « terroristes »
c) Le protocole utilise des éléments de langage tirés du Communiqué de Genève du 17 avril 2014, à propos de la dissolution des « groupes illégaux ». Notez cependant que suivant les points (1) et (2), puisque la junte reconnait maintenant les FAN comme une partie du conflit, elle ne peut en toute logique déclarer, suivant la loi internationale, que les FAN sont un « groupe illégal ». Le commandement des FAN utilise d’ores et déjà cette partie du Protocole pour se référer aux divers groupes paramilitaires contrôlés par des gens comme Kolomoisky et Secteur Droit.
d) La Russie est signataire de ce protocole. Ce point est crucial. Les USA et l’UE, au contraire, ne sont pas signataires du protocole. Ces entités ont été complètement coupées de la négociation. Le fait que le Protocole ne soit rédigé qu’en russe, et qu’il n’y ait pas de traduction officielle de celui-ci, en aucune autre langue (apparemment, pas même en ukrainien), est un fait significatif par lui-même. Les longues semaines de février à juillet durant lesquelles les russes ont négocié inutilement avec les USA et l’UE sont maintenant terminées. Puisque la Russie a signé ce Protocole, elle est une partie de celui-ci. Puisque les USA et l’UE ne l’ont pas signé, ils n’en sont pas une partie. Sa signature donne à la Russie un prétexte pour agir si les termes du Protocole sont rompus. Jusqu’à maintenant, la Russie n’avait pas de motifs suffisant pour agir. En tant que partie du Protocole, la Russie est, de fait, garante de celui-ci, et elle possède maintenant un tel motif.
3. Les parties du Protocole qui soulèvent le plus de critiques sont les sections se référant à une « décentralisation » et à des élections locales se déroulant sous une loi ukrainienne de « décentralisation ».
a) Pour traiter de ces sections, il est nécessaire de comprendre que le Protocole n’est pas une solution politique finale à ce conflit. Celle-ci dépend en théorie du « dialogue national inclusif » auquel se réfère le Protocole (un choix de mot qui dérive également du Communiqué de Genève du 17 avril 2014). Juste après leur signature du protocole, Zakharshenko et Plotnitsky ont clairement établi que leur objectif final reste l’indépendance totale. Zakharshenko l’a à nouveau affirmé aujourd’hui (8 septembre 2014).
b) Le fait que Zakharchenko et Plotnitsky ont réalisé leurs annonces immédiatement après que le Protocole soit signé (mais avant que celui-ci soit publié) contredit les personnes comme Goubarev, qui affirment qu’ils ne savaient pas ce qu’ils signaient lorsqu’ils ont signé le Protocole, et qu’ils ont simplement ce qui leur a été placé sous le nez. Au contraire, il est clair que Zakharchenko et Plotnitsky souhaitaient établir leur position sans ambiguïté, précisément parce qu’ils ne voulaient pas que leurs intentions soient déformées par le langage du Protocole.
c) Ce qu’il faut comprendre ici, est que le Protocole évoque des élections pour des pouvoirs locaux élus en accord avec une loi ukrainienne, et donc que l’Ukraine serait légalement obligée de reconnaitre. On peut prédire à l’avance que ces élections, si elles ont lieu, seront gagnées par les FAN. Si c’est le cas, puisque l’Ukraine serait légalement obligée de reconnaitre ces élections, elle serait également obligée de reconnaitre leur résultat (tout comme la « communauté internationale »).
d) Cette section du Protocole implique donc non seulement que l’Ukraine reconnait les FAN comme une partie du conflit, mais, une fois les élections passées, que l’Ukraine sera légalement obligée de reconnaitre les FAN comme dirigeants politiques du Donbass.
4. Ayant établi ces points, laissez-moi maintenant arriver au point clé : ce Protocole est, à mon sens, un chiffon rouge. Ce n’est pas un contrat, ni un traité. Aucune cour ou tribunal ne va arbitrer le sens des mots qu’il contient. Toutes les parties vont l’interpréter suivant leurs désirs. Bien sûr, la junte ne va pas l’interpréter comme je l’ai fait, pas plus que ses promoteurs à l’ouest, bien que mon interprétation du texte soit sans aucun doute la bonne. La junte va continuer à traiter les FAN de « terroristes » et va continuer à nier qu’ils sont les représentants du Donbass, qu’ils gagnent une élection ou non. Il est certain que la junte ne reconnaitrait pas une élection gagnée par les FAN, ou toute déclaration d’indépendance émise par les FAN. Pour ce que cela vaut, dans mon opinion, il y a peu de chance qu’un accord soit trouvé sur le mode de mise en place d’une telle élection, ou qu’une telle élection ait lieu tant que le Donbass reste une partie de l’Ukraine.
5. J’ai exploré les sujets attachés au sens des mots du Protocole, bien que je n’y attache aucune importance, mais parce que d’autre y attachent de l’importance, et parce qu’il est suggéré que Zakharchenko et Plotnitsky ont d’une manière ou d’une autre affaibli les FAN lorsqu’ils ont signé ce protocole. Si l’on suit les termes inscrits dans le Protocole, ce n’est tout simplement pas le cas. Une fois ceci établi, je pense que ce Protocole sera avant longtemps un document oublié laissé à prendre la poussière dans quelque archive oubliée, tandis que les évènements le dépassent.
Le cessez-le-feu bénéficie à la junte
Cette critique me semble bien plus justifiée. Cependant, je voudrais établir les points suivants :
1. Il me faut d’abord admettre que cette critique a ses mérites. Les FAN seraient surement dans une meilleure position si Marioupol et Debraltsevo avaient été reprises. La situation actuelle va entrainer de nombreuses disputes durant les prochaines semaines et mois, en particulier au sujet du statut de Marioupol.
2. Je ne peux croire que les dirigeants des FAN n’en étaient pas conscients lorsqu’ils ont accepté le cessez-le-feu. Cependant, puisqu’ils demandaient un cessez-le-feu depuis des mois, ils ont évidemment pensé qu’ils n’avaient d’autre option qu’accepter, une fois celui-ci offert par la junte. Je préfèrerais qu’ils aient refusé, et que les choses se soient passées différemment, but je ne suis pas en position de repenser leur décision ou de savoir pourquoi ils ont pris celle-ci. Il ne fait aucun doute que les pressions de la Russie ont participé à cette décision, mais il ne faut pas non plus ignorer le facteur de la lassitude dans le Donbass. Il est possible que les dirigeants des FAN aient redouté que la population du Donbass, ou certains des combattants des FAN puissent ne pas comprendre ou se réjouir si la guerre était prolongée alors qu’un cessez-le-feu était offert par la partie adverse. Je souhaite rappeler qu’il n’y a pas eu de protestations de masse de la part du peuple du Donbass pour s’opposer au cessez-le-feu, depuis qu’il a été déclaré, et les troupes des FAN (hormis certains commandants) semblent l’accepter. La seule possibilité que j’exclue set que Zakharchenko et Plotnitsky soient des fous ou des traitres. J’ai observé Zakharchenko et je suis sûr qu’il n’est ni l’un ni l’autre.
3. Il est cependant important de ne pas dramatiser les problèmes que la fin prématurée des combats peut amener. Il y a seulement trois semaines, l’existence même des FAN et des DPR/LPR était compromise. Lougansk et Donetsk étaient menacés d’encerclement, tandis que Lougansk souffrait d’une crise humanitaire.
4. Ce danger n’existe plus. Plutôt que d’obtenir une victoire militaire, la junte a souffert une défaite décisive. L’OTAN a refusé d’aider la junte. Malgré les efforts désespérés de la junte pour obtenir ne serait-ce qu’un support symbolique de l’OTAN, à travers des livraisons d’armes publiquement admises (plutôt que des livraisons non-officielles), même cette demande a été repoussée. Les USA/UE ont échoué a fournir une aide économique additionnelle. Malgré toutes les belles paroles aux récents sommets de l’UE et de l’OTAN, en réalité, l’OTAN comme l’UE ont abandonné la junte. En conséquence, l’économie ukrainienne est en chute libre, avec l’impossibilité d’accès au gaz russe et au charbon du Donbass, la production s’effondrant, la monnaie s’écroulant et les réserves de change se vidant. Le nœud se resserre. Les tout derniers rapports indiquent que les russes sont en train de faire comprendre discrètement aux États européens, qui réfléchissent à envoyer du gaz en Ukraine grâce à leurs plans de pipelines (bidons et illégaux) à « flux inversé », que ceux-ci pourraient bien voir leur propres fournitures en gaz réduites s’ils s’engageaient sur cette voie.
5. Si on se réfère à ces différents points, toute opinion suivant laquelle les derniers redéploiements de troupes vont changer la situation de façon décisive en faveur de la junte semble franchement alarmiste. En vérité, ces déploiements me semblent illustrer la tendance continuelle de la junte à aggraver un échec en envoyant des troupes à des endroits qui ne sont plus défendables, comme Marioupol et Debratselvo.
6. Aujourd’hui, les FAN ont à nouveau établi sans équivoque leur volonté de voir toutes les unités militaires de la junte évacuer leur territoire. Comme je l’ai précédemment dit sur ce site, Poutine soutient maintenant leur demande. Si la junte ne rappelle pas ses troupes, une nouvelle offensive des FAN pour les repousser semble inévitable. C’est ce qu’on fait savoir les FAN aujourd’hui.
7. Je souhaite réitérer ce que j’ai dit précédemment. À mon sens, d’un point de vue militaire, une pause prolongée va renforcer la puissance militaire des FAN bien plus que celle de la junte. Je comprends que beaucoup d’autres aient un point de vue différent. Cependant les FAN ont maintenant plus de temps pour consolider leurs gains (certaines personnes s’inquiétaient il n’y a pas si longtemps de l’étirement du front engendré par leur avance), pour engranger de nouvelles recrues (plus facile à faire maintenant qu’elles sont en train de gagner) et pour absorber la grande quantité d’armes lourdes capturées à l’ennemi. La prochaine offensive des FAN, si elle doit avoir lieu, sera plus puissante que celle à laquelle nous avons assisté en aout. Dans leur état affaibli, les forces militaires de la junte auront du mal à résister. Suite à leur défaite, avec les conséquences de la crise économique et avec l’arrivée de l’hiver, les capacités de la junte à relancer une offensive de l’ampleur de celle que nous avons vue en juillet est sans doute impossible pour le moment.
Conclusion
Les points clés à retenir des dernières semaines sont que les FAN ne peuvent plus être défaits. Que la Russie est maintenant impliquée, que les USA/UE ne le sont plus d’aucune façon significative, et que la junte ayant été défaite et affrontant une crise économique, et laissée seule face aux FAN et à la Russie. En Ukraine, il est peu sage de faire confiance aux apparences, mais la balance de ce conflit a maintenant changé de façon décisive. Je ne vois pas comment cela pourrait changer à nouveau. Pour ce que cela vaut, c’est également ce qui est ressenti en Grande-Bretagne. L’humeur des médias y est imprégnée d’humiliation et d’échec.
Alexander Mercouris
Source : Analysis of the ceasefire by Alexander Mercouris (vienyardsaker, anglais, 09-09-2014)
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13/09/2014
Vous l'aurez voulu !
Vous l'aurez voulu !
(par Andréï Nikitine)
2014-09-02
Sputnik & Pogrom est l'une des voix parmi les plus remarquable de la blogosphère russe. Le cynisme de ce pamphlet est à prendre avec un grain de sel. Il n’exprime évidemment pas une intention belliqueuse, mais l’écœurement ô combien justifié d’une grande majorité de Russes face au mépris que leur témoigne l’Occident.
Via : http://blog.despot.ch/vous-laurez-voulu-par-andrei-nikitine
et : http://www.nujna.com/accueil/nouvelles/index.php
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La crise ukrainienne a donné lieu à un phénomène singulier. Un sentiment de supériorité morale absolue est né au sein du peuple russe, sentiment d’ailleurs tout à fait justifié. Ceci alors que toute la propagande ennemie vise à soustraire aux Russes ce sentiment d’être dans le juste, de défendre la vérité.
Notre belle opposition humaniste
Les premiers à se mettre dans l’ornière ont été les membres de « l’opposition » russe, autoproclamés « démocrates », « combattants de la liberté » et autres expressions grandiloquentes. « La marche de la Paix » sous les drapeaux ukrainiens (qui s’est déroulée à Moscou librement et sans aucun incident) a été encore tolérée par la population, qui leur cherchait des excuses : ce n’est pas si simple, ces gars-là ne veulent tout simplement pas la guerre, ils aiment tout le monde, etc. etc.
Cependant, ces gars-là n’ont pas eu le bon sens de s’arrêter là et de regarder autour d’eux. Ils ont continué de chanter leur ritournelle sur le thème « Honte d’être Russe », « Russie - pays agresseur » et « Touche pas à la Grande-Ukraine » après les événements d’Odessa du 2 mai [1], puis après les attaques aériennes des villes et villages paisibles est-ukrainiens, et aussi après les bombardements de ces cités par l’artillerie lourde, et même après la chute des obus sur le territoire russe. Ils n’ont été interpellés ni par la mort des civils, ni par la réaction de l’opinion publique ukrainienne à la mort de leurs compatriotes à Odessa [2], et lorsqu’a surgi l’info (qui s’est plus tard révélée fausse) selon laquelle les brûlés de la Chambre des syndicats d’Odessa étaient pour la plupart des citoyens russes, ils ont justifié sans aucun scrupule les opérations de l’armée ukrainienne.
La diversion israélienne
Enfin, pendant que l’armée ukrainienne s’activait, Israël lançait une énième opération antiterroriste contre les Palestiniens. Même Israël a reconnu que des civils meurent, y compris des enfants. Comment ont réagi nos amis pacifistes ? Admirez : « Au diable tous les principes moraux et pleurnichards ! Vous allez à Gaza. Tuez l’ennemi ! Revenez en vie ! Sauvez-vous vous-mêmes. Pour la vie future, pour vos parents, pour vos femmes (ou maris), vos enfants et petits-enfants. Ne pensez pas à la morale. Ne vous laissez pas tuer, tuez-les avant ! Oubliez les conneries bien-pensantes dont on vous a farcis à l’école : la paix, l’humanisme, la démocratie, la tolérance, la coexistence pacifique etc. Dans le monde, on peut vivre seulement avec ceux qui veulent la paix, nous ne pouvons pas être tolérants envers des bandits, les assassins d’enfants ne méritent pas d’être traités avec humanité, la guerre n’est pas un lieu pour la démocratie et la tolérance. » C’est-y pas beau ? Le groupe musical d’opposition Rabfak ricane avec sagacité sur les questions politiques en Russie et, bien sûr, sur les alcooliques russes et les « vatniks » [3], auxquels il faut encore enseigner les valeurs européennes. Leur nouveau tube impressionne par son niveau de réflexion et par sa position politique : « En avant, Israël, n’abandonne pas ! »
Bref: en gros, c’est de la propagande militaire israélienne. Il n’y a rien à ajouter, sinon à critiquer le masque pacifiste et démocratique fort déplacé dans ce contexte. Avec ces gens, tout est clair, et il est peu probable qu’ils puissent encore tromper la populace russe avec les scies sur la démocratie et la tolérance dont ils nous abreuvent. Ils ne sont même pas l’intelligentsia d’hier (soviétique, multiethnique, post-soviétique, mais c’était tout de même l’intelligentsia). Ils se font tout bonnement les agents et les propagandistes de l’adversaire. Et je crois que le peuple russe est beaucoup plus démocrate et tolérant que tous ses Rabfaks et toutes ces Akhedzhakovas. [4]
Dégrisement
Mais il y a autre chose, d’encore plus important : les Russes ont commencé à regarder les pays occidentaux avec un mépris froid et cynique. Cette humeur se propage massivement, y compris parmi les personnes qui dans d’autres circonstances préféreraient Londres à Moscou et la province italienne à une datcha en région moscovite. L’Occident, peut-être pour la première fois dans l’histoire, est perçu en Russie comme un ramassis de scélérats habiles et perfides, de canailles et de vauriens. On n’avait vu ça ni au temps de l’Empire russe, ni en URSS, où la grossière propagande soviétique contre les « pays capitalistes », souvent éloignée de la réalité, se révélait contreproductive.
L’antiaméricanisme a atteint des sommets, et à juste titre. Premièrement, les porte-parole des États-Unis affichent une stupidité et une dégénérescence qui feraient passer le Politburo de l’époque Brejnev pour un cercle d’aristocrates. Deuxièmement, en se donnant pour mission de porter au monde « la seule vraie doctrine », l’Amérique ne la porte en réalité nulle part. Un peu de sérieux : même guidé par des intérêts purement économiques, l’État doit justifier ses actions. La Russie marchait sur Constantinople parce que cela lui ouvrait le commerce mondial, tout en invoquant la croix sur la basilique de Sainte-Sophie et la protection de la foi orthodoxe. On avait élaboré à cette fin une structure et une idéologie et, en cas de victoire, on aurait certainement revu la croix sur Sainte-Sophie. L’URSS se présentait comme un empire socialiste, et elle a effectivement implanté le socialisme dans beaucoup de pays. L’Amérique en revanche, au lieu de la « démocratie » annoncée, sème sur son passage la dévastation, la guerre civile, le dépeçage des États et le chaos politique. Tout en refusant d’en endosser la responsabilité. Heureusement qu’il y a l’Europe pour tout nettoyer. Afghanistan, Irak, Libye, Yougoslavie... Cela ne se fait pas !
En conséquence de quoi, les Russes ne croient plus que, si la Russie se comporte bien, respecte toutes les règles de la démocratie occidentale, sourit et aime tout le monde en luttant pour la justice et l’humanisme, une place au premier rang du concert des Nations lui sera réservée. Non, on ne l’y attend pas. Les Russes inspirent la peur et la haine, on s’efforce toujours de les calomnier, de les diffamer et de les présenter comme des brutes sanguinaires.
Désensibilisation
Et voilà que l’Occidental moyen, pendant sa pause-café du matin, lit distraitement des titres de journaux du genre « Poutine a tué mon fils ! » ou « Les missiles russes détruisent l’humanité ! » Et il ne se soucie absolument pas de la mort d’innocents à Odessa, Lougansk, Slaviansk, Kramatorsk et dans des dizaines d’autres villes de la Nouvelle-Russie [5]. On s’en fout. Ce n’est pas si simple ! Disent-ils Pourquoi s’alarmer ? Bon, il y a eu un raid aérien. Bon, des gens ont étés brûlés vifs. Bon, des villes ont été bombardées. Ce n’est pas à moi d’en juger.
La plus zélée de tous les russophobes est l’Ukraine, qui accuse les Russes de tous les péchés de l’humanité et supplie la communauté internationale de lâcher un tapis de bombes nucléaires sur ces maudits Moscoutaires tout en essayant de bricoler parallèlement ses propres armes nucléaires.
En Russie, le slogan extrémiste « Mort aux traîtres ukrainiens » risque bientôt de ne plus choquer et la chute du Boeing n’est pas loin de laisser indifférent. Un avion est tombé, et alors ? Quelqu’un l’a abattu. Comme l’a dit Makarevitch [6] à propos des missiles ukrainiens échoués sur territoire russe, « c’est par négligence ». Formidable alibi passe-partout. Le Boeing aussi, il a été abattu par négligence : fallait pas passer par là. Qui l’a abattu ? On l’ignore. Ce n’est pas intéressant. Occupez-vous de vos problèmes internes. Renversez votre premier ministre ou la reine d’Angleterre. Pourquoi nous harcelez-vous ? Un Boeing est tombé ? Ça arrive ! En passant, combien ils étaient, les passagers australiens, dites-vous ? Vingt-deux ? C’est bien, mais pas assez. En Nouvelle-Russie, on compte beaucoup plus de victimes. Rien qu’à Odessa, il y a eu davantage de morts. Un seul citoyen de votre société australienne démocratique et humaniste a-t-il dit quelque chose à ce sujet ? Non, personne n’a dit quoi que ce soit. Par contre, l’establishment politique a beaucoup parlé des sanctions contre notre pays en criant « Touche pas à l’Ukraine », et cinq minutes après l’accident du Boeing, pour une raison obscure, il a déclaré la Russie responsable. On comprend bien que d’Australie on voit mieux le ciel du Donbass, mais arrêtez l’hystérie : 22 morts, c’est rien du tout! Vous en accoucherez d’autres.
Et si cela arrivait près de chez vous ?
Où était-ce déjà, me disiez-vous, qu’on pleurait les victimes du crash causé par « l’agression russe » ? Aux Pays-Bas ? Condoléances. Mais on aimerait bien voir à Amsterdam, aux alentours de l’hôtel de ville, ramper une femme avec les deux jambes arrachées suite à un raide aérien des Belges. C’est arrivé à Lougansk sans qu’aucun Hollandais ne s’émeuve. Quoi ? Ça vous choque ? Impossible ? Horreur ? Noon! Pourquoi vous mettre dans tous vos états, les gars? C’est assez normal, c’est le prix à payer pour un développement européen, ne vous inquiétez pas. Ou alors la vieille dame anglaise dans sa confortable banlieue de Londres ne veut-elle pas ramasser les morceaux de son mari après le raid aérien écossais ? Ce serait une expérience très profitable. Pour notre part, nous déclarerons que la vieille dame s’est fait exploser elle-même et vous regarderons hurler. Après quoi, on vous sommera de respecter le code de la route et de ne pas vous laisser aller à l’hystérie antibelge et antiécossaise.
Et quand en Amérique il y aura un prochain Onze-Septembre, personne ne le remarquera.
« Trois mille morts à New York !
- Oui, et alors ? Ça ne nous regarde pas.
- Des avions détournés par les terroristes arabes ont percuté deux gratte-ciel !
- Qu’est-ce que vous me chantez-là ?
- Voici une vidéo !
- C’est un fake. A Hollywood, vous pouvez tourner des milliers de vidéos de ce genre.
- Voici les déclarations des témoins oculaires.
- Bah, des acteurs, des agents de la CIA.
- Il y a les données des radars.
- Ah bon? Moi, je peux vous présenter les révélations de l’hebdomadaire Ricains débiles - 500 000 abonnés ! - montrant avec autorité que les avions ont été détournés par des ploucs du Texas. »
En réalité, c’est ce genre de conversation que la « communauté internationale » et les « combattants pour la liberté » proposent aux Russes. Cela fait vingt-trois ans que les Russes essaient de dialoguer avec le monde de façon amicale et raisonnée, mais on leur sert invariablement en retour des mines revêches. On nous rejette dédaigneusement et on nous regarde de travers :
- Je suis Russe.
- Dégage, fasciste russe !
- Je soutiens l’idée que les questions doivent être traitées de façon équitable.
- Dégage, fasciste russe!
- Il faut protéger les Russes en Tchétchénie !
- Dégage, fasciste russe!
- Arrêtez de bombarder Belgrade !
- Dégage, fasciste russe!
- Je suis orthodoxe.
- Dégage, fasciste russe!
- La Crimée et Sébastopol, c’est la Russie, ils nous ont été volés en 1954.
- Dégage, fasciste russe!
- Nous avons la preuve que nous n’avons pas abattu le Boeing, pas plus que les milices populaires de la Nouvelle-Russie.
- Dégage, fasciste russe!
- Arrêtez de bombarder les villages et villes paisibles du Donbass et de brûler les gens à Odessa !
- Dégage, fasciste russe!
Et ainsi de suite à l’infini. Nous écrivions récemment que la meilleure propagande prorusse / antiukrainienne, c’était la simple vérité. Cela est vrai, mais uniquement pour un usage interne. Tous les autres, des Ukrainiens aux Australiens, ne veulent pas entendre la vérité ni écouter les arguments rationnels.
La vérité est au bout du fusil
Je pense par conséquent que la meilleure arme de propagande dans une telle situation n’est pas la vérité mais une mitrailleuse. Parce que la situation a atteint un stade où celui qui a le fusil détient la vérité. Lorsque la Russie arrêtera de fournir des arguments rationnels pour appuyer sa position, mais inondera le monde d’actualités de ce genre :
• « Un groupe de 1500 militaires ukrainiens détruit au nord d’Odessa. La province d’Odessa, libérée des troupes punitives ukrainiennes, se prépare à un référendum sur l’adhésion à la Fédération de Russie »
• « La dernière unité militaire de Poltava passe du côté russe »
• « Le dernier carré des forces antiterroristes de Kherson encerclé. Supériorité absolue des Russes dans l’espace aérien »
• « Prise de Kiev: la capitale de l’Ukraine transférée à Lviv. Un char russe a détruit le monument de l’indépendance de l’Ukraine (voir la vidéo) »
• « Les criminels de guerre Porochenko, Kolomoïsky, Avakov et Iatseniouk ont été arrêtés au cours d’une opération spéciale. Ils ont été accusés de massacre de civils et placés à la prison de Sébastopol, en attendant la cour martiale »
• « A Moscou, des inconnus ont brûlé les bureaux de la radio Échos de Moscou» [7]
• « Le patron d’une usine dans la région de Lipetsk destitué pour avoir soutenu l’opération antiterroriste en Ukraine et pour avoir fait de l’agit-prop parmi des réfugiés. Il sera interné pour la durée des combats. Tous ses biens ont été confisqués par l’État »
• « Tous les officiers et les soldats de la Nouvelle-Russie reçoivent des terres dans les zones nettoyées des séparatistes ukrainiens à Nikolaev, Kherson et Zaporojié. Des prisonniers de guerre ukrainiens seront employés pour la construction des habitations »
• « La moitié des milliards volés par Mikhaïl Prokhorov sera distribuée aux soldats du bataillon « Zaria », qui a brillamment mené l’opération spéciale visant à éliminer l’oligarque »
• « Exercices militaires russes dans l’océan Pacifique »
C’est alors seulement qu’on nous écoutera. Il n’y a que cela qui soit en mesure de produire de l’effet sur des gens. Tout le reste est depuis longtemps ridiculisé, rejeté et ignoré. Même après le Traité de Versailles, on n’avait pas vu pareille situation : les Allemands avaient certes été dépouillés, mais pas méprisés à ce point dans le monde entier. Comme on est parti, les créatures issues du Traité de Versailles - Hitler et les SA - paraîtront bientôt des modèles de tolérance.
En un sens, le passage au langage de la force est un échec : les Russes sont encore trop démocrates, respectueux et pacifiques. Ils n’ont jamais déclaré qu’ils voulaient tuer quelqu’un (par exemple, la solution la plus populaire a la question caucasienne reste un référendum sur l’indépendance). En outre, la tangente du « national-socialisme » touchera inévitablement les Russes eux-mêmes. Mais dans l’ensemble, ce sera tout à fait logique. On ne nous laisse pas d’autre choix. Voici plus de vingt ans qu’on nous traite de « nazis russes » dirigés par un « Hitler-Putler ».
Ce n’est vraiment pas le cas aujourd’hui. Mais ça le sera bientôt.
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[1] Le 2 mai 2014, à Odessa, 46 personnes ont trouvé la mort, enfermées et brûlées vives dans le bâtiment de la Chambre des syndicats d’Odessa, incendié par des ultranationalistes ukrainiens.
[2] Les « patriotes » ukrainiens se réjouissaient de la mort des « séparatistes », les appelant « les barbecues d’Odessa ».
[3] « Veste matelassée », appellation péjorative du paysan russe.
[4] Actrice russe qui a soutenu le coup d’État à Kiev et toutes les actions de l’armée ukrainienne contre les civils du sud-est.
[5] Fédération de deux États indépendants autoproclamés au sud-est de l’Ukraine (la République Populaire de Donetsk et la République Populaire de Lougansk), qui ont refusé l’autorité du gouvernement illégal issu du putsch de Kiev, et qui se battent contre les assauts de l’armée ukrainienne.
[6] Chanteur connu qui a soutenu le coup d’État à Kiev et toutes les actions de l’armée ukrainienne contre les civils du sud-est.
[7] Radio FM très connue, dite « alternative », et qui en réalité représente le plus souvent le point de vue atlantiste.
Source:
http://sputnikipogrom.com/society/16664/you-asked-for-it/
Andreï Nikitine, © sputnikipogrom.com.Traduit par Olessia Tourkevitch.
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Via : http://blog.despot.ch/vous-laurez-voulu-par-andrei-nikitine
et : http://www.nujna.com/accueil/nouvelles/index.php
"L'offensive Russe en Ukraine ... guerre contre l'Europe" !?
Qui, à part les plus abjects pantins aux ordres de la Bête immonde,
pouvait oser une couv' comme celle-ci !?!
14:08 Publié dans Blog, Histoire européenne, Monde en perdition, Politique / économie, Ukraine / Novorossiya | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sputnik & pogrom, russie, ukraine, novorossia, usa, europe, israël, propagande, monde en perdition, vous l'aurez voulu !