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12/07/2014

L’Institut Iliade

L’Institut Iliade, au service de la longue mémoire européenne.

Un article/entretien paru sur Breizh-info.com 

A la veille du 21 juin 2014, au sommet du Mont Olympe, a été fondé l’Institut ILIADE pour la longue mémoire européenne. Souhaité par Dominique Venner, cet Institut a pour vocation de transmettre les traditions de la civilisation européenne et de former à sa connaissance et à son histoire. L’Institut accompagnera tous ceux qui refusent le grand effacement, matrice du grand remplacement. Son président est Philippe Conrad, que Breizh-info.com a interrogé en exclusivité afin qu’il présente les fondements de cette nouvelle université des Européens.

 

Breizh-info.com : Pouvez-vous présenter les évènements qui ont conduit à la création de l’Institut Iliade ?

 

Philippe Conrad : Par son sacrifice volontaire, le 21 mai 2013 dans la cathédrale Notre-Dame de Paris, Dominique Venner entendait faire de son geste une protestation, mais également une fondation. Une protestation contre l’assoupissement des consciences face aux tentatives d’effacement de notre mémoire et de nos identités, et en particulier au « grand remplacement » justement dénoncé par l’écrivain Renaud Camus. « Alors que je défends l’identité de tous les peuples chez eux, je m’insurge aussi contre le crime visant au remplacement de nos populations », écrivait Dominique dans sa dernière lettre. Il s’y insurgeait également « contre les poisons de l’âme et contre les désirs individuels envahissants qui détruisent nos ancrages identitaires et notamment la famille, socle intime de notre civilisation multimillénaire ».

Mais son geste se voulait également une fondation, pour contribuer au maintien de l’identité de la France et de l’Europe, au réveil de nos peuples et de notre civilisation. Il avait d’ailleurs exprimé plus explicitement la volonté que se continue son œuvre, à savoir un travail de réflexion, de méditation sur la longue histoire de l’Europe, en tant que prise de conscience indispensable au réveil civilisationnel. C’est cette volonté que nous confirmons aujourd'hui en créant l’Institut ILIADE pour la longue mémoire européenne. Au-delà de l’œuvre de Dominique Venner, il s’agit d’inscrire son travail dans la durée, notamment chez les jeunes générations, avec la certitude que Nietzsche avait raison : « Le futur appartient à celui qui a la plus longue mémoire ». Notre mémoire, notre histoire, nos valeurs constituent la matrice du nécessaire réveil européen. Encore faut-il les connaître et les transmettre !

 

Breizh-info.com : Quels sont vos objectifs ? Quand l’institut va-t-il ouvrir ses portes ?

 

Philippe Conrad : L’Institut ILIADE a pour vocation principale la transmission de la longue mémoire européenne. Cette  transmission est de nature « verticale »,  en direction prioritaire des jeunes Européens qui souhaitent retrouver les racines de leur identité dans un monde en crise. Car les « temps de confusion » dont parle notamment Christophe Levallois pour caractériser la fin d’une certaine forme de Modernité appellent un réarmement intellectuel et moral qui passe par la réappropriation de ce que nous sommes. Cet objectif de transmission ne relève pas seulement de la formation. Il est également horizontal, basé sur la communication, la diffusion de toute information ou analyse utile à cette démarche d’ordre didactique. Il existe beaucoup d’initiatives, revues, cercles de réflexion qui participent de cet effort de réveil de la conscience européenne, et qui méritent d’être mieux connus. Une place essentielle  sera bien sûr accordée à l’histoire, dont Dominique Venner faisait à juste titre la matrice d’une méditation profonde de l’à-venir et le lieu de l’imprévu, où tout reste possible. Mais notre approche se veut aussi plus large, en abordant les autres aspects de la civilisation européenne, comme le renouveau des traditions populaires ou la promotion de notre patrimoine.  

C’est pourquoi, à côté de cycles de formation, de réunions que nous organiserons ou conseillerons à nos amis au regard de leur intérêt, et de commissions de travail interne sur des sujets particuliers, comme l’éducation, nous proposerons un site Internet qui sera à la fois une plateforme de diffusion, de relais des meilleures initiatives, et un centre de ressources où seront notamment mis en ligne une « bibliothèque idéale », un recueil de citations choisies, des suggestions de parcours « clé en mains » sur les hauts lieux de la culture et de la mémoire européennes… Le chantier est vaste ! Nous tablons sur un lancement de ce site Internet, comme du premier cycle de formation, au début de l’année 2015.

 

Breizh-info.com : Le faible engouement de la jeunesse notamment pour la lecture et pour l’apprentissage de son histoire vous inquiète-t-il ? Comment y remédier ?

 

Philippe Conrad : On ne soulignera jamais assez, de ce point de vue, la responsabilité du naufrage du système éducatif français. En particulier l’abandon de l’enseignement des Humanités, qui avait façonné l’univers mental, culturel, des Européens depuis plusieurs siècles, et dont on mesure aujourd'hui les conséquences délétères. En attendant celles que ne va pas manquer de produire le sacrifice de l’histoire de France dans les programmes du collège et du lycée… Mais la jeunesse est la première aujourd'hui à manifester un besoin de retour aux fondamentaux. J’en veux pour preuve, par exemple, son engagement résolu au sein du mouvement d’opposition au « mariage homosexuel », et plus largement aux réformes « sociétales » promues par le pouvoir politique. Ce mouvement générationnel atteste de nouveaux questionnements parfaitement en phase avec notre projet. Il porte en germe un renouveau possible. 

Il y a d’autres signaux encourageants, comme la bonne santé de la littérature de jeunesse, d’où émergent des ouvrages et des auteurs tout à fait intéressants, et qui laissent à penser que le terreau est paradoxalement peut-être plus fertile aujourd'hui qu’il y a dix ou vingt ans. Ce qui nous oblige à être les plus performants possible en matière de transmission, en utilisant davantage les nouveaux moyens de communication propres aux nouvelles générations – même si le livre reste indispensable à la fois comme outil (de travail) et comme objet (culturel).

 

Breizh-info.com : Comment vous contacter ? Vous aider ? Quels sont vos besoins ?

 

Philippe Conrad : D’ores et déjà, les internautes peuvent nous contacter via contact@institut-iliade.com, ne serait-ce que pour être tenu au courant des premières activités. Nous aurons bien sûr besoin de moyens financiers pour assurer le développement du site Internet, organiser les manifestations prévues et les sessions de formation – notamment pour parrainer des auditeurs qui ne disposeraient pas de ressources suffisantes pour se déplacer ou acheter les ouvrages et revues nécessaires. A rebours des dérives actuelles, nous entendons que l’argent ne constitue pas un critère de sélection des meilleurs ! 

Mais dans cette phase de fondation, l’essentiel est sans doute de diffuser l’information, notamment auprès des jeunes – mais pas seulement – qui pourraient être intéressés par les projets de formation. Transmettre la mémoire et la tradition européennes est une nécessité vitale, qui s’imposera encore davantage pour les générations à venir. Il revient à chacun que la flamme se transmette, et avec elle non seulement l’espoir mais la possibilité du réveil de notre civilisation !

 

Breizh-info.com (article source), le 08/07/2014. 

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 Crédit photo  : DR

 

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[cc] Breizh-info.com, 2014, dépêches libres de copie et diffusion

sous réserve de mention de la source d’origine.

 

08/07/2014

Une guerre de civilisation ?

Evènements en Ukraine : une guerre de civilisation ?

Par La Voix de la Russie :

La constitution de la république populaire de Donetsk est un authentique manifeste contre les « valeurs américaines » et le modèle de société occidental », notamment dans le domaine de la protection de la famille traditionnelle et de notre civilisation.

Les derniers développements en Ukraine libérée confèrent une plus grande lisibilité à l’environnement international qui entoure ces évènements. Alors que la situation militaire s’est malheureusement détériorée dans l’Est du pays, dans les officines diplomatiques un embryon de consensus semble se dessiner entre Bruxelles, Moscou et le nouveau président ukrainien.
 
Celui-ci, qui tente d’asseoir son pouvoir pour rétablir le calme et l’ordre dans le pays, fait face à deux fronts intérieurs bien différents. Il y a d’abord celui des fédéralistes de l’Est bien entendu, mais également celui des « durs » de l’Ouest et du centre du pays. Au sein de ce second front intérieur on peut citer certains mouvements patriotiques tels que Patrie de Ioulia Timoshenko, la galaxie Svoboda/Pravy Sektor ou les nouveaux roitelets locaux, ces oligarques gouverneurs de régions comme Igor Kolomoïski, l’un des principaux sponsors du Maïdan et de la nouvelle garde nationale ukrainienne qui combat du reste dans l’Est du pays.

L’opposition entre l’Est et l’Ouest du pays ne se résume pas seulement à un désaccord de certaines régions d’accepter le nouveau pouvoir ukrainien, jugé illégitime et considéré, à tort ou à raison, aux mains d’intérêts étrangers, nationalistes violents et anti-russophones. En effet et malheureusement pour les partisans de la version complotiste occidentale (qui voit la main de Moscou dans la région) la quasi-totalité des hommes armés du Donbass sont vraisemblablement de simples citoyens, majoritairement ukrainiens, inquiets de ce qui se passe à Kiev qu’ils ne reconnaissent plus comme leur capitale du moins sur le plan politique. Il y a bien entendu quelques volontaires russes mais les quelques récits qui filtrent de vie et de mort de ces engagés volontaires ne laissent que peu de place aux fantasmes, comme les lecteurs russophones peuvent le lire ici.

Cette version des faits a été confirmée par le journaliste américain Marc Franchetti (N.de K : il est Anglais, en fait, mais ça ne change pas grand chose !), pourtant peu soupçonnable de sympathies pro-russes, après qu’il ait sillonné l’Est du pays, sur le plateau d’une des plus grosses chaines de télévision ukrainienne (N.de K : à regarder absolument !). Les regards effarés des invités présents sur le plateau traduisent visiblement leur sincère incompréhension de la réalité sur le terrain, une incompréhension sans aucun doute grandement créée par l’intense propagande des médias ukrainiens et de certaines structures qui tentent de préparer le pays à une guerre contre la Russie, comme par exemple les services secrets ukrainiens qui, visiblement, désinforment jusqu'aux élites politiques de leur propre pays. 

On peut se demander à qui sert cette stratégie de la tension ?

Le choix des populations du Donbass de prendre les armes traduit également et sans doute surtout la volonté de ces populations de s’opposer clairement au processus d’occidentalisation que le pays connaît depuis le début de la période d’immixtion occidentale en Ukraine. Cette période, qui a directement suivi l’effondrement de l’URSS, s’est matérialisée aux yeux du grand public par la révolution orange que le pays a connu durant l’hiver 2004, puis lors des évènements du Maïdan de l’hiver 2014.

Cette lente occidentalisation entraîne des changements systémiques, sociétaux, moraux et civilisationnel profonds dans l’Ukraine d’aujourd’hui. Il y a bien sûr le choix de la voie à suivre pour l’avenir du pays. L’Ukraine fait face à un dilemme profond accentué par sa position géostratégique et géographique : entre deux pôles à forte gravité que sont la Russie à l’Est et l’Union Européenne à l’Ouest. Ce choix ne traduit pas seulement des motivations uniquement économiques mais aussi un authentique choix de civilisation et de société entre le monde russe et le monde occidental. Comme souvent le diable se cache dans les détails mais aussi, pourrait-on rajouter, dans les symboles.

Au début de ce mois de juillet Kiev verra par exemple se tenir dans ses rues une Kiev-parade (N.de K : une "Kyiv Pride" pour reprendre le terme exact... et c'est vrai qu'à l'heure actuelle, le gouvernement ukrainien n'a vraiment rien de mieux à faire que d'organiser une "Gay Pride" dans les rues de Kiev !?!??!!) ayant pour objectif l’unité de l’Ukraine et la dénonciation des « provocateurs russes », avec le soutien d’ambassadeurs de l’UE en poste en Ukraine tel que l’ambassadeur de Suède. La tenue d’une Kiev-parade dans une Ukraine au bord du chaos et qui sort tout juste d’un authentique coup d’Etat perpétré avec l’aide des mouvements nationalistes ukrainiens les plus radicaux traduit bien le message des nouvelles élites politiques au sein de l’Ukraine libérée à ces mêmes nationalistes. On pourrait la résumer de la façon suivante : « Chers nationalistes merci beaucoup de votre travail, vous êtes désormais invités à retourner dans vos campagnes pauvres à l’Ouest du pays ou alors à aller vous battre à l’Est du pays contre vos concitoyens pendant que nous commençons le processus d’intégration de notre pays à l’Occident ».

On sait en effet que la question du droit des gay-pride tout autant que des homosexuels est devenu au cours des derniers mois l’une des principales pierres d’achoppement entre l’Occident et la Russie surtout lorsque cette dernière a interdit la propagande des relations sexuelles « non traditionnelles » aux enfants mineurs. Une politique de gestion des mœurs inverse à celle qui règne dans nombre d’Etats européens comme par exemple en France, où la propagande des relations sexuelles « non traditionnelles » comme par exemple le mariage homosexuel, est désormais enseignée aux jeunes enfants de façon civique par les autorités françaises ou bien lorsque les jeunes garçons sont invités par certaines académies scolaires à porter des jupes au nom de l’égalité des sexes.

A l’opposé de cette « involution » et comme le rappelle le site RealpolitikTV les choix opérés les nouvelles autorités des nouvelles républiques de l’Est du pays sont eux extrêmement inspirés par le « modèle russe » et la constitution de la république populaire de Donetsk est un authentique manifeste contre les « valeurs américaines » et le modèle de société occidental », notamment dans le domaine de la protection de la famille traditionnelle et de notre civilisation. 

Fondement orthodoxe de la République (préambule), protection de l’être humain dès sa conception (Art. 12.2), interdiction du mariage homosexuel et de sa promotion (Art. 4.3, 31.1, 31.3), protection de la vie privée (Art16.2, 17.1), interdiction des arrestations arbitraires (Art. 15.2) et de la torture (Art. 14.3). Les valeurs comme ligne de fracture primordiale entre l'Est pro-russe et l'Ouest pro-occidental ? 

N. (1er juillet 2014) 

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Source :
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© Photo: RIA Novosti/Valeriy Melnikov

07/07/2014

L'homme pour qui meurent les nationalistes ukrainiens !

L’oligarque israélo-ukrainien résidant en Suisse, Ihor/Igor Kolomoïsky, a informé par téléphone le leader des fédéralistes du Sud-Est, Oleg Tsarev, que la communauté juive ukrainienne verserait une prime d’1 million de dollars à qui l’assassinerait.

Il l’a sommé de fuir immédiatement le pays .

M. Kolomoïsky considéré que M. Tsarev est responsable de la mort d’un militant juif favorable aux putschistes de Kiev, le 9 mai à Marioupol.

Cependant un leader de la communauté juive ukrainienne, Ian Epstein, a démenti les propos de M. Kolomoïsky. Selon lui, M. Kolomoïsky ne représente pas les juifs ukrainiens... même s’il joue un rôle important dans le mouvement sioniste international.

Igor Kolomoïsky avait déjà proposé une prime de 10 000 dollars par « saboteur russe » arrêté dans son fief de Dnipropetrovsk.

Igor Kolomoïsky serait la seconde ou la troisième fortune du pays (après Rinat Akhmetov et/ou Viktor Pinchuk). Il détient le secteur de la métallurgie, la Privat Bank et a acquis en 2011 le secteur du gaz.

Igor Kolomoïsky préside la Communauté juive unie d’Ukraine et l’Union juive européenne. Il a créé le Parlement juif européen (qualifié de fumisterie par le Crif) avec le soutien du Bahreïn. Il possède la moitié de la chaîne de télévision Jewish News One (qui émet désormais sous le nom Ukraine News One)

Igor Kolomoïsky a été nommé gouverneur de l’oblast de Dnipropetrovsk par les autorités putschistes de Kiev. Il a participé à l’organisation du massacre d’Odessa du 2 mai 2014 avec son armée privée, le 1er Bataillon du Dniepr. Il a engagé le fils du vice-président états-unien Joe Biden, R. Hunter Biden, et le président du comité de soutien au secrétaire d’État John Kerry, Devon Archer, comme administrateurs de sa holding gazière.

Source : Slavia Dusha

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Igor Kolomoisky 

L'homme pour qui meurent les nationalistes ukrainiens ! 

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Avec la secrétaire d'état US Wendy Sherman.

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Et portant un T-Shirt avec le célèbre trident ukrainien... à 7 branches !?!?!

06/07/2014

Ces gens-là sont d’une ignorance crasse !

Le « fascisme » de Kiev consiste juste à exterminer les pro-russes de l’Est…

Intérêts obligent, la double pensée y aidant. Au-delà des horreurs que nous renvoient l’image de Slaviansk, de Kramatorsk, du village de Semionovka et de bien d’autres villages rasés par des obus et des bombes à sous-munitions se profile deux réalités : celle de la confrontation OTAN/Russie et celle du renouveau des purges ethniques en pleine Europe.

La problématique ukrainienne est assez difficile à traiter. Il y a, d’un côté, le noyau dur du conflit qui se rapporte à la thèse de l’épuration ethnique et de la riposte gazière imposée à Kiev par Moscou. Mais il y a aussi, de l’autre, l’hypocrisie de circonstance de Porochenko et de sa clique, tiraillés entre leurs engagements vis-à-vis du FMI et leur prise progressive de conscience de ce que serait une rupture définitive, c’est-à-dire sans compromis, avec un Moscou qui est lui aussi en partie handicapé par les provocations récurrentes et ces derniers temps accrues de la partie étasunienne qui a besoin d’un prétexte pour entraîner l’Eurasie dans une guerre dont la dimension et l’impact ferait pâlir les deux précédentes. On a appris la veille que la Russie serait prête à introduire ses forces de maintien de la paix dans les 24 heures qui suivent, chose que l’ONU n’a jamais faite, or, cela était parfaitement dans ses compétences.

Rédigeant ces lignes, j’ai l’impression d’enfiler des truismes. Or, au-delà des réalités factuelles, il y également la réalité d’un procédé psychologique qui consiste à répéter 36 fois par jour les mêmes mensonges jusqu’à ce que, paradoxalement, ceux-ci n’apparaissent plus comme tels à l’auditoire visé. On l’a notamment vu dans le cas de la Syrie. Le seul antidote possible est donc la réinformation systématique si même elle semble parfois redondante. Sait-on ainsi que Mikhaïl Koval a publiquement exprimé sa détermination à parquer les résidents de Donetsk et de Lougansk dans des « camps de filtration » pour ensuite les disperser à travers le pays ? Il suffit pourtant de consulter youtube pour trouver des preuves limpides de ce projet de déportation. L’Est ukrainien, connaitra-t-il le sort de Varsovie en 1944, une capitale entièrement détruite par les Allemands en réponse à la montée de la résistance polonaise connue sous le nom de l’ «Armia Krajowa » ? Ceux qui n’ont pas fui vers la Russie ou d’autres pays d’accueil éventuels, connaîtront-ils le sort des Ruthène et des Lemkos parqués, il y a cent ans de là, dans des camps de détention autrichiens ? Il arrive que l’Histoire se répète dans les circonstances sans pour autant que le dénouement soit le même. Espérons donc qu’il ne soit pas le même pour les habitants de Novorossia.

Françoise Compoint, 05 juillet 2014, pour La Voix de la Russie

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Je soumets maintenant à votre attention quelques extraits du témoignage d’Alexandre Sivov, en direct d’Odessa.

La Voix de la Russie : « Que pensent les habitants d’Odessa de ce qui se passe de l’autre côté du Dniepr ? Est-ce qu’il y a des autochtones qui prennent part aux hostilités, dans un camp ou dans un autre ?

Alexandre Sivov : Il est très difficile pour le moment de comprendre ce qu’ils pensent dans la mesure où tout le monde, sans exception, a peur de s’exprimer… notamment dans une conversation plus ou moins privée avec un inconnu. On peut en fait diviser votre question en deux parties ou même en trois parties. Premièrement, il y a bon nombre de gens mobilisés de force pour être enrôlés dans l’armée ukrainienne bien qu’il y ait un moyen, pour les plus aisés, d’y échapper, en payant 1000 dollars au commissariat du quartier. Et quand je dis plus aisés, c’est très peu dire, car ces 1000 dollars constituent le salaire annuel d’un Odessite moyen. Je vous assure que la majeure partie des conscrits ne veulent pas se battre ! 

Nous apprenons, certaines rumeurs à l’appui, que les jeunes gens qui ont pris part au conflit aux côtés du Praviy Sector ont changé de camp en se battant cette fois aux côtés des milices d’autodéfense du Donbass ! Ce genre de rumeur est particulièrement tenace mais, bien entendu, on est loin de la certitude ! Une autre rumeur, plus tenace, fait état de l’apparition d’un arsenal d’armes à feux à Odessa en vue du lancement d’une guérilla urbaine (…).

La VdlR : Peut-on établir un parallèle entre l’idéologie nazie du III Reich et l’idéologie du nouveau gouvernement kiévien ?

Alexandre Sivov : Le terme même d’idéologie sous-tend une notion extrêmement compliquée (…). L’idéologie à laquelle vous faites allusion a ses propres théoriciens que nous connaissons moins bien que les pères inspirateurs du libéralisme actuel français ou du communisme léniniste qu’il faut aller chercher au XVIII siècle. Le nazisme est en partie, en tout cas historiquement, ancré dans un esprit d’admiration de la Grèce antique ou la Rome antique. Cela étant, ceux qui en Ukraine entendent élaborer une idéologie se contentent d’ouvrir de vieux journaux remontant à l’époque où l’Ukraine était indépendante et ses élites avaient la possibilité de s’exprimer en toute liberté. C’était sous la guerre ! Sous l’occupation allemande. Il s’agissait de journaux extrêmement primitifs confessant un fascisme vulgaire ! Essayer de s’inspirer de ces journaux et d’y puiser les fondements de l’idéologie fasciste revient à essayer de comprendre l’idéologie française en se bornant à lire le Canard enchaîné ou l’idéologie communiste en lisant la Pravda ! Pareil dans le cas des élites politiques ukrainiennes. Si vous demandez aux petits fascistes ukrainiens ce qu’est le monde antique, vous n’aurez aucune réponse. (... ) Ces gens-là sont d’une ignorance crasse ! Pour eux, être fasciste signifie tout simplement exterminer les pro-russes.

La VdlR : Quels sont selon vous les pronostics à envisager dans les semaines, voire les mois qui suivent par rapport aux Républiques autoproclamées ?

Alexandre Sivov : La guerre prendra de nouvelles formes. Ce sera surtout une guerre de sabotage comme on le voit déjà à l’image des chemins de fer dynamités. On fera sauter des ponts, on lancera des guérillas urbaines qui, quoiqu’encore surtout en gestation, ne vont pas tarder à se montrer au grand jour. Ces opérations clandestines vont se multiplier. Toute l’Ukraine va se transformer en un immense champ de combat sillonné de zones d’affrontements bien organisés et de zone en proie aux guérillas villageoises et urbaines. L’avenir des gazoducs est un sujet à part … si vous pensez qu’ils resteront intacts, vous vous trompez ! Ils seront eux aussi la cible de multiples sabotages, souvent sous fausse bannière, ce qui sera un défi redoutable pour l’Europe ! Idem pour les centrales électriques. Il s’agira, autrement dit, d’une véritable guerre d’usure ».

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Commentaire de l’auteur. Dans la nuit du 3 au 4 juillet, une bombe a endommagé le bureau de recrutement militaire dans le quartier Kotovski. Il semblerait qu’il faille y voir le début de cette guérilla urbaine dont a parlé M. Sivov. Par ailleurs, ce dernier vient d’indiquer qu’un certain nombre de militants du Praviy Sector ont été lynchés, encore un symptôme d’une guerre clandestine qui n’en est qu’à son galop d’essai. On est bien loin des discours du cornichon pompeux en plein Maïdan ! On est bien loin des brioches néocoloniales de Nuland et des cris de soutien du sénateur McCain ! Ayant joyeusement mis le feu aux poudres, tout ce beau monde s’est retiré dans le petit univers arrosé de pétrodollars dont ile st issu et au nom duquel il œuvre avec autant d’acharnement et de mauvaise foi criminelle.

Source : http://french.ruvr.ru/radio_broadcast/217362642/274281897/

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Réfugiés Ukrainiens dans la région de Rostov (Russie).

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Le flux de réfugiés venant en Russie du Sud-est de l'Ukraine a augmenté de façon spectaculaire depuis juin dans un contexte de combats entre les partisans de l'indépendance du Donbass et les forces de sécurité de Kiev. 10 000 à 15 000 personnes traversent la frontière russe chaque jour.

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Photos de Valeriy Melnikov / RIA Novosti.

 

03/07/2014

Village de Kondrashovka...

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Un cynisme qui n'a d'égal que l'horreur du crime !

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Village de Kondrashovka, près de Lugansk, le 2 juillet 2014

Les images parlent d’elles-même... effectivement... "beaucoup de retenue"...

( Âmes sensibles à la "retenue"… attention ! ) 

(Source) 

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02/07/2014

C’est une façon d’exterminer les ultras...

Une Ukraine façon Porochenko ou Kolomoïski ?

 

9AP670591949388.jpg© Photo: AP/Sergei Chuzavkov

 

Par La Voix de la Russie : Les radicaux ont exigé de Piotr Porochenko de « nettoyer » le Sud-est de l’Ukraine. Des délégués du bataillon « Donbass » se sont rassemblés le 29 juin devant le siège de l’administration présidentielle et ont présenté un ultimatum : si leurs revendications ne sont pas appliquées, Porochenko subira le sort de l’ex-président Ianoukovitch.
Et ce alors que le nouveau président a déjà publiquement reconnu que le problème du Sud-est ukrainien n’a pas de solution militaire.
 

Les représentants des « bataillons des engagés volontaires » réclament que le cessez-le-feu soit immédiatement interrompu et que la loi martiale soit décrétée en territoire des régions de Donetsk et de Lougansk. Armer tous les soi-disant engagés volontaires a été leur autre exigence.

Les récents événements à Kiev ont une nouvelle fois démontré que Piotr Porochenko ne contrôle pas la situation dans le pays, remarque le Dr. en sciences politiques Vladimir Chtol : « Officiellement président du pays, il ne dispose pas de pouvoir réel. Les déclarations et les actions d’autres forces politiques le démontrent clairement. M. Porochenko assume la fonction qui lui est confiée – livrer la souveraineté nationale, être un exécutant docile de la volonté des patrons occidentaux. »

 

Le soi-disant « plan de paix » de M. Porochenko s’est avéré pas trop pacifique. Les formations armées des autorités ukrainiennes continuent de pilonner les villes de la région de Donetsk, accusant les milices de violer le cessez-le-feu. D’ailleurs, Kiev ne le cache pas : le président a pris la décision sur le cessez-le-feu sous la pression de l’Occident. Or en Ukraine il y a d’autres prétendants au rôle de l’organisateur d’une zone tampon antirusse. Se sont les armées privées des oligarques, par exemple, du gouverneur de la région de Dniepropetrovsk Igor Kolomoïski (N.d.K : voir ici pour une courte bio du personnage !).

 

Celui-ci a sans doute décidé de s’approprier le Sud-est de l’Ukraine, dit le docteur ès sciences politiques Sergueï Tcherniakhovski :« Personne n’a démenti que Kolomoïski souhaite détacher et contrôler lui-même le Sud-est ukrainien. Dans ce cas, il serait en fait le propriétaire de tout le potentiel industriel. Nous pouvons obtenir pour ainsi dire deux Etats – Ukraine de Kolomoïski et celle de Porochenko. Celui-ci ne veut pas bien entendu de renforcement de Kolomoïski. Mais il y a encore une raison pour les deux de vouloir la poursuite des hostilités dans le Sud-est du pays. C’est une façon d’exterminer les ultras de Praviy sektor. Ils vont envoyer se faire tuer les milices, et les milices sont des engagés de Praviy sektor. »

(N.d.K : Et oui... quel meilleur moyen pour ces enf.... de se débarrasser de tous ces si encombrants et si peu présentables "idiots utiles" qu'ont été les "nationalistes" du Praviy sektor "& Cie" ! Quoi de mieux pour ces apatrides, que de les envoyer s'entretuer avec les séparatistes du Donbass... et - partant de là - de récupérer un pays nettoyé de fond en comble des nationalismes de tous bords ! Bref, d'en faire des idiots utiles... deux fois idiots !)

  

Prolonger le cessez-le-feu et envoyer des inspecteurs de l’OSCE aux barrages sur les autoroutes, tel est le plan qui a été discuté par téléphone avec M. Porochenko par le président de Russie Vladimir Poutine, la chancelière allemande Angela Merkel et le président français François Hollande. De l’avis des analystes, tôt ou tard, Kiev comprendra qu’on ne peut que négocier avec Donetsk et Lougansk. De toute façon, il n’y aura plus d’Ukraine unie. Les nouvelles autorités ont tout fait pour cela. /N

 
Source :

http://french.ruvr.ru/2014_06_30/Une-Ukraine-de-Porochenko-ou-celle-de-Kolomoiski-2112/

01/07/2014

Ukraine : Chronologie à partir du 1er juillet

CHRONOLOGIE / 9ème partie : EN COURS

 

A lire au jour le jour sur :  

Bannière Tradition Vs2.jpg ( cliquez sur la bannière pour accéder au site ! ) 

 

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A partir du 1er juillet

 

Régulièrement mise à jour, cette page est la huitième chronologie rapportant les événements du conflit. Elle fait suite à :

 

1- LES ORIGINES DU CONFLIT

- Chrono 1, le lien ici : Ukraine, CHRONO 1 des origines au 11 avril 2014

 

2- LA CONTESTATION FÉDÉRALISTE 

- Chrono 2, le lien ici : Ukraine, CHRONO 2 du 12 avril au 1er mai 2014

 

3- DU MASSACRE D'ODESSA AU RÉFÉRENDUM

- Chrono 3, le lien ici : Ukraine, CHRONO 3 du au 11 mai 2014

 

4- L'EMBRASEMENT MILITAIRE

- Chrono 4, le lien ici : Ukraine, CHRONO 4, du 12 au 25 mai 2014

 

5- LES POPULATIONS BOMBARDÉES 

- Chrono 5, le lien ici : Ukraine, CHRONO 5 du 26 mai au 3 juin 2014 

 

6- LA LIGNE ROUGE EST FRANCHIE

- Chrono 6, le lien ici : Ukraine, CHRONO 6, du 4 au 11 juin 2014

 

7- LA RÉSISTANCE SE RENFORCE SOUS LES BOMBES

- Chrono 7, le lien ici : Ukraine CHRONO 7, du 12 au 20 juin 2014

 

8 - UNE DRÔLE DE TRÊVE

- Chrono 8, le lien ici : Ukraine, CHRONO 8 une drôle de trêve


Par ailleurs d'autres articles sur le sujet, publié sur le même blog :

 

Pour comprendre le conflit, le lien ici : Ukraine la dimension internationale

Analyses diverses sur le conflit, le lien ici : Ukraine, analyses diverses

Opinion personnelle sur le conflit, le lien ici  : Ukraine opinion personnelle
Chronologie depuis le début du conflit, le lien ici : Ukraine, chrono

 

Donbass - Strelkov 4.jpg

De plus, un groupe FB a été également ouvert , le lien ici :

Soutien à la rébellion du Donbass

 

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http://alawata-tradition.blogspot.fr/

Aux ordres du banksterisme !

Members of the Azov battalion, financed by tycoon Igor Kolomoisky

They kill their white slavic brothers for a zionist bankster !

Read herehere, here, etc… 

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Des membres du bataillon Azov (des forces gouvernementales ukrainiennes), une "troupe de choc" financée par Igor Kolomoïsky.

Igor Valeriovitch Kolomoïsky né le 13 février 1963 est un homme d’affaires oligarque israélo-ukrainien né au sein d’une famille juive ukrainienne. Igor Kolomoïsky est le principal actionnaire du Privat Group et le président  du FC Dnipro Dnipropetrovsk. Selon le Forbes, son patrimoine s’élève à 2,4 milliards de dollars, alors que le Korrespondent l'évalue à 6,2 M $.

Kolomoïsky est également connu pour ses liens d’amitiés avec les dirigeants du parti Pravy Sektor (secteur droit) Il est au cœur de plusieurs scandale pour avoir offert des récompenses de 10.000 dollars à ceux qui réussiraient à capturer des pro-russes.

Après avoir été évincé en mai 2011 de la présidence du Conseil européen des communautés juivesà laquelle il semblait avoir été élu en octobre 2010 (Conseil adhérant au Congrès juif européen), Igor Kolomoïsky fonde et préside pour cinq ans dès novembre 2011 le Parlement juif européen.

Oleksandr Tourtchynov — président de la rada suprême, Président ukrainien par intérim — a nommé le 2 mars 2014 Igor Kolomoïsky gouverneur de l’oblast de Dnipropetrovsk.

Igor Kolomoïski finance plusieurs bataillons spéciaux chargés de réprimer le soulèvement pro-russe de 2014 en Ukraine, dont le fameux bataillon Azov, qui a repris la ville portuaire de Marioupol, le 13 juin 2014. Il fait l’objet de poursuites par le Comité d’enquête russe pour « organisation de meurtres, de recours à des moyens et méthodes de guerre illégaux », etc.

Un mandat d’arrêt international est prévu. ( Wikipédia 

Lire aussi ) 

Voilà l’homme pour qui le "bataillon Azov" tue ses frères slaves !

 

Source 

24/06/2014

Les cosaques, maîtres de la terre russe.

Les cosaques, maîtres de la terre russe.

Par Inna DOULKINA pour Le Courrier de Russie

 

Originellement publié le Mardi 13 mai 2014.

 

On les avait crus morts il y a cent ans...

Les vrais cosaques ont quitté la Russie après la révolution de 1917, disions-nous, et ceux qui paradent dans leurs uniformes aujourd’hui, chantent leurs chansons et créent des associations sont des clowns, de faibles imitateurs, des acteurs déguisés, rien de plus. La crise en Ukraine a démontré combien nous avions tort.

 

On les a vus en Crimée d’abord : ces hommes robustes et barbus ne cachaient pas qu’ils étaient venus de Russie pour « aider leurs frères à défendre la foi orthodoxe ». On les a vus sur les barrages routiers à l’entrée de Sébastopol : avec les habitants locaux, ils contrôlaient les voitures afin que « les nationalistes du Secteur droit [1] ne pénètrent pas dans la cité russe ». On les a vus sur la place centrale de Simferopol, aussi : avec des autochtones en tenue de camouflage, les cosaques surveillaient l’entrée des bâtiments administratifs.

 

Alexandre Mojaev.jpgAlexandre Mojaev, cosaque du Kouban. Crédits: Reuters

 

Le 18 mars, quand Vladimir Poutine a demandé au Conseil de la Fédération de reconnaître les résultats du référendum sur le rattachement de la Crimée à la Russie, à Simferopol, à l’entrée d’une base militaire, un sniper a tiré sur des gens. Deux hommes ont péri : un officier ukrainien et un membre russe des brigades d’autodéfense. Le lendemain, leurs cercueils étaient placés côte à côte et les habitants de Simferopol les inondaient de fleurs. Le Russe s’appelait Rouslan Kazakov, il venait de Volgograd et c’était un cosaque. Quand la fusillade a commencé, il s’est jeté devant le corps de son camarade blessé afin de le couvrir. On ne sait pas si c’est son sacrifice qui a calmé les esprits, mais les militaires ukrainiens et les habitants pro-russes de Crimée n’ont pas levé les armes. Le sniper a échoué dans son geste de provocation : le carnage fratricide n’a pas eu lieu.

 Rouslan Kazakov.jpgRouslan Kazakov. Crédits: VK.com

 

Puis, nous avons vu les cosaques en Ukraine, dans le Donbass : la photo de l’un d’entre eux a même été présentée par Jen Psaki, représentante officielle du Département d’État américain, en guise de preuve de la présence de forces spéciales russes en Ukraine. Mme Psaki a présenté au Conseil de sécurité de l’ONU deux photos d’hommes barbus en tenue de camouflage : l’un des clichés avait été pris en Géorgie en 2008, l’autre en Ukraine, en avril 2014. Selon Psaki, il s’agissait du même homme mais les journalistes ont vite trouvé l’erreur : sur le cliché géorgien figurait Khamzat Gaïrbekov, chef du bataillon Vostok, et sur l’autre, Alexandre Mojaev, cosaque du Kouban, venu en Ukraine « afin d’aider ses frères à libérer la terre russe ».

 

Faut-il plus de preuves pour démontrer que ce sont les Russes qui sèment le trouble en Ukraine ?, diront certains. Effectivement, les cosaques russes sont présents sur le territoire ukrainien et ils ne cherchent pas à le dissimuler. Mais s’agit-il de perfides espions de la Direction générale du renseignement de l’état-major russe, ou d’hommes simples, qui se sont soudain sentis concernés par ce qui se passe au Donbass ? – chacun en décidera pour lui-même.

 

Ce qui saute aux yeux, quand on les écoute, c’est en tout cas que pour ces cosaques, comme pour beaucoup d’habitants de l’Est de l’Ukraine, la terre russe ne s’arrête pas à la frontière russo-ukrainienne. Elle s’étend jusqu’au Dniepr. Une vidéo circule actuellement sur le Net, montrant Mikhaïl Khodorkovski en train de discuter avec les habitants de Donetsk. L’homme d’affaires explique aux gens que, vu la situation économique difficile, la Russie n’a aucun intérêt à intégrer le Donbass.

 

« Mais c’est quoi, la Russie ? répondent-ils en chœur à l’oligarque déchu. Vous croyez que c’est la seule Fédération de Russie ? Mais nous aussi, nous sommes la Russie, nos terres sont tout aussi russes. La vérité, il faut la chercher non dans l’économie mais dans la conscience juste. »

Une affirmation qui fera froid dans le dos de certains – ces Russes savent-ils seulement respecter les frontières ?! – mais qu’il est indispensable de prendre en considération dès lors que l’on souhaite comprendre ce qui se passe réellement en Ukraine.

La crise en Ukraine a en effet l’avantage de briser les mythes : sous nos yeux, l’image glacée des shows télévisés se met à déteindre, et derrière, nous découvrons une clairière dans les bois, où des hommes armés sentant la sueur et l’acier envoient valser toutes nos représentations. Nous avions pris l’habitude de croire que les frontières tracées en 1991 par Eltsine, Kravtchouk et Chouchkievitch à travers les forêts biélorusses étaient inébranlables, que la décision des trois chefs d’État nouveau-né ne pourrait jamais être revue. Et voilà qu’à la première secousse importante dans l’espace post-soviétique, on voit revenir sur l’avant-scène ceux que l’on croyait évanouis il y a longtemps : des personnages de contes à dormir debout, des inspirateurs séculaires de révoltes populaires, des cosaques. Et voilà que le monde entier découvre que ces hommes ont leur vision propre des frontières, et qu’ils sont prêts à la défendre les armes à la main.

 

Parce que l’Ukraine, malgré toutes ses tentatives de se positionner comme l’État unitaire de la nation ukrainienne, ne l’est pas. L’Ukraine actuelle est constituée de deux parties inégales, au passé foncièrement différent : les provinces de l’Ouest ont longtemps fait partie de l’empire austro-hongrois, qui s’était fixé pour mission de cultiver chez les populations locales l’esprit d’un nationalisme ukrainien virulent – afin de contrer l’influence russe.

 

De l’autre côté : les provinces de l’Est, ancien champ sauvage, peuplé depuis le XVIIème siècle par des colons russes, baptisé « Nouvelle Russie » et rattaché à la république socialiste d’Ukraine par Lénine en 1920. Le chef du premier État socialiste voulait ainsi diluer la population paysanne d’Ukraine dans les mineurs du Donbass, afin d’y augmenter la part des « prolétaires ». Peu importe : bien que considérées dès lors comme ukrainiennes, les populations du Donbass ont continué de parler russe et ont gardé un fort attachement à la Russie. En réalité, elles n’ont jamais pensé en être séparées, et rien ne le prouve mieux que leurs insurrections contre Kiev.

 

Ces hommes, par leur simple présence, déconstruisent une à une nos idées sur comment le monde est fait. Grâce à eux, on réalise que non, la planète entière ne veut pas « entrer dans l’UE » et vivre selon les normes européennes. Que l’Europe n’est pas un exemple pour tout le monde, qu’il est des gens qui préfèrent creuser dans la neige leur propre sentier plutôt qu’être contraint de suivre une voie qu’ils ne se sont pas choisie, même s’il s’agit d’une autoroute goudronnée. Dans l’univers de ces hommes, des choses auxquelles nous croyions avoir toujours cru – l’immunité diplomatique, la liberté de la presse, l’autorité des organisations internationales – retrouvent leur vacuité originelle. À Slaviansk et dans les alentours, ce qui compte, ce n’est pas votre passeport, mais vos intentions. Ici, les amis seront bien accueillis, mais les ennemis iront en prison, et leurs cartes de presse ou d’identité européenne n’y feront rien. Ces « talismans » perdent toute leur force dans les bois de Slaviansk. Sur ce territoire, ce sont d’autres objets qui sont sacrés.

 

Le ruban de Saint Georges, par exemple. Le bout de tissu qui servait jusqu’ici aux Russes à décorer leurs voitures pour le 9 mai est devenu, en Ukraine, le signe de distinction entre les prorusses et les pro-ukrainiens : quand les Berkout sont passés dans le camp du peuple du Donbass, ils les ont enfilés en guise de brassards.

Les protestataires qui occupent en ce moment même les bâtiments administratifs de la région de Donetsk portent eux aussi des rubans de Saint Georges. Le ruban irrite terriblement les Ukrainiens pro-européens : ils traitent ceux qui le portent de doryphores ; preuve de la puissance symbolique de l’objet.

 

L’hymne et le drapeau russes, ensuite. Il ne sera pas exagéré de dire que les Russes se sont « approprié » leur hymne post-soviétique lorsqu’ils l’ont entendu chanter par les foules de Lougansk. Qu’ils ont « acquis » leur drapeau lorsqu’ils l’ont vu flotter au sommet des parlements de Sébastopol, de Simferopol, de Donetsk, de Lougansk, de Slaviansk et d’autres à venir. Nulle surprise, dès lors, au fait que sur ces terres, les cosaques n’ont plus du tout l’air de guignols. En prenant les armes et en allant se battre pour les valeurs qui leur sont chères, ils nous ont montré que c’est nous qui vivions dans l’illusion, que c’était nous, les clowns. Que les beaux discours et les grandes causes ne valent rien tant que l’on n’est pas prêt à mourir pour eux. Irrévérencieux, bagarreurs, impétueux, les cosaques font irruption dans notre monde confortable. De leurs piques, ils en cassent les murs – et le monde entier réalise qu’ils étaient en papier.

 

On les croyait disparus, exterminés, anéantis depuis au moins 70 ans, ces gardiens des confins russes – et les voilà qui se réveillent et, mus par un instinct obscur, forment des troupes et partent à la défense du monde russe, cette conception des siècles passés, morte depuis longtemps, qui soudain, sous leurs pas lourds, dans leurs combats désespérés et par leurs sacrifices volontaires, ressuscite et retrouve son souffle, son sens et sa beauté. Comme le ruban de Saint Georges. Comme l’hymne et le drapeau. Comme la Russie même.

 

Inna DOULKINA

 

http://www.lecourrierderussie.com/2014/05/cosaques-maitres-terre-russe/

 

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[1] Note de Kurgan : qui n'ont - rappelons-le - de "nationalistes" que le nom...

puisqu'il est évident que lorsque l'on est prêt à s'allier à des intégristes musulmans

pour massacrer ses propres frères de race, et ce afin de servir les intérêts purement économiques d'un "gouvernement" à la solde des USA, d'Israël et des banksters

qui dirigent ces 2 "pseudo-états"... 

L'on ne mérite absolument pas/plus l'appellation "nationalistes" !  

 

23/06/2014

Slaviansk : ce qui se passe chez nous en ce moment...

Slaviansk :

« Ce qui se passe chez nous en ce moment, c’est un génocide »

 

Propos recueillis  pour Le Courrier de Russie,

et originellement publiés le vendredi 20 juin 2014.

 

Le Courrier de Russie a pu joindre par téléphone un habitant de Slaviansk – Andreï Khartchenko, un garagiste de 51 ans qui vit à Slaviansk depuis sa naissance et élève cinq enfants. Témoignage bouleversant depuis une ville assiégée par l’armée ukrainienne.

 

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Le Courrier de Russie : Quelle est la situation à Slaviansk en ce moment ?

Andreï Khartchenko : Dimanche dernier, nous avons encore été bombardés, 20 personnes ont péri. Hier, ils ont visé les hôpitaux. Il n’y a plus de cercueils dans la ville. La morgue ne fonctionne plus parce qu’il n’y a pas d’électricité. Nous enterrons les gens dans des fosses communes. Ce qui se passe chez nous en ce moment, c’est un génocide – je n’ai pas d’autres mots.

 

LCDR : Qui sont ces gens qui ont péri ?

A.K. : Ce sont tous des civils. Les insurgés meurent moins, ils peuvent toujours se réfugier dans les tranchées, mais les civils n’ont nulle part où se cacher. Ils ont déjà bombardé toutes nos usines, et maintenant ils tirent sur les stations-service et les supermarchés. Et même sur les hôpitaux ! On dirait qu’ils visent exprès les lieux peuplés, comme s’ils voulaient nous exterminer tous. Il y a quelques jours, les gens sont allés chercher de l’eau à un puits, une foule nombreuse s’est accumulée, mais la pompe s’est cassée, et les gens se sont dispersés. Eh bien, quelques minutes plus tard, une bombe a atterri précisément là-bas. Sans cette pompe cassée, ils auraient tous péri ! Récemment, encore, nous avons enterré une infirmière : elle a été tuée par un obus en rentrant chez elle. Un père a perdu sa petite fille lors d’un bombardement. Il y a une famille que je connais qui a une petite maison à proximité de Slaviansk, ils y sont allés et ils se sont retrouvés sous les bombes. Ils ont passé la nuit dans la cave et lorsqu’ils sont sortis le matin, il n’y avait plus rien autour. Leur maison a été entièrement détruite, il ne restait que des ruines.

 

LCDR : Qui sont les gens qui tirent sur Slaviansk ?

A.K. : C’est l’armée ukrainienne, notre ville est située dans une cuvette, ils nous pilonnent de long en large. Moi, je m’occupe de livrer l’aide humanitaire qui nous arrive de partout, je la livre aux insurgés qui stationnent aux abords de la ville, mais aussi aux soldats ukrainiens, je leur donne du saucisson car ils n’ont pas grand-chose à manger. J’ai un fils de leur âge, j’ai beaucoup de pitié pour eux, ce sont des conscrits, de jeunes gars qui viennent de toutes les régions d’Ukraine. Ils ne voulaient pas spécialement venir nous tuer, mais on les oblige à le faire, sinon, on leur tire dessus. On n’en parle pas à la télévision, mais eux aussi meurent en grand nombre – leurs chefs les laissent ici, parfois, ils ne sont même pas enterrés.

  

LCDR : Qui sont les insurgés ?

A.K. : Ce sont des gens d’ici. Tous les hommes de Slaviansk, sauf les plus jeunes qui ne s’intéressent qu’aux filles et à la bière, qui ne comprennent rien à la vie. J’ai discuté avec beaucoup d’insurgés, ils viennent principalement de notre région, de Gorlovka, de Makeevka, de Kramatorsk. Ils disent souvent : « Il faut que j’aille voir les miens », « J’ai ma femme et mes gosses qui sont restés dans tel ou tel endroit, il faut que je trouve le moyen de les faire partir ». Il y en a aussi qui viennent de Russie, mais souvent, ce sont en réalité des gens originaires de la région ou qui ont de la famille ici. En revanche, il n’y a pas de mercenaires parmi les insurgés : ce n’est pas vrai ce qu’on raconte. Moi, par exemple, je les aide, mais personne ne me paie. Et c’est pareil pour tous les gens que je connais. Ces hommes, ce n’est pas pour l’argent qu’ils se battent.

 

LCDR : Pourquoi alors ?

A.K. : Vous savez, si on m’avait dit un jour que ma ville allait se soulever comme ça, je n’y aurais jamais cru. Nous avons toujours été très passifs, je me souviens, une fois, nous avions eu un conflit avec le directeur d’un marché – seulement six personnes sont venues pour exiger sa démission. Mais là, tout le monde s’est levé, je n’en reviens pas moi même, je ne m’y attendais absolument pas. En fait, nous faisons la même chose que les gens sur la place Maïdan, nous luttons pour la même chose : nous sommes contre le vol, les oligarques, la corruption, nous voulons avoir de l’influence sur le pouvoir, nous voulons être entendus ! Mais les gens qui sont descendus sur Maïdan ont été dupés, ils ont protesté contre les oligarques, et maintenant, ce sont les oligarques qui règnent sur tout le monde. Certes, Ianoukovitch était un escroc, mais comparé à Porochenko, c’était un petit voleur. Oui, il pillait le pays – mais il ne l’a pas apporté sur un plateau aux Américains, comme est en train de le faire Porochenko.

 

LCDR : Que voulez-vous dire par là ?

A.K. : Il y a une compagnie américaine qui veut extraire du gaz de schiste dans la région, mais nous, nous sommes contre, nous ne voulons pas que nos terres soient abîmées, que nos eaux soient souillées, que les Américains nous prennent nos gisements. Nous ne voulons pas non plus que l’Ukraine signe un accord d’association avec l’Union européenne, nous ne voulons pas refaire tous nos chemins de fer selon leurs normes, fermer nos usines parce qu’elles ne seront pas conformes à leurs standards. S’ils signent, il n’y aura plus de travail en Ukraine, mais moi, je suis ukrainien, je veux que l’Ukraine soit florissante, qu’elle se développe, mais je veux vivre et travailler ici, sur cette terre, je ne veux pas partir travailler en Espagne, par exemple, comme le font beaucoup de mes compatriotes. Les Européens n’ont pas besoin de nous, c’est ridicule de croire le contraire. Je veux que l’Ukraine décide elle-même de son sort. Et nous, avec nos armes, nous sommes le dernier rempart, nous sommes comme un os dans la gorge de tous ces gens qui veulent que l’Ukraine cesse d’exister, qu’elle devienne une colonie américaine. Ils veulent nous anéantir pour, ensuite, faire ici tout ce qui leur chantera.

 

LCDR : Qui pourrait améliorer les choses en Ukraine, selon vous ?

A.K. : Avant l’élection, j’ai étudié les programmes de tous les candidats, et à mon avis, il n’y en a qu’un qui peut vraiment redresser le pays, c’est Olga Bogomolets. Elle était aussi sur la place Maïdan, elle est médecin, elle vient d’une famille de médecins très connue, c’est quelqu’un de profondément honnête, et je crois beaucoup en elle. Elle n’a recueilli que 5 % à la présidentielle, mais vu qu’elle ne croule pas sous le fric et qu’elle n’a pas pu se payer tous les espaces publicitaires, comme certains, c’est déjà un très bon résultat.

 

LCDR : On dit que Slaviansk est déserte en ce moment, que les gens partent en masse. Est-ce vrai ?

A.K. : Ils partent, mais pas vraiment en masse. J’ai discuté récemment avec le directeur de notre usine de pain, il m’a dit que ses ventes ont baissé de 20 % – on peut en conclure que 20 % des gens sont partis. Le problème, c’est que beaucoup n’ont nulle part où aller, ils n’ont pas de famille prête à les accueillir, pas d’argent pour louer un appartement dans une ville qui ne soit pas bombardée tous les jours comme la nôtre. Je connais une famille qui a loué un appartement à Sviatogorsk, ce n’est pas loin d’ici, mais leurs économies s’épuisent, et ils vont devoir revenir. Et là, un autre problème surgit : on peut encore quitter Slaviansk, mais c’est extrêmement difficile d’y revenir, les militaires ukrainiens ne laissent entrer personne.

  

LCDR : Que pense-t-on de la Russie, à Slaviansk ?

Les gens espèrent-ils une intervention ?

A.K. : La Russie n’interviendra pas, c’est certain. La vérité, c’est que personne ne veut de nous, pour que la Russie intervienne, il faudrait qu’ils nous exterminent tous ici, qu’ils laissent à la place de Slaviansk une terre brûlée, mais alors, l’intervention n’aura plus aucun sens. C’est surtout par les Ukrainiens que je voudrais que nous soyons entendus. Je sais que même à Poltava, une ville pourtant pas loin d’ici, les gens ne savent rien sur notre situation. À la télévision, ils racontent que nous sommes tous des terroristes : c’est-à-dire que les sept millions d’habitants de la région sont des terroristes ?! Nous avons des idées différentes sur l’Ukraine, sur son avenir, mais nous n’allons pas les imposer à l’Ouest du pays par les armes, que je sache. Alors pourquoi viennent-ils, eux ? Pourquoi est-ce qu’ils nous assassinent ? Parce que nous ne pensons pas comme eux ? Mais c’est quoi, ce gouvernement fasciste ?! J’appelle souvent mon fils qui vit à Poltava, je lui dis : « Alors qu’est-ce que tu crois ? Tu ne penses quand même pas que ton père est un terroriste, hein ? » Je veux que les gens de là-bas m’entendent, que les Ukrainiens de l’Ouest m’entendent ! Je suis né à Slaviansk, j’ai étudié à Kharkov, et dans mon groupe, tous les étudiants venaient d’Ukraine de l’Ouest justement – et je peux dire que ce sont des gens formidables ! Pourquoi nous fait-on nous entretuer ? Qui fait ça ? Mais c’est notre gouvernement qui fait ça !

 

LCDR : On raconte aussi que Moscou contrôle les insurgés. Qu’en dites-vous ?

A.K. : Je ne le pense pas. Nous n’avons pas de commandement unique, il y a des groupes dispersés, pas toujours très bien organisés, chacun agit selon sa propre initiative… Si les ordres venaient de Moscou, l’organisation serait meilleure, croyez-moi ! Les gens agiraient avec bien plus de coordination. Mais je vous le dis – nous en sommes loin.

 

LCDR : Comment la situation va évoluer, d’après vous ?

A.K. : Pour Kiev, nous sommes des condamnés. Quand nous nous adressons à Kiev, on nous répond clairement « Slaviansk, connais pas ». Nous n’existons pas pour eux. Ils ne nous laisseront pas en vie, ils vont tous nous exterminer, nous en sommes à peu près certains. Mais nous continuerons de nous battre. Pourquoi devrais-je quitter ma terre, cette terre où je suis né ? Nous nous battrons comme à Stalingrad, pour chaque rue et pour chaque maison. Dans tous les cas, nous n’avons plus rien à perdre. Ils disent qu’ils épargneront peut-être ceux qui n’ont pas pris les armes, mais chez nous, ici, tous les hommes ont pris les armes, alors…
 
Inna DOULKINA
 
Slaviansk.jpg
Deux femmes pleurent dans leur maison détruite par un bombardement...
Slaviansk, le 20 mai dernier. / Crédits: Mikhaïl Potchouev, ITAR-TASS