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13/11/2015

« Nous avons une bonne relation avec Azov », explique Muslim...

« Nous avons une bonne relation avec Azov »...

Rencontre avec Muslim, le commandant tchétchène
qui se bat en Ukraine contre les séparatistes pro-Russes

Note de K. : Un article signé Jack Losh, et publié sur Vice « poubelle » News en date du 12 août dernier. M’avait échappé jusqu’à présent, vu que je ne suis pas vraiment client de ce site de merde… mais j’en viens presque à le regretter !?! C'est du petit lait !
Muslim et ses « copains de goûter » de chez Azov et Secteur Droit
Copains comme cochons… les porcs.

* * * * * *

Le fait de savoir que le gâteau au caramel saupoudré de graines de pavot, a été confectionné par un groupe de volontaires locaux, a rassuré le commandant de la milice tchétchène — il ne sera pas empoisonné pendant son goûter. « Pour tout le reste, » dit-il en tendant une petite boîte en carton contenant un compteur Geiger, « Je vérifie le niveau de radioactivité. »

Habillé en tenue de combat, portant fièrement une impressionnante barbe noire et blanche, l'exilé tchétchène est connu sous le nom de guerre de « Muslim ». Nombre de ses anciens partenaires ont été empoisonnés par les services secrets russes, explique-t-il, et il n'est pas près de les rejoindre. Il a survécu jusqu'ici pour atteindre la quarantaine, malgré deux guerres dévastatrices entre la Tchétchénie et la Russie dans les années 1990, une décennie à vivre dans les montagnes du Nord Caucase, et maintenant 12 mois à combattre dans l'Est ukrainien, contre les séparatistes soutenus par le Kremlin.

Muslim est à la tête du bataillon « Sheikh Mansur » — du nom d'un résistant tchétchène du 18e siècle. Il s'agit d'un des trois bataillons islamiques combattant aux côtés des forces de Kiev dans l'est de l'Ukraine. Si des Tchétchènes combattent aux côtés des Ukrainiens, ils se retrouvent face à d'autres Tchétchènes, qui sont eux dans les rangs des séparatistes pro-Russes. 

Les Tchétchènes qui se battent pour l'Ukraine seraient une centaine. De l'autre côté, des centaines de Tchétchènes, fidèles au leader du pays Ramzan Kadyrov, soutiennent les séparatistes pro-Russes. En 2004, le président russe Vladimir Poutine avait fait confiance au jeune chef de guerre Kadyrov pour éteindre l'insurrection locale en Tchétchénie et lui a permis de diriger ce pays détruit par plusieurs conflits.

En plus de combattre des Tchétchènes et pour l'Ukraine, l'unité de Muslim a une autre particularité. Si en Europe occidentale, on associe souvent des groupes d'extrême droite avec l'islamophobie, le bataillon Sheikh Mansur se retrouve allié avec Secteur Droit, un mouvement paramilitaire ukrainien d'extrême-droite. Partout ailleurs, ces deux groupes seraient des ennemis naturels — mais ici, cette alliance est née d'une haine commune d'un ennemi : la Russie. 

(…)

Le groupe du Sheikh Mansur combat aussi aux côtés du Bataillon Azov, un mouvement pro-Kiev, dont les supposées tendances néonazies ont obligé les États-Unis à interdire aux soldats américains d'entraîner et d'armer ses membres (Note de K : mais oui mais oui... et c'est la marmotte qui met le chocolat dans le papier alu') . Le groupe nie tout projet extrémiste, tout en adoptant le symbole du Wolfsangel (crochet de loup) que l'on a associé avec la période de l'Allemagne nazie (plusieurs unités SS arboraient le symbole). Muslim assure que les milices disparates qui combattent pour l'Ukraine sont totalement unies.

« Nous avons une bonne relation avec les bataillons volontaires, dont Azov », explique Muslim à VICE News. « Nous combattons ensemble sur le front, partageons de nombreuses amitiés, et la religion ou l'appartenance ethnique ne sont jamais des sujets de tension. »
« Il n'y a rien de surprenant dans notre alliance — nous avons un ennemi commun qui se fiche de nous ou de nos territoires. Les hommes de mon unité sont juste des musulmans et n'ont aucun intérêt à convertir qui que ce soit. »

De tous les bataillons volontaires qui combattent avec les Ukrainiens, Muslim est sans doute celui qui parle le plus affectueusement de Secteur Droit. « Ils existent en dehors du système et combattent seulement pour leur territoire, pas pour l'argent, » ajoute Muslim. « Nous partageons cette vision. Ceux qui sont dans le système sont un peu différents de nous. En ce qui nous concerne, les combattants de Secteur Droit peuvent faire ce qu'ils veulent — nous sommes seulement ici pour nous battre contre la Russie. »

Dans le baraquement que Sheikh Mansur et Secteur Droit partagent, qui se trouve à une heure de route de la ligne de front, un combattant torse nu de Secteur Droit se prélasse au soleil derrière un voile couleur camouflage. Il partage la vision de Muslim quant à l'étonnante alliance, mais est un peu moins loquace sur la question. « Tchétchènes, Secteur Droit, » a commencé Vyjak en frappant son poing droit dans la paume de la main gauche, « Poutinekaput. »

Sergiy Vasilovich, le chef de la branche politique de Secteur Droit au Donbass, a développé un argumentaire identique, interrogé sur la relation de son groupe avec Sheikh Mansur. « Les bataillons volontaires sont comme un poing serré, totalement uni dans le patriotisme », nous dit-il. 

(…)

Après sept années en exil, apparemment entre la France et l'Ukraine, Muslim a rencontré en 2014 un autre rebelle tchétchène, le Général Isa Munayev — un personnage de premier plan chez les Tchétchènes qui combattent en Ukraine. Munayev a été blessé en 2006 lors d'une attaque contre-insurrectionnelle en Tchétchénie. II avait été emmené en Europe illégalement pour être soigné. Le Danemark lui avait alors accordé l'asile politique, où il a dirigé un groupe militant pour l'indépendance de la Tchétchénie — jusqu'à ce que les événements en Ukraine se présentent comme l'opportunité parfaite pour continuer son combat contre la Russie.

Il s'est rendu en Ukraine au printemps dernier, où il a été reçu par des officiers militaires de Kiev, qui cherchaient absolument des combattants expérimentés. Armé et équipé, Munayev a formé le bataillon Dzhokhar Dudayev — du nom d'un ancien président tchétchène et ancien leader de l'indépendance. Nombre de ses compatriotes faisaient partie du groupe armé — dont Muslim, qui restera à ses côtés quelques mois avant d'aller former le Sheikh Mansur — ainsi que des Azéris, des Géorgiens, des Ingouches et des Tatars.

En février, Munayev a été tué alors qu'il combattait aux côtés des forces ukrainiennes lors de la terrible bataille pour la ville de Debaltseve (Note de K : Debaltsevo en fait... vu qu'on parle Russe, dans cette ville, et non l'espèce de patois Ukrainien qui se veut une langue ! Mais bon, le journaliste est de chez Vice News...). Adam Osmayev, un Tchétchène anglophone (Note de K. : "anglophone" !?! Sans déconner... quelle surprise ! Etudes à Langley ?), l'a depuis remplacé, et Muslim a continué à opérer avec son propre bataillon. 

(…)

Dans ses rangs, le bataillon Sheikh Mansur compte des hommes qui ont combattu avec les forces anti-gouvernementales en Syrie. « Ils sont partis pour venir ici, parce que c'était devenu compliqué là-bas, » précise Muslim. 

(...) 

Jack Losh / Article source

meet-muslim-the-chechen-commander-battling-russia-with-some-unlikely-allies-body-image-1439296924.jpgGoûter et thé avec « Muslim » (Photo par Jack Crosbie)
Note de K : Ohlala, dis donc… le "p’tit goûter" avec Muslim…
C’est vraiment trop mignon ! Trooooop mignon !  

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Vice News est une chaîne d'information mondiale qui diffuse des documentaires sur des sujets d'actualité. Elle a été fondée en décembre 2013 en tant que filiale de la société Vice Media. Vice News diffuse des reportages sur différents sujets, y compris des événements non couverts par d'autres sources d'information. Vice News et sa société mère sont basés à New York, bien qu'elle ait beaucoup de bureaux dans le monde entier. (Wikipedia)

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A lire également !
(Cliquez sur le titre en bleu ci-dessous) 

Chechens and other islamists fight for kiev

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In the mosque ; the main Chechen leaders in Ukraine,
Adam Osmaev, second from left, and beside « Muslim » Cheberloevky.

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« Muslim » Cheberloevky and
Dmytro Yarosh
 
finished eating in any area in the front of Shirokino

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Dmytro Yarosh ( Note de K : chef du Secteur Droit / Pravy Sektor) 
and « Muslim » Cheberloevky 
posing with Sheikh Mansour Battalion members...

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Les copains de chambrée du bataillon Azov.
Mislamthropiques...

23/10/2015

Ukraine : "un jour sans fin"...

Un millier de protestataires plantent leurs tentes à Kiev.

 

Malgré un temps frais et la pluie, le nombre de protestataires réclamant la démission du gouvernement ukrainien continue d'augmenter ces derniers jours. 

 

 

Près d'un millier de personnes exigeant la démission du gouvernement ukrainien ont installé des tentes près du bâtiment du conseil des ministres à Kiev, annoncent vendredi les médias locaux.

 

Les protestataires, venus non seulement de Kiev, mais aussi de différentes régions de l'Ukraine, sont opposés à la hausse de tarifs de l’énergie. Les manifestants arborent des banderoles sur lesquelles on peut lire "Non à la hausse de tarifs", "La hausse des prix, c'est le génocide du peuple", "Le Parti radical d’Oleg Liachko est la seule alternative au pouvoir mensonger".

 

Le député de la Rada suprême (parlement ukrainien) et le chef adjoint de la fraction du Parti radical Andreï Lozovoï estime que "le gouvernement a réduit le peuple à choisir entre l'achat de pain ou de médicaments". Selon lui, après les élections législatives (prévues le 25 octobre, ndlr) les habitants recevront les nouvelles factures pour les services communaux et des dizaines de milliers de personnes rejoindront les protestataires.

 

"Le pouvoir actuel a surpassé les "acquis" de Ianoukovitch, et tout le monde en est conscient", a souligné le député.

 

Les journalistes notent que le camp de protestataires est très bien organisé, avec les tentes toutes neuves, des stocks de vêtements chauds, et du bois de chauffage. Il va sans dire que l'attribut de tous les Maïdan (place centrale de Kiev ayant donné son nom à différents soulèvements) précédents, les fûts en acier à l'intérieur desquels il y a toujours du feu, sont présents dans le camp.

(Note F.E : Maïdan 2, le retour ! L'Ukraine c'est "un jour sans fin"... sans fin !)

 

 

http://fr.sputniknews.com/international/20151023/1019027734/Ukraine.html

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Obama dit "non" aux livraisons d’armes à l’Ukraine.

 

Le président américain Barack Obama a mis son veto au projet de budget de la Défense des Etats-Unis pour l’année financière 2016.Le document en question, promulgué par les deux chambres du Congrès, aurait permis aux Etats-Unis de livrer des armes létales à l’Ukraine.

 
Auparavant, le porte-parole de la Maison Blanche Josh Earnest avait déclaré à plusieurs reprises que le président contestait la répartition de certains "fonds de réserve" incorporés dans le projet.
 
Selon lui, le gouvernement y voyait une "approche irresponsable" du financement de la défense du pays, et réprouvait en outre certains articles concernant "les obstacles à la fermeture de la prison de Guantanamo (Cuba)".

 

D'après le projet de budget, le montant total des crédits accordés à des fins militaires aurait dû s'élever à 612 milliards de dollars, dont 300 millions auraient éventuellement pu être employés afin octroyer à Kiev "une assistance appropriée dans le domaine de la sécurité et du renseignement".

 

Plusieurs membres de l'administration américaine avaient antérieurement proposé d'envoyer des armes létales en Ukraine, d'autres s'étant opposés à cette idée. 

 

De son côté, Moscou avait mis en garde contre les fournitures d'armements en Ukraine, susceptibles de provoquer une escalade du conflit.

 

La plupart des hommes politiques européens s'étaient montrés hostiles à l'envoi d'armes à Kiev. Le chef de la diplomatie allemande Frank-Walter Steinmeier a pour sa part déclaré que ce serait une méthode contreproductive et risquée de régler la crise ukrainienne. Selon le ministre britannique de la Défense Michael Fallon et la ministre italienne de la Défense Roberta Pinotti, les livraisons d'armes à l'Ukraine entraîneraient l'aggravation du conflit dans le Donbass.

 

 

http://fr.sputniknews.com/defense/20151023/1019027266/obama-veto...

 

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Lire aussi :

 

La Russie prête à examiner une demande d’aide militaire de Bagdad.

  

Lutte anti-EI : les critiques de Poutine font tiquer Washington

 

Selon des représentants du département d'Etat des Etats-Unis, Washington a "construit ce qui semble être une coalition efficace" afin de lutter contre l'EI. 

 

(…) "Nous restons fidèles à notre approche appliquée afin de lutter contre le terrorisme, que cela soit la lutte contre le réseau Al-Qaïda ou le groupe Etat islamique (EI) dans la région (du Proche-Orient, ndlr)", a souligné le représentant du Département d'Etat US, commentant l'intervention du chef d'Etat russe lors de la 12e réunion annuelle du club de discussion international Valdaï à Sotchi.

 

Selon M.Toner, Washington a "mis sur pied ce qui semble être une coalition efficace" afin de lutter contre l'EI en Irak et en Syrie. Il a précisé qu'il ne s'agissait d'ailleurs que d'une des composantes de la stratégie antiterroriste américaine. 

(Note F.E : Impayables ces ricains, quels comiques !)

 

 

(…) Cette déclaration constituait la réponse de la diplomatie américaine à l'appel de Vladimir Poutine à conjuguer les efforts de tous dans la lutte contre le terrorisme, en incluant notamment les forces armées de l'Irak et de la Syrie, des groupes des combattants kurdes, et des groupes d'opposition qui sont "réellement prêts à contribuer à la défaite des terroristes".

 

Lors de la réunion du club de discussion Valdaï, Vladimir Poutine a condamné les tentatives de diviser les groupes terroristes en "modérés" et "extrémistes" : "Il ne faut pas jouer sur les mots et diviser des terroristes en groupes modérés et non modérés. Il est temps que toute la communauté internationale comprenne enfin à qui on a affaire — il s'agit d'un ennemi de la civilisation, de l'humanité et de la culture mondiale, qui prône une idéologie de haine et de barbarie, qui ne respecte pas la morale, les valeurs des religions mondiales, y compris celles de l'islam, en ne faisant que le compromettre", a souligné le président russe.

 

Depuis août 2014, une coalition internationale conduite par les Etats-Unis intervient militairement contre l'Etat islamique, mais sans succès évident.

Le 30 septembre, l'Armée de l'air russe a entamé une opération militaire contre l'EI en Syrie. (…) Au total, depuis le début de l'opération aérienne l'aviation russe a réalisé plus de 900 vols en Syrie, détruisant plus de 800 sites des combattants du groupe djihadiste Etat islamique.

 

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Photo : Anton Denisov

20/10/2015

La politique migratoire de l'Europe mènera cette dernière vers sa destruction...

Une troisième Guerre mondiale risque d’éclater en Europe...

 

 

La Russie a agi de manière intelligente en intervenant militairement en Syrie, et la politique migratoire de l'Europe mènera cette dernière vers sa destruction, estime un parlementaire hongrois.

 

L'UE récolte les fruits de l'aide qu'elle a fournie aux USA dans la déstabilisation du nord de l'Afrique et de l'Ukraine, a estimé dans une interview donnée à Sputnik Gyöngyösi Márton, vice-président du Groupe interparlementaire du Parlement hongrois et vice-président du parti Jobbik.

 

"Ce sont les conflits en Syrie, en Libye, en Afghanistan et en Irak qui ont provoqué cet afflux de migrants. Les USA ont provoqué ce problème et désormais, ils se sont mis de côté et critiquent l'inefficacité de l'Europe dans cette question", a-t-il indiqué.

 

La Hongrie n'a pas envie de recevoir les immigrés d'Afrique subsaharienne et du Proche-Orient, a souligné le responsable. Selon lui, il n'y a aucune garantie que ces migrants ne fassent pas partie de groupes terroristes comme le Front al-Nosra ou l'EI, et qu'ils ne viennent pas pour commettre des actes terroristes en Europe.

 

"La politique migratoire d'accueil en Europe nous mènera vers la destruction de l'Europe", a martelé le parlementaire.

 

Concernant l'expansion de l'Otan en Europe, il a indiqué : "L'affirmation de l'Otan selon laquelle l'Alliance installe ses missiles en Europe pour tenir tête à l'Iran, en prétextant le danger nucléaire est l'affirmation la plus aberrante que j'aie jamais entendue. Tout le monde sait que les missiles iraniens ne peuvent même pas atteindre Israël… encore moins l'Europe. Cela a été un alibi cousu de fil blanc pour y installer des missiles. Toute cette affaire est liée avec la Russie, et non avec l'Iran".

 

Après la chute du rideau de fer et de l'URSS, l'objectif de l'Otan a toujours été d'étendre toujours plus son influence vers l'est, est-il convaincu.

 

Selon lui, l'Alliance ne cache plus ni son caractère agressif, ni ses intentions provocatrices et démonstratives contre la Russie. En effet, l'Otan a décidé d'ouvrir huit centres de commandement à travers plusieurs pays européens. "Ce n'est que le début d'une grande opposition et compétition militaire. On en voit l'illustration en Ukraine et en Syrie", prévient le responsable.

 

"Si jamais la Russie riposte, l'Europe souffrira tandis que les USA sont loin, de l'autre côté de l'océan. C'est en Europe qu'on risque d'avoir la 3e guerre mondiale. La Hongrie doit dire haut et fort qu'elle ne veut pas participer à cette politique agressive".

 

"Si jamais cette déclaration n'est pas prise au sérieux, la Hongrie doit quitter l'Otan pour rester neutre", pense M. Márton.

 

La Russie a agi de manière intelligente en intervenant militairement en Syrie pour combattre Daech avec l'Iran. "La Russie a posé un choix devant les pays occidentaux, en leur demandant de choisir un camp dans cet affrontement. La Russie et l'Iran veulent combattre le mal incarné, mais l'Occident freine dans cette lutte… Pourquoi? Peut-être, parce qu'ils ont peur d'y perdre leur investissements?", s'interroge l'homme politique.

 

"Je considère que les USA sont pleinement responsables de cette situation. On connaît leur détermination à construire un monde unipolaire", a-t-il ajouté.

 

"L'EI est la créature de l'Occident. L'EI ne serait jamais né si l'Occident n'avait pas déstabilisé l'Irak", a encore martelé le parlementaire.

 

Sputnik, 15 octobre 2015.

 

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© AP Photo/ MTI,Szilard Koszticsak

 

 

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L'Alliance des Jeunes de Droite-Mouvement pour une meilleure Hongrie, communément appelé Jobbik, est un parti politique hongrois eurosceptique fondé en 2003 et présidé par Gábor Vona. Jobbik est l'acronyme de Jobboldali Ifjúsági Közösség, et signifie également en hongrois "le meilleur".

13/10/2015

The real UAF : From a decrepit military to psychotic thugs

The agony of the Banderist punitive army

 

October 10, 2015.

 

Maksim Stepantsov, Novorossiya

Translated for Fort Russ by J. Arnoldski.

 

http://fortruss.blogspot.ca/2015/10/the-real-uaf-from-decrepit-military-to.html

 

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The basic and red line in the howling of Ukrainian nationalists is one, primitive thought: unhappy Ukraine suffered under the yoke of the communist regime, which represented nothing more than than the Russian people. Therefore, “Moskali out” and “Bandera will come and bring order.”

 

Actually, it’s possible to say that Bandera came and precisely such an order was established which could have been if Ukraine nationalism somehow won in the past, in the Civil War or Second World War. Already then, the country would have been ruined, partitioned into a number of banana states having a colonial status with a primitive economy, sham armed forces, and led by puppet governments managed from the American Embassy. 

 

Even after the collapse of the USSR, Ukraine inherited one of the largest industrial bases in Europe, advanced scientific and cultural potential, a developed agriculture and an army armed with nuclear weapons which was ranked number three in the world ranking.

 

However, instead of developing a new government, for 24 years they have busied themselves with searching for internal enemies, which has in the end led to a bloody fratricidal war. 

 

Since the very beginning of the war in Donbass, the command of the armed forces of Ukraine was faced with such a problem as a lack of equipment and weapons. But when the Soviet Union collapsed in 1991, 21 divisions, including 4 tank divisions from the Kiev, Odessa, and Carpathian military districts came under the jurisdiction of Ukraine. Plus 8 artillery brigades, 4 special forces brigades, 2 airborne brigades, 9 air-defense brigades, 7 attack helicopter regiments, 3 aircraft armies, and a separate air-defense army. 

 

A staff of 700,000 people! And that’s not counting the 176 intercontinental ballistic missiles and around 2,600 tactical nuclear weapons. 

 

Ukraine eventually, willingly lost its nuclear weapons, but almost all of the above-mentioned Soviet material remained on the “Independent” territory. How, then, in 2014, did soldiers of the Ukrainian army, which had declined to 150,000 (from which, according to some sources, only 60,000 were “active”) happen to be without weapons?

 

It’s very simple. Since its inception in 1993 as an independent state, Ukraine literally started to “eat” its Soviet heritage, including the military heritage. Thus, the economic condition of the country came ever-closer to the bottom every year. 

 

However, those at fault for this process of unprecedented degradation somehow turned out to be the Russian-speaking citizens who only had to be “hanged from trees,” and everything would turn out ok. The people of the East and South of Ukraine, from the first years of “independence” were forced to glorify Petlyura, Bandera, Shukhevich, and abandon their heroes, whether they be Ivan Kozhedub, father Sidor Kovpak, or Petr Vershigora. Unsurprisingly, as a never culturally and ethnically homogenous country began to collapse, they couldn’t think of anything better for pacifying the rebellious than carrying out punitive operations and “organizing a “friendship train” formed by death squads of untethered nationalists. This turned out to be the “people’s army” formed according to the precepts of Bandera, Shukhevich, Dontsov, which was not so much capable of fighting as carrying out terror against the peaceful population.

 

This is precisely why all the mobilizations of the UAF failed, and the self-defense units of Donbass, recruited on a voluntary basis from yesterday’s miners and tractor drivers, put up a heroic resistance. 

 

The southern cauldron, Saur-Mogila, Ilovaysk, and the Debaltsevo cauldron were featured on television screens necessarily with backgrounds of wrecked T-64 tanks, destroyed BM-21 volley fire systems, burned army vehicles, and abandoned artillery positions from which nothing was taken. 

 

Simultaneously, Ukraine carried out several waves of mobilization and formed new military units, detachments of the National Guard, etc., which at times added more “worthless” units to the not so simple situation with troop equipment. 

 

In one year, almost all combat aircraft and air-defense systems were destroyed, naval forces were in ruins, command was seriously disrupted, unprepared “mobilization waves” decreased the quality of land forces sharply, and the number of combat-ready equipment was sharply reduced due to large losses. 

 

And this is all true despite the boastful statements by representatives of the Kiev regime. In their report, “Global Firepower” experts cite such data. Under the previous administration, the UAF had a total of 4,112 tanks, and because of losses only 2,809 remain. If earlier the air force had 400 combat aircraft, today experts count only 222. As a note for experts and readers, the main losses occurred among the 200 sections which in 2011-2013 had undergone capital repairs and modernization. In terms of “air forces,” over the last year Ukraine has dropped from the 20th to the 45th position in rankings. 

 

And on February 24, 2015, “Military Informant” reported that the UAF has begun commissioning D-48 85-mm anti-tank guns from long-term storage bases which were designed in 1948 and which entered into service in the Soviet army a little later in 1953. 

 

At the beginning of June, 2015, photos appeared on the internet depicting Ukrainian soldiers loading onto railway platforms 203-mm howitzers of the B-4 model from 1931.

 

And on August 27, 2015, a correspondent for the television company TSN, Andrey Tsaplienko, wrote on his Facebook page with indignation that he found the 1944 issue of the Maxim machine gun among the weaponry available to soldiers of the UAF’s 53rd mechanized brigade stationed in the Roven region. 

 

Finally, on September 11, 2015, two significant events occurred. First, photos were leaked on the internet which showed the UAF firing 76-mm ZIS-3 model guns from 1942 somewhere in fields. Second, the Ministry of Defense of Ukraine reported that a decision had been made to restore and return the Soviet ZIL-151 and ZIL-157 trucks. Let’s recall that the first was released in 1957, and the second in 1958. 

 

If an APC or car sits for 30 years under the open sky, then it is just a pile of useless metal and is not viable. And after huge restoration work, it will travel only 200-300km and then die. The reasons: quality of the engine, lack of spare parts, lack of technology and expertise. This is all equipment from the ’60’s and ’70’s. Old and dead.

 

However, in the conditions of the collapse of the economy and armed forces, the operational decisions were taken to further the fight against the “Soviet heritage.” The Ukrainian Institute for National Remembrance (UINR) compiled a list of 105 monuments and memorials of the Soviet era which are still on the streets of Kiev and which are to be “dismantled.” 

 

On the list of “to be demolished” are 21 monuments and busts and more than 80 plaques of Bolshevik figures. This includes 12 statues of Lenin, a bust of Nikolay Ostrovsky, busts of Vasiliy Bozhenko, Nadezhda Krupskaya, Ivan Lepse, Vitaly Primakov, and Nikolay Vatutin. Local authorities plan to gather all of the dismantled monuments of the city on one place,which will be called “Park of the Soviet Period” or “Park of the Colonizers,) as the co-chairman of the commission on changing place names of the city council, Vadim Shebanov, reported. 

 

Official ideological bodies are not far behind. In Ukrainian publications, there are allegations that the modern borders do not coincide with the ethnic boundaries of the distribution of the Ukrainian people (Voronezh, Belgorod, Kursk, Kuban, and even the Far East) are specified), and Ukraine itself is often positioned as the outskirts of the Western (European) world bordering the Asian world to which Russia belongs. 

 

Russia is hostile to Ukraine in practically all the Ukrainian myths which are forming a negative attitude to Russian statehood and Russians as a people among Ukrainian society. It’s not difficult to imagine the methods by which Banderites will “return” the Belgorod region to Ukraine. 

 

There is already a regional Nazi leader hopping on the bandwagon of Right Sector: the former resident and native of Belgorod, Roman Strigunkov. For two years he has already tried to create his own territorial battalion in the form of the Russian Legion. Fortunately, the number of idiots wanting to join this formation as cannon fodder can be counted on a single hand. 

 

Meanwhile, since April, around 300 paratroopers of the 173rd brigade of the US are engaged in training Ukrainian soldiers. 

 

The American superheroes have already began carrying out testing of Ukrainian soldiers’ combat training, and so far it’s known that they’ve been very disappointed. Such training has simply been absent. Trainers from the armed forces of the USA are surprised and upset at the same time. They report that Ukrainian fighters don’t know the simplest of things, for example, that weapons should on safety when carried, as well as other most primitive things.

 

Some of the students, as noted by American trainer Veranda, forgot their helmets for the first days of classes. And when he asked his Ukrainian students what actions should be taken upon the detection of unexploded grenades, responses plunged the trainer into shock. “They told me: ‘We either just put them in our pocket or throw them away.’”

 

And these people are entrusted with weapons? But do you know what’s the saddest? They are not to blame. The leadership is to blame, which carried out five waves of mobilization and threw untrained soldiers into the thick of it. Why was there the Ilovaysk cauldron? Or remember the Debaltsevo cauldron, in which 8 thousand Ukrainian soldiers were “boiled?”

 

Fighting among punitive forces is a huge moral and psychological burden. It’s no accident that up to 80% of ATO participants from the UAF need psychological rehabilitation. Almost every day Ukrainian soldiers leave their positions and defect to the  side of the DPR, or they just go to fraternize, as was the case not long ago on the borders of Crimea and Kursk province. 

 

Now a rotation of UAF divisions is taking place, and this is all an angry, mentally unstable, demoralized lot, spread across Ukraine, often with weapons. Few are waiting for them at home, and many of them are feared and even hated. Grenades are starting to explode and gunfire is starting to be heard in cities. 

 

As an example, a fighter of the UAF couldn’t think of anything better than to transfer a couple of grenade launchers to a “visual exhibit” at a school museum in Sumy region. They exploded, and as a result, there were killed and wounded...

 

Ten guys, apparently “ATO participants” “fighting for Ukraine” in one of the residential areas of Lvov-Sykhov beat a bartender and waitress in a cafe. The group of “defenders”, in response to a comment of the bartender to behave quietly, severely beat him and the waitress and other customers of the cafe who rose to defend him. 

 

In Kirovograd, a cafe was set of fire, the owner of which was gathering money to help Ukrainian punitive forces operating in Novorossiya. The camera recoding shows two young guys in hoods pouring flammable liquid on the summer room of the cafe, setting it on fire, and running away. The owner of the cafe, Viktor Dushak, does not exclude that the arson was connected with his support for the punitive forces of the so-called “ATO”...

 

Drunk men detonated a grenade in a bar in Odessa. As was reported by the ministry of internal affairs in the Odessa province, two unidentified men in camouflage uniforms with the Right Sector logo went to a bar, drank 150 grams of vodka, and then pulled out a grenade and threw it under one of the tables where it exploded. As a result of the incident, two customers suffered. The grenade even wounded the one who threw it. 

 

Such reports are already coming everyday in waves. There are tens of thousands of mentally unstable people accustomed to killing. And it doesn’t matter who. They are prepared to kill without hesitation for the sake of slogans “Ukraine above all,” “knife the Moskal”, “one nation, one leader, one language,” and “glory to the nation, death to enemies.” And an enemy can be anyone. Even a comrade in arms.

 

Numerous examples of skirmishes between Right Sector, national guardsmen, and units of the armed forces in the area of the ATO have already been repeatedly cited. It is no secret that there are old fighters in the national guard and officers who hate Nazis in any form more than the officers of the UAF. In fact, in connection with economic problems, the level of salaries of officers of the UAF have decreased 2 times, and indexing is not yet in sight. 

 

The Kiev regime is constantly forced to oscillate between the need to keep the most ardent of Nazis in check while at the same time relying on them and their ideas in the fight against “separatist-terrorists.” It is this which determines the defeat of Kiev’s troops at the front - they have no other supporters.

 

The most dangerous thing is that the masses of demobilized, mentally inadequate participations of the ATO, having no means of subsistence, can move to Russia to earn money. And we should think now about what to expect.

 

There is the memory of the case when at the beginning of the year, an unstable Ukrainian citizen was successfully arrested for trying to set fire to a clothing store in Belgorod with spontaneously igniting fireworks. Such unstable people are poisoned with nationalism, and we should expect them in the future. 

 

Now it is time for our border guards, FSB, and police to increase their vigilance and take strict control of all of our neighbors who are trying to infiltrate our territory with questionable intentions, especially those who already have passed through the ATO. they will probably start to redirect “surplus” weapons, ammunition, and explosives. A few days ago, not far from the Ukrainian border, law enforcement officers detained a car going to the Russian Federation with military navigation equipment. Ordinary citizens should pay more attention, especially in congested public places such as shops, markets, public transport, and entertainment venues. 

 

These are the sad realities of the civil war in Ukraine. Today, we can be comforted by the fact that we are witnessing the agony of the Banderist “Project Ukraine” imposed from the outside and which has for almost a quarter of a century poisoned the lives of tens of millions of people. And the new state of Novorossiya, and maybe even a few states, should finally stamp out the self-discrediting Banderist project. 

 

 

Maksim Stepantsov, Novorossiya / October 10, 2015. 

 

Translated for Fort Russ by J. Arnoldski.

http://fortruss.blogspot.ca/2015/10/the-real-uaf-from-decrepit-military-to.html

 

http://fortruss.blogspot.ca/

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08/10/2015

Un diplomate US livre les secrets des livraisons d’armes à Kiev.

Piégé, un diplomate US livre les secrets des livraisons d'armes à Kiev.

Victime d'un canular téléphonique, l’actuel consul général des Etats-Unis à Ekaterinbourg a dévoilé des détails sensibles de l'accord entre Washington et Kiev.

Le spécialiste russe en canular téléphonique Alexeï Stoliarov, surnommé Lexus, qui avait déjà réussi à tromper plusieurs hommes politiques, célébrités et oligarques, a publié des informations exclusives obtenues lors d'une conversation avec le consul général des Etats-Unis à Ekaterinbourg (Oural) Marcus Micheli.

Le blagueur a appelé M. Micheli en se présentant comme le ministre ukrainien de l'Intérieur Arsen Avakov. Ne se doutant de rien, le diplomate américain a avoué son implication politique directe dans le conflit tout en confirmant qu'il participait "à la résolution du problème ukrainien". En outre, Michael Micheli a dévoilé les détails d'un accord sur les livraisons d'armes à l'Ukraine d'un montant total de 46 millions de dollars, conclu entre Washington et Kiev. 

"Autant que je m'en souvienne, il s'agissait de la livraison d'un grand nombre de systèmes de défense et d'armements pour l'armée, les garde-côtes et à l'avenir — la garde nationale, n'est-ce pas ?", a précisé M.Micheli au faux ministre.

"Quand le président Porochenko était ici il y a une semaine, un accord sur la livraison d'équipement supplémentaire d'un montant total de 46 millions de dollars a été conclu. Je vous présenterai volontiers la liste (des armements, ndlr) via l'ambassadeur Pyatt à Kiev. Certains modèles n'ont pas encore été livrés à l'Ukraine. Cela concerne des types d'armes qui avaient été annoncés par (Barack) Obama lors de la visite de (Piotr) Porochenko"

Le spécialiste en canular téléphonique Lexus a expliqué que la conversation téléphonique avec le consul général US s'était tenue il y a un an.

"Je ne l'ai pas publiée parce que le consul Micheli n'était pas une personnalité publique. Il s'occupait des questions relatives à l'Ukraine. Maintenant il a été envoyé à Ekaterinbourg, où il va apparemment collecter de l'information dans la région pour la transférer aux Etats-Unis", a précisé Lexus.

Quand il s'est rendu compte du canular, Michael Micheli, a eu un moment de panique, a-t-il poursuivi.

Il est à noter qu'en dépit des négociations sur les livraisons d'armes entre Kiev et Washington, qui ont duré pendant plus d'un an en coulisses, le Sénat n'a adopté la loi autorisant les livraisons d'armes qu'hier. Près de 70 sénateurs ont voté pour l'adoption de la loi, tandis que 27 se sont prononcés contre. Le document stipule que près de 612 milliards de dollars seront affectés aux objectifs militaires des Etats-Unis, dont 300 millions de dollars seront attribués à Kiev.

Sputnik

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31/08/2015

Kiev (Ukraine) : émeutes près du parlement.

Ukraine: 

 

Explosion devant le parlement à Kiev...

 

31.08.2015

 

 

Environ 50 membres de la Garde nationale blessés dans les heurts qui se sont déroulés lundi devant le Parlement ukrainien. Selon certains rapports, le nombre total des blessés s'élève à 90 personnes.

14.40 —Au moins 90 membres des forces de l'ordre ont été blessés lundi dans les heurts devant le Parlement ukrainien à Kiev, a indiqué le ministre de l'Intérieur Arsen Avakov qui a accusé les membres du parti d'extrême droite Sboboda d'avoir provoqué la police.

 

"Près de 90 personnes ont été blessées devant le Parlement", a écrit M. Avakov sur sa page Facebook, accusant les nationalistes du parti Svoboda d'avoir lancé "plusieurs engins explosifs" sur les forces de l'ordre.

 

 

Selon le conseiller du ministre ukrainien de l'Intérieur Anton Guerachtchenko, une grenade a été jetée sur les militaires déployés autour du parlement. "Plusieurs membres de la Garde nationale ont été grièvement blessés. Leurs vies sont en danger", a indiqué M.Guerachtchenko sur sa page Facebook.

 

Le maire de Kiev Vitali Klitschko a pour sa part constaté "des morts" dans les accrochages devant le parlement ukrainien.

 

Auparavant, un groupe de protestataires a tenté de faire irruption dans le parlement ukrainien après l'adoption en première lecture d'un projet de réforme constitutionnelle qui octroie davantage d'autonomie aux territoires de l'Est.

 

Le Parlement ukrainien a adopté lundi en première lecture un projet de réforme constitutionnelle qui octroie davantage d'autonomie aux territoires de l'Est. 265 députés, contre un minimum requis de 226, ont voté en faveur de cette décision lors d'une séance houleuse accompagnée de protestations de la droite devant le Parlement.

 

Après l'adoption du document, les manifestants ont tenté de pénétrer dans le bâtiment parlementaire avant d'être repoussés par les forces de l'ordre. Les policiers ont eu recours aux gaz lacrymogènes.

La décentralisation du pouvoir en Ukraine s'inscrit dans le cadre des accords de Minsk visant à mettre fin au conflit dans le Donbass ukrainien, signés en février 2015. (...) 

 

 

Sputnik, le 31 août 2015.

http://fr.sputniknews.com/international/20150831/1017879611.html

 

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Photo : REUTERS/ Valentyn Ogirenko

 

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Sur le même sujet, lire aussi :

 

 

EN DIRECT :

 

Emeutes près du parlement à Kiev,

au moins un policier mort et une centaine de blessés.

 

 

http://francais.rt.com/international/6252-ukraine-kiev-emeutes-decentralisation

 

 

RT en français, 31 août 2015

 

 

29/08/2015

L’armée silencieuse des martyrs du Donbass.

L’armée silencieuse des martyrs du Donbass.

 

DSC_0388-300x199.jpgDes milliers de civils tués, certainement plus de 10.000 avec une fourchette haute plus importante car il faut comprendre dans les victimes toutes celles tombées dans la zone ukrainienne, celles des répressions et massacres de Kiev dans les différentes villes au moment de l’Euromaïdan, mais aussi au commencement des tueries en Ukraine et dans le Donbass orchestrées par le régime de Porochenko. Les morts sont une chose, mais il y aussi les blessés très nombreux parmi les civils, peut-être le double des morts ? Les chiffres donnés sont manipulés notamment par les régimes qui soutiennent Kiev et les comptages toujours difficiles. Une partie d’entre eux sont désormais estropiés, ils ont perdu bras, jambes, la vue et se retrouvent dans des situations infernales.

 

La blessure grave, l’amputation, Svetlana Kozïr l’a connu l’an dernier. C’était le 16 août 2014, dans une offensive terrible et menée par les forces ukrainiennes, la poussée des bataillons de massacreurs fut bien proche d’enfoncer un coin mortel dans la Novorossia. L’objectif des Ukrainiens était de couper en deux les deux républiques autoproclamées du Donbass. Dans ce mouvement, les Ukrainiens s’engouffrèrent dans ce qui devait être plus tard le chaudron et la fournaise de Debaltsevo et Gorlovka. Dans leurs progressions ils rencontrèrent de fortes résistances dans chaque localité rencontrée. Le 16 août, ils arrivèrent devant Jdanovka, petite ville au Nord-Est de Donetsk qu’ils emportèrent d’assaut dans un chaos indescriptible. Peuplée d’environ 12.000 habitants avant la guerre, la ville paisible subit un bombardement incohérent qui ne vise pas forcément les forces insurgées mais plutôt les populations civiles. Svetlana et sa famille qui habitent un appartement au premier étage d’un petit bâtiment se réfugient immédiatement dans leur intérieur. Alors qu’ils prévoyaient de se protéger avec leurs matelas et quelques meubles, l’obus assassin frappe alors de plein fouet leur logement.

 

Dans leur maison c’est le carnage, le mari de Svetlana gît tué sur le coup dans les décombres avec son petit garçon à peine âgé de six ans. Lui aussi est mort. Mais l’obus n’a pas fait que tuer mari et fils, son bras gauche a été arraché par le projectile. Elle sera sauvée par les secours qui l’emporteront vers un poste de secours où elle subira l’amputation de son bras mutilé très haut sur l’avant-bras. La jeune femme nous raconte presque sans expression cette scène d’horreur, elle ne versera pas une larme. A côté d’elle se trouve Sacha (Alexandra), sa petite fille de bientôt 11 ans ayant survécu à l’explosion sans blessure. L’orpheline écoute sa mère avec attention, mais bientôt les désirs de jeu de l’enfant reprennent leurs droits. A leur rencontre sont venus notre équipe de tournage de Novorossia.TV mais aussi Elena Pavlenko, une jeune députée du Conseil de Donetsk. La jeune politicienne enserre à plus reprise la jeune enfant. Sur les lieux du drame, les deux survivantes resteront d’un courage rare et exemplaire, je ne sais pas si au récit des événements de cette tuerie, si elle avait touché les miens, j’aurais pu rester stoïque. Il est toutefois certain qu’à l’intérieur le désarroi et une profonde tristesse habite son âme.

 

Elena est venue à leur rencontre car elle organise avec d’autres responsables de Donetsk et avec un important financement d’un donateur allemand (25.000 euros) des vacances pour les enfants du Donbass. Ce n’est pas le premier voyage, d’autres enfants grâce à l’aide d’activistes slovaques ont déjà été conduits en colonie de vacances en Crimée. Pour son départ, Elena est venue régler elle-même chez un notaire les papiers nécessaires pour le départ de la toute jeune fille. En mon nom personnel et sur les fonds collectés auprès de centaines de gens que j’ai rencontré entre mai et juillet dernier, je remets à sa maman la somme de 5000 roubles. Je m’excuse presque de la modeste somme, mais les regards de Svetlana sont brillants, j’apprendrai bientôt qu’il s’agit pour elle de 2,5 fois sa pension d’invalidité pour un mois… C’est le cœur à la fois léger et lourd que nous repartirons d’ici. J’aurais eu le temps d’interroger Sacha et de lui confier aussi l’un des christs que je portais au cou, une croix en argent orthodoxe cerclée de petits rubis, « Que Dieu te garde Sacha ». C’est la première fois de sa vie qu’elle part en vacances aussi loin, elle sera avec d’autres enfants, certains de ses amis. Trois semaines de bonheur, pour une orpheline, quel cadeau infime pour elle qui a perdu son père.

 

C’est égal, elle paraît heureuse et s’amuse de la caméra de Vyacheslav, notre cameramen. Sa mère est très modeste et simple, timide et intimidée elle n’ose pas dans sa pudeur étaler son malheur, admirable femme. Je la questionne toutefois, évoque l’avenir du pays, de la Novorossia : « c’est égal que nous soyons dans la Russie ou indépendant, ce sera bien, mais jamais avec les Ukrainiens, plus jamais ! ». Elle n’ajoutera aucune autre parole, cette femme digne, honnête et émouvante durant les heures que nous passerons avec elle, ne prononcera aucune parole de haine sur les Ukrainiens, aucune invective, aucun reproche, seulement l’impossibilité de vivre avec ceux qui ont tué son petit garçon et son mari. Continuera-t-on à les tuer pour avoir choisi de reprendre leur liberté et indépendance ? Et nous en France continuera-t-on à verser de l’argent pour financer les obus qui les tueront ?

 

Laurent Brayard, août 2015.

 

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28/08/2015

Et si le Donbass avait la parole ?

Et si le Donbass avait la parole ?

21 août 2015

Donetsk, un début de soirée dans la canicule. Le match de foot, Derby Donetsk-Lougansk bat son plein depuis une bonne trentaine de minutes. Nous sommes plusieurs étrangers sur le premier rang des gradins, Italien, Espagnol, Polonais, Américain, Russe et moi-même. Nos discussions dans diverses langues attirent l’attention d’Ivan. C’est un homme d’une cinquantaine d’année, sa chemise qui serait démodée en France fait très couleur locale, il porte aux pieds d’improbables chaussures de ville avec un pantalon anthracite mal coupé. Son visage est buriné, ses mains de travailleurs dénotent avec les nôtres, trop propres, trop fines, mais l’homme écoute puis demande qui nous sommes. Nous ne sommes que deux à parler russe, la discussion s’engage… elle durera une bonne heure.

Ivan m’étonne, derrière son sourire dévoilant quelques dents en or, derrière son aspect de rude mineur du Donbass, l’homme se révèle cultivé et fin connaisseur en histoire, en géopolitique, en littérature. Il m’épate, car derrière sa rude profession, je découvre intelligence, facilité d’expression, cohérence et construction des propos. Nous avons affaire à l’un de ces ignorés du peuple du Donbass qui n’a jamais la parole. Alors j’écoute, j’écoute et j’essaye de le guider dans sa pensée, je veux savoir : « Vous savez, moi je suis né en Union soviétique, personne ne m’a demandé mon avis lorsque je suis soudainement devenu Ukrainien en 1991. Je ne me suis jamais senti Ukrainien, ni même Russe, vous comprenez, la Russie c’est encore autre chose, ici c’est le Donbass, mais moi je me suis toujours considéré comme le membre d’une grande fratrie, celle de l’Union soviétique, celle des peuples qui en faisaient partie. Lorsque cela a commencé dans l’Ouest, je me suis dit, « Slava Oukraïni » (Gloire à l’Ukraine) passe encore, mais « Slava Geroiam » cela ne passait pas, qu’est-ce que cela voulait dire d’encenser des collaborateurs d’Hitler ? Je n’ai jamais été contre les Ukrainiens, pas même finalement maintenant, mais ce qu’ils font, du moins ce que ce régime fait c’est assez abominable, ici c’est chez nous. Ce que nous deviendrons je n’en sais rien, indépendants ? Dans la Russie ? Finalement nous n’avons pas besoin des oligarques, nous n’en voulons plus, peu importe leur provenance. L’Ukraine veut se trouver indépendante ? Nous aussi ! Alors chacun chez soi, la paix c’est le plus important mais pas au prix demandé par Kiev, nous ne serons plus jamais Ukrainiens ».

Cette première rencontre et discussion, finalement politique avec un habitant du Donbass sera suivie de beaucoup d’autres. Ce sont les hommes étrangement qui m’en parlent le plus. Je suis à l’affût de ces moments où je peux me trouver au contact de la population. Je regarde les gens passer, m’asseyant souvent dans quelque parc, stoppant à un carrefour, j’observe. Dans le cœur d’un café grec un autre homme m’aborde finalement. Son apparence trahi l’homme bien installé. Ses vêtements sont occidentaux, il porte un petit chapeau à l’italienne, son visage est lisse, celui des hommes qui n’ont pas forcé. Il peut avoir lui aussi le milieu de la cinquantaine. Il s’appelle Vladislav, c’est un entrepreneur qui autrefois avait en sa possession une chaîne de magasins d’alimentation et de nombreuses épiceries dans la ville de Donetsk. Il habite une confortable villa cossue et pourvue d’une piscine dans le centre. Lui aussi commence à s’exprimer et c’est avec la plus grande attention que j’écoute son opinion : « De quoi parle-t-on au sujet du peuple du Donbass ? Pour moi, il n’y a pas de peuple du Donbass. J’ai perdu tous mes commerces et ma maison a reçu un obus qui aurait pu me tuer le projectile ayant frappé ma chambre à coucher. Pour ma part je ne crois pas que nous ayons besoin de la Russie, mais je suis certain que nous n’avons pas besoin de l’Ukraine. Du moins de l’Ukraine des oligarques de Kiev, Porochenko et toute la clique. C’est tous les habitants de l’Ukraine d’avant Maïdan qui supportent aujourd’hui cette guerre inutile et injuste. J’espère que ce régime chutera, je sais que c’est difficile à penser mais j’espère que les Ukrainiens de l’Ouest finiront par les chasser. Ils sont responsables de tout ça. Je ne suis pas Russe vous savez, je suis né ici, j’ai vécu ici et j’ai prospéré ici. Combien de temps cela durera, je n’en sais, mais bien assez longtemps, les gens meurent, il faudra bien que cela s’arrête un jour. Ce sera sans tous ces politiciens, j’en suis sûr ».

Le discours bien que différent et de deux hommes fondamentalement opposés par la classe sociale, la façon de vivre et l’occidentalisation visible du second font réfléchir. Je reste curieux et attentif, nous passerons également un bon moment avec Vladislav, nous quittant en nous promettant de nous revoir lorsque des jours meilleurs arriveront. Les jours passent, je m’étonne parfois finalement de la continuation de la vie ici. Au hasard des discussions surprise à la volée, j’entends parfois des gens parler des bombardements, des feux, des morts. Ce sont les femmes cette fois-ci qui parlent. Non loin de mon appartement, mes pas m’emportent vers une série de kiosques. J’aime ces endroits vivants, toujours fréquentés de personnages pittoresques, de promeneurs, de soldats aussi. Une caserne se trouve non loin, de nombreux militaires portent le même insigne. Personne ne me prête attention, je décide de m’en retourner après avoir mangé sur le pouce. Soudain, un grand-père m’interpelle : « C’est dans quelle direction qu’il faut aller pour prendre le bus pour XXX ? ». Je ne sais quoi lui répondre, indique que je suis Français et journaliste, l’homme sourit et entame aussitôt la discussion. Bavards, nous resterons ainsi à un coin de rue pendant une heure : « Moi vous savez je suis né en Russie, loin dans l’Oural. Je suis arrivé ici lorsque j’étais un petit garçon et j’ai vécu et travaillé toute ma vie à Donetsk. J’étais mineur et je suis à la retraite ». C’est un petit gaillard qui ne paye pas de mine, un large sourire rarement vissé sur les lèvres slaves illumine son visage. Une casquette bien planté sur sa rude tête de travailleur, il porte les habits de sa modeste condition.

« Je ne sais pas ce qu’il se passe en France, c’est un peu honteux ce que fait votre président, je me souviens de De Gaulle, ça c’était vraiment un grand président. J’ai bien l’impression qu’il n’y a pas grand monde chez vous qui comprenne quoi que ce soit à ce qu’il se passe ici. Il faut que vous leur disiez, vous savez. J’habite une petite maison dans la périphérie de Donetsk, toutes les nuits ou presque les Ukrainiens nous bombardent. Ils ne s’attaquent pas à nos soldats, mais à notre peuple. Les gens qu’ils tuent, ce sont des enfants, des personnes âgées, des femmes, des familles. Ces bandéristes ce sont vraiment des nazis, vous devez comprendre que j’aurais pu partir dans l’Oural où j’ai encore de la famille. Mais c’est ma terre ici, autant que là-bas en Russie. Poutine ce n’est peut-être pas le meilleur des présidents, nous n’avons-nous autres du petit peuple, les simples gens, sans doute pas grand-chose à attendre, mais ici nous sommes Russes, nous avons toujours été Russes, la quantité de Russes qui habitent ici est écrasante, alors nous ne pouvions pas accepter ce qu’ils font à Kiev, la guerre, ce régime, ce Porochenko, le Roi du Chocolat, vous pensez ! Les Américains peuvent bien le supporter, qu’ils n’oublient pas que nous n’avons jamais été vaincus chez nous. Qu’ils se souviennent du Vietnam ! Ils auront beau faire, nous avons déjà décidé, pourquoi en Ecosse les Anglais laisseraient faire un référendum pour l’indépendance et nous, nous n’y aurions pas droit ? Expliquez-moi ça ! » L’argument frappe et résonne, pourquoi leur droit à disposer d’eux-mêmes est-il si honteusement floué ?

L’homme me quitte en me serrant longuement la main, « c’est bien ce que vous faites, je m’appelle Ioura, vous devriez rester avec nous, ou en Russie, vous êtes des nôtres, vous qui êtes venus ici pour nous aider, personne ne vous fera d’ennuis chez nous, vous verrez ! Aller mon garçon, je dois attraper un des derniers bus, prenez bien soin de vous, merci pour ce que vous faites ! ». L’homme s’en va d’un pas alerte, me laissant à ma méditation. Ce soir sa maison pourrait être la proie des flammes, c’est là une triste réalité.

Laurent Brayard

http://novorossia.today/et-si-le-donbass-avait-la-parole/

http://novorossia.today/fr/

Ukraine, Novorossia, Novorossiya, Donbass, Russie, laurent brayard

26/08/2015

Novorossiya et anti-impérialisme

Novorossiya et anti-impérialisme

23 août 2015 / Source : Corsica Patria Nostra

L’actuel conflit qui déchire l’Ukraine résulte des antagonismes historiques entre les populations de la région mais aussi et surtout d’une offensive globale de Washington visant deux objectifs stratégiques majeurs :

– encercler la Russie et empêcher l’émergence d’un bloc géopolitique alternatif à l’hégémonie occidentalo-capitaliste.

– maintenir la suzeraineté américaine sur l’Europe en s’opposant à un rapprochement Europe-Russie et en premier lieu Allemagne-Russie.

Le combat mené par la “Novorossya” s’inscrit, par delà ses données historiques et locales, et quels que soit les arguments propagandistes “nostalgiques” déployés de part et d’autre, dans une lutte globale des peuples libres contre le mondialisme américano-centré.

Notre compatriote Vincent Perfetti est l’un des cadres de l’organisation NOVOPOLE qui organise en France le soutien politique et matériel à la Novorossya. Sa visite en Corse lui donne l’occasion de décrypter ce dramatique conflit opposant des européens.

Quelle est “l’histoire” de la Novorossya ?

La Novorossya ou plus exactement l’Union des Républiques Populaires de Nouvelle Russie est un projet initié par quelques personnalités politiques du Donbass (bassin du Don) dans l’est de l’ex-Ukraine après le coup d’état fomenté à Kiev par les USA dit « Maidan » en février 2014. Le projet Novorossya a été élaboré pour défendre des populations qui ne voulaient pas être intégrées dans un état croupion des USA dirigé par leurs ennemis historiques irréductibles, les partisans de Stepan Bandera, pour eux de très triste mémoire. En effet, ce coup d’état avait pour but d’installer définitivement au pouvoir en ex Ukraine des politiciens dévoués aux visées géopolitiques anti-russes de l’impérialisme anglo-saxon et c’est parmi les partisans de Stepan Bandera leurs alliés historiques qu’ils trouvèrent appuis et militants.

Pour comprendre le projet Novorossya il faut s’attacher à comprendre d’abord le contexte, géopolitique, politique et culturel de l’ex Ukraine.

L’impérialisme a perpétuellement cherché à affaiblir la Russie depuis l’effondrement de l’URSS en cherchant à la couper de toutes alliances à la fois géopolitiques mais également commerciales. La Russie est vue par la thalassocratie anglo-saxonne comme l’ennemi perpétuel à contenir et à anéantir pour se saisir des immenses richesses sibériennes. La Sibérie est qualifiée dans le langage impérialiste de « cœur de l’île-monde ». Le « World Island » étant le continent eurasiatique et le « heart land » son cœur, en est la Sibérie. Le « rimland » selon Nicolas Spykman, maître à penser de l’impérialisme anglo-saxon sont les rives de cette « île-monde » qu’il est nécessaire de prendre afin d’encercler son cœur et de s’en saisir. L’Ukraine située sur la rive sud du « rimland » est donc un objectif sempiternel de la thalassocratie anglo-saxonne comme le montre la guerre de Crimée de 1853 à 1856.

Zbigniew Brzezinski, dans son livre référence expliquant la géopolitique de l’impérialisme : « Le Grand Échiquier », avait écrit une phrase devenue célèbre : « Qui gouverne l’Europe de l’Est domine le Heartland, qui gouverne le Heartland domine l’île-monde, et qui gouverne l’île-monde domine le monde ».

Une forte opposition historique, politique et idéologique oppose les populations de Galicie où durant la Seconde Guerre Mondiale, Stepan Bandera a recruté ses milices anti-soviétiques pro-allemandes puis pro-US et les populations de l’est et du sud ukrainien s’estimant russes et qui ont soutenu l’URSS.

Pourquoi parle-t-on de l’ex-Ukraine? Le territoire de l’Ukraine, reconnu par l’ONU a accédé à l’indépendance en 1989 après l’effondrement de l’URSS en faveur des USA et obtenu par la traîtrise de Gorbatchev. Pourtant les populations de cette République Socialiste Soviétique d’Ukraine avaient très majoritairement, à plus de 60% voté pour leur maintien dans l’URSS en 1989. Cette République Soviétique d’Ukraine accédant à l’indépendance était une fabrication artificielle de l’URSS n’ayant jamais constitué d’état. L’ex-Ukraine est formée de peuples disparates sans communauté historique dont une partie ouest venant du Saint Empire Romain Germanique, et une partie est de Russie. L’Ukraine historique est limitée au duché de Kiev mais qui est le cœur de la Rus c’est à dire le cœur même de la Russie, la langue ukrainienne, seule langue officielle dans ce pseudo-état est une variante du russe dont il est très proche. Anne de Kiev qui épousa le roi de France Henri 1er en 1050 fut jusqu’à ces derniers jours considérée par les historiens occidentaux comme une princesse russe. Ceux-ci s’efforcent aujourd’hui de réviser l’histoire. Pendant la période soviétique où n’existait qu’une seule nationalité reconnue, la soviétique, les populations se déplaçaient aisément dans tout ce vaste territoire beaucoup d’habitant « ukrainiens » trouvant des emplois en Russie ou dans d’autres républiques soviétiques et tandis que nombre de russes s’installaient en «Ukraine » soviétique car c’était là le cœur de l’industrie militaire et aérospatiale de l’URSS notamment la région de Kharkov. Tout le monde à cette époque se sentait plus soviétique qu’ukrainien ou russe.

Aujourd’hui une forte proportion « d’ukrainiens» se sent russe ou pour le moins très proche de la Russie exception faite des habitants de la région galicienne fortement paysanne, alors que l’est de l’Ukraine est fortement industrialisé notamment le Donbass.

Donc on ne peut comprendre l’acharnement guerrier des habitants des républiques populaires de Donetsk et de Lugansk constituant la Novorossya actuelle sans connaître ce contexte historique particulièrement lourd. Ces habitants du Donbass ne veulent pas faire partie d’un pseudo état dirigé par leurs pires ennemis historiques, leur imposant un mode de vie qui n’est pas le leur et en plus agressif envers la Russie qu’ils considèrent comme leur patrie.

L’union des républiques populaires de Novorossya n’a aujourd’hui aucune existence administrative seules les Républiques populaires de Donetsk et de Lugansk du Donbass (bassin du Don) en possèdent une sur les parties des oblasts de l’ex Ukraine portant le même nom qu’elles contrôlent militairement. Il existe pourtant un état-major conjoint organisant des Forces Armées de Novorossya (FAN) arborant le drapeau de la future Novorossya qui est rouge frappé de la croix bleue de Saint André.

Quels sont les principes idéologiques qui la régissent  ?

Justement le drapeau de Novorossiya, qui n’est je le répète qu’un drapeau militaire pour le moment cristallise les principes idéologiques qui devraient régir ce pays.

D’abord le drapeau rouge de la commune de Paris rappelle l’héritage soviétique et socialiste qui est revendiqué. Puis la croix de Saint André bleue sur fond blanc rappelle la religion orthodoxe puisque Saint André est le fondateur de l’église de Constantinople qui christianisa la Rus de Kiev puis tous les slaves. Ce drapeau peut être frappé d’un aigle à deux têtes rappelant l’emblème slave mais tenant dans ses serres un marteau symbole du travail des métallurgistes de l’industrie du Donbass et une ancre de marine qui rappelle l’activité maritime en mer d’Azov. Enfin une devise figure sous l’aigle : Travail et Liberté qui symbolise la classe ouvrière et son espoir d’émancipation.

On perçoit dans ce drapeau toutes les références idéologiques mêlées dans un syncrétisme qui reflète la vie les croyances et les espoirs du petit peuple industrieux de cette région celle du rejet du capitalisme d’un côté, la référence chrétienne orthodoxe de l’autre et la référence au slavisme enfin.

Si les républiques de Novorossiya s’appellent populaires, ce qui pourrait rappeler les « démocraties populaires » du temps de l’URSS, il ne s’agit pourtant pas d’y restaurer un socialisme à la soviétique mais de se débarrasser des oligarques qui ont pillé les richesses de l’ex URSS en portant le plus grands tort aux populations. Les grandes industries de la métallurgie de la mine et de la chimie devraient être nationalisées tandis que la liberté d’entreprendre serait laissé au peuple.

Enfin les habitants de la Nouvelle Russie du Donbass s’estiment résolument anti-impérialistes, solidaires des peuples syriens et palestiniens luttant pour leur indépendance.

Quelle est la place du conflit en Ukraine/Novorossiya dans le contexte géopolitique global?

J’ai expliqué plus haut le contexte géopolitique permanent entre la thalassocratie anglo-saxonne et la Russie. La place de ce conflit dans le contexte géopolitique global actuel est majeur car les USA ont désigné la Russie comme étant leur adversaire principal. Il s’agit pour les USA d’impliquer la Russie dans un conflit européen qui l’affaiblirait et finirait de la couper de l’Europe occidentale et surtout de l’Allemagne qui est l’un de ses plus gros partenaires commerciaux. Il faut conserver à l’esprit que le coup d’état du « Maidan » était également dirigé contre l’Europe occidentale et destiné à l’affaiblir ce que nous constatons d’ailleurs en ce moment avec d’énormes pertes commerciales dues aux sanctions et à l’embargo russe.
Les USA recherchent donc une intervention directe de la Russie par un bombardement régulier et meurtrier des populations civiles du Donbass voulant ainsi susciter une contre-attaque des FAN suivi d’un appui russe. On voit par exemple que les accords de Minsk que cela soit 1 et 2 n’ont jamais été respecté par la partie américano-ukrainienne sans que cela n’offusque les observateurs de l’OSCE ni les médias occidentaux.

La Russie, en dépit des provocations ne désire absolument pas intervenir, elle soutient les populations par des envois humanitaires de vivres et de médicaments et a permis à des volontaires russes et non russes de s’engager dans l’armée de Novorossya. La Russie n’a pas reconnu les républiques indépendantes de Donetsk et de Lugansk et ne les reconnaîtra pas car la Russie désire une Ukraine unifiée qui puisse échanger et collaborer en bonne intelligence avec elle. La Russie veut favoriser une solution politique en faisant respecter les accords de Minsk et ne soutient donc pas le projet de Novorossya, mais la Russie ne permettra pas son écrasement militaire.

Qu’est-ce que Novopole , ses objectifs ?

Novopole est une association dite « loi de 1901 » qui se place parmi les organisations anti impérialistes. Elle s’oppose à la thalassocratie anglo-saxonne et soutient toutes les initiatives continentales qu’elles soient politiques, commerciales ou simplement humanitaires. Elle soutient évidemment l’expérience de Novorossya, collecte des fonds pour en ce moment financer un restaurant à Donetsk destiné à accueillir gratuitement des gens sans ressources. Novopole organise en France régulièrement des rassemblements et des manifestations destinées à sensibiliser la population sur le combat mené par le peuple du Donbass.

Quel est la nature des soutiens ouest-européens à la Novorossya ?

Les initiateurs de l’association Novopole n’appartiennent à aucune organisation politique et n’en soutiennent aucune. Ils ne possèdent aucun appui dans la classe politique. Svetlana Kissilieva sa présidente bien que son origine soit « ukrainienne » se dit d’origine soviétique, André Chanclu son secrétaire vient de la droite nationaliste (quand il était jeune) et Alain Benajam son deuxième secrétaire est membre du Réseau Voltaire et vient de la gauche communiste (quand il était jeune). Les soutiens à Novopole viennent de tous horizons, mais nous constatons que ceux qui la soutiennent viennent plus de la droite nationaliste que de la gauche. Il y a aussi parmi les soutiens de Novopole nombre de gens originaires de l’ex URSS.

Quel est l’avenir de la Novorossya ?

L’avenir de la Novorossya en tant qu’état est incertain et va dépendre des soubresauts mortifères de l’ex Ukraine, cependant la Novorossya est plus qu’un projet d’état c’est une Idée. Cette idée qui peut servir d’exemple affirme que les traditions historiques et la culture qui en est issue ne peuvent être occultées car il s’agit là de l’âme d’un peuple et de ses références lui permettant de s’opposer à l’impérialisme thalassocratique et financier anglo-saxon. Celui-ci pour vaincre les résistances cherche à imposer une sous-culture mondialisée de bas niveau et destructrice dans lesquelles toutes les valeurs de solidarités familiales, régionales et nationales seraient évidemment détruites pour ne laisser qu’un homme nu sans défense. La Novorossya comme la Russie tente avec succès de s’approprier son histoire autant impériale que soviétique, celle-ci s’oppose au « table rase » à la fois communiste et impérialiste, elle s’enracine dans l’histoire russe, son meilleur bouclier contre la prédation capitaliste et impérialiste.

Merci camarades

Source : Corsica Patria Nostra

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21/08/2015

Donbass, les analyses de Françoise Compoint.

L’impasse donbassienne, marqueur des faiblesses de l’Empire.

Août 20, 2015.

Quand on se demande si la guerre otano-ukraino-donbassienne donnera lieu à une guerre plus vaste que celle à laquelle on assiste aujourd’hui, la seule réponse qui tienne véritablement est une réponse normande: ni oui ni non dans la mesure où le oui ou le non tient à la conjugaison des intérêts tant électoraux que nationaux américains. En principe, la carte moyen-orientale a déjà été jouée le nationalisme arabe ayant cédé la place au panislamisme. La Syrie, même lâchée par les “démocrates” atlantistes, mettra un temps fou à se reconstruire, l’Irak et la Libye sont détruits, l’Iran reste contrôlable via les accords sur le nucléaire signé avec Washington, le sort de la Turquie est très incertain vu les contradictions sociétales, ethniques et religieuses qui secouent l’héritière de l’Empire ottoman. Ce qui demeure intraitable – ou en tout cas ce que l’on veut nous présenter comme tel – c’est l’EI et les mouvances islamistes qui lui sont proches. Celles-ci, nombreuses, aguerries, biberonnées au pétrodollar, projetteraient une croisade contre la Russie via les réseaux salafistes du Caucase. Que la coalition ne parvienne pas à liquider une armée de fanatiques bien localisés et d’ailleurs très présents dans les zones désertiques, ce qui devrait rendre plus facile leur élimination, en dit très long sur les plans du Pentagone. Bien entendu, des voix d’opposants s’élèvent au sein du Congrès mais ne suffisent pas à changer foncièrement la donne. S’il y a un axe à briser, c’est bien l’axe eurasiatique. Comment ne pas reprendre la dernière analyse de Thierry Meyssan selon lequel la création d’un Tribunal pénal international destiné à juger les auteurs du crash du vol MH-17 avait en définitive vocation à se retourner contre Vladimir Poutine lui-même la Russie et ses “rebelles” soi-disant téléguidés ayant été automatiquement tenus pour responsables de la tragédie (voir ici). Mais Poutine n’est pas dupe. Son équipe non plus. Qu’en serait-il s’il n’avait pas apposé son veto sur l’ouverture de ce Tribunal dont les principes d’action mensongers n’auraient en rien différé de ceux qui avaient été appliqués à la Haye contre le défunt Milosevic ou au Tribunal spécial pour le Liban contre Assad? Que ce soit donc par le biais d’un avion descendu par l’on ne sait qui ou par le biais d’une nébuleuse de sectes islamistes, il s’agit d’affaiblir, de un, un partenaire économique et civilisationnel de l’Europe, de deux, détruire de l’intérieur l’OCS en décapitant l’un de ses membres clés, la Russie. Il s’agit aussi, nous l’avons vu dans nos articles précédents, de convaincre les Etats voisins de l’imminence d’une invasion russe alors donc qu’en violation de l’entente Gorbatchev-Reagan sur la non-extension des frontières de l’OTAN en échange de la réunification de l’Allemagne l’OTAN progresse bel et bien vers la Russie. En ce sens, ceux qui voient dans la Résistance du Donbass une sorte de bouclier humain ont parfaitement raison.

Cette stratégie multilatérale dont le mode de fonctionnement saute aux yeux depuis quelques bonnes années s’articule autour de trois axes:

- La mise en garde (Voyez comme tel régime est dangereux pour son peuple mais aussi pour vous, chers alliés européens!)

- La tentation (En soutenant notre action contre tel dictateur vous servez la Démocratie. On vous protègera parce que, comme vous défendez nos valeurs, vous êtes nos alliés.)

- Le chantage (Généralement exercé par la voix du Parlement bruxellois: si vous ne menez pas telle ou telle réforme, si vous n’accueillez pas autant d’immigrés, vous serez sanctionné).

L’application des ces trois principes passe par la reconnaissance tout à fait automatique de trois postulats :

- Les intérêts nationaux américains prévalent sur tous les autres.

- Les intérêts nationaux des autres Etats n’existent que s’ils n’entrent pas en contradiction avec les intérêts nationaux américains.

- Les peuples n’ont pas le droit de s’exprimer. Ce sont les oligarchies qui gouvernent. On le voit distinctement à l’exemple de l’application sélective du droit des peuples à l’autodétermination.

Le pouvoir de médiation de l’UE dans l’affaire ukrainienne aurait été en grande partie déterminant si ce n’était que les pays de l’ancienne Europe sont victimes du chantage étasunien et que celui-ci n’est possible qu’en vertu de deux facteurs: absence de Défense européenne l’OTAN étant pilotée par les USA, élites politiques vendues craignant de perdre leur place au soleil. S’il faut un exemple terriblement éloquent, il suffit de lire le rapport de Charles Rivkin, ambassadeur US à Paris entre 2009 et 2013, rapport dans lequel est décrite la façon dont il faut influencer les minorités en France (voir “Minority Engagment Strategy, 19 janvier 2010”) pour “par la suite faire progresser les intérêts nationaux américains”, pour mieux comprendre la politique suicidaire de l’UE avec l’accueil absurde de masses allogènes qu’il ne puit ni nourrir, ni loger, ni faire intégrer le marché du travail. Soit ces élites politiques, si elles agissent de leur plein gré, sont folles, soit elles ne sont pas libres de mener la politique qu’elles entendent. On peut critiquer tant qu’on veut François Hollande en considérant qu’il n’a pas la carrure d’un Président, la farce des Mistrals dessert la France sous tous les angles, surtout que les USA continuent à développer leurs échanges avec la Russie.

En définitive, ce à quoi aspirent les USA, c’est, d’une part, une Europe éternellement asservie à une dette exponentielle et à une dissolution ethnique (civilisationnelle) progressive, d’autre part, une Russie affaiblie avec des voisins baltes hostiles au nord, une Pologne hostile et une Ukraine désagrégée à l’Est, un Caucase en voie de sunnisation radicale et d’indépendantisation au sud. Il s’agit en quelque sorte d’une vision idéale réalisable dans l’imaginaire de l’Empire mais qui malheureusement pour lui ne tient pas compte de certaines réalités. A savoir:

- Tout système orwellien a ses limites. Un régime totalitaire ne peut se maintenir éternellement. Il en va de même du système de gouvernance totalitaire mondial devenu tel en 1944 suite aux accords de Bretton Woods et qui arrive à expiration vu que les moyens mis en œuvre pour faire perdurer l’hégémonie américaine commencent à coûter trop cher. Les USA ont de plus en plus de mal à gérer plusieurs zones d’influence à la fois.

- Les moyens de pression employés ( mise en garde, tentation, chantage) ont eux aussi des limites puisqu’ils agissent selon un principe rabattu, uniforme dont le résultat est totalement déconstructif. La propagande antirusse déployée par les médias atlantistes autour du dossier donbassien a beaucoup hâté ce processus de décrédibilisation.

- Il y a l’UE des technocrates bruxellois, des oligarchies supranationales et d’une intelligentsia, passez-moi l’expression, pourrie. Celle de Saint-Germain pour en revenir aux bonnes vieilles références françaises. Tout ce beau monde est en effet le meilleur allié des States. Mais il y a l’Europe des peuples souverains, majoritaire, pour qui l’Ukraine et l’immense conflit que le dossier ukrainien a entraîné avec la Russie ne réjouit que très peu. Suffit de voir l’exaspération contagieuse des agriculteurs européens ou des commentateurs du Nouvel Obs pour comprendre que le vieux monde colonisé qui s’est constitué au-delà de 1945 commence à se fissurer. Le changement de population que les USA essayent de mettre en œuvre conformément à la recette de 1925 contribuent à cette cure de désintoxication. En ce sens, le troisième postulat relatif au mutisme supposé des peuples est tout ce qu’il a de plus fragile.

Nous en venons à une contradiction intéressante puisqu’il en ressort donc que, d’une part, l’UE est prête à s’enflammer à n’importe quel moment et que, d’autre part, si elle s’enflamme, les USA qui s’y sont grandement investis devront faire marche arrière sur tous les fronts. Y compris le Donbass.

Ce schéma relativement long-termiste se double d’un pronostic plus immédiat. Les présidentielles américaines auront lieu en 2016. D’ici là, il faudra bien clore le dossier donbassien soit en trouvant un accord avec la Russie – sans l’UE qui n’a aucun poids réel ce qui invalidait dès ses débuts les deux Minsk et le format dit normand – soit en exacerbant le conflit jusqu’à le faire muter en une vaste guerre débordant des frontières actuelles et en admettant que la Russie s’en mêle. Or, il est évident que les USA ne veulent pas d’une confrontation directe avec la Russie. Dresser les Etats complexés et/ou rancuniers les uns contre les autres est une chose, s’impliquer directement en est une autre. De toute manière, quelle que soit l’option retenue, les USA perdent la partie comme d’ailleurs ils semblent la perdre en Syrie si les analyses de Thierry Meyssan (Réseau Voltaire) se confirment. Peut-être sommes-nous plus proches que jamais du déclin de l’Empire.

Françoise Compoint, pour Novorossia Today.

http://novorossia.today/l-impasse-donbassienne-marqueur-des-faiblesses-de-l-empire/

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Escalade dans le Donbass. Pourquoi OTAN et CIA n’abandonnent pas la partie

Août 18, 2015.

On y avait cru aux douces heures de Minsk-1. On y avait cru aux âpres heures de Minsk-2. On n’y croit plus et l’on n’y croira plus jamais. D’ailleurs, Zakhartchenko, n’a-t-il pas certifié lui-même lors d’une récente conférence de presse qu’il n’était plus question de proroger avec ou sans nouvelles conditions des accords bafoués par les FAU avec la bénédiction tacite des puissances atlantistes bien servies par les silences sélectifs de l’OSCE. Pas de Minsk-3, 25 ou 100 à l’horizon. La solution se trouve ailleurs.

Sur le terrain, le déploiement de 90.000 militaires sur toute la ligne de front, le grondement des MLRS qui va crescendo et la recrudescence des hostilités autour de Gorlovka et Slavianoserbsk n’annoncent que ce qui a déjàété confirmé par le ministère des Affaires étrangères russe: les FAU se préparent à percer sur trois axes: Donetsk-nord coupant de facto Donetsk de Gorlovka, Donetsk-sud depuis les environs de Volnovakha et du côté de Novoazovsk depuis Marioupol bloquant ainsi toute avancée éventuelle des forces républicaines vers la mer d’Azov. S’agirait-il d’un percée supposée décisive vu l’état exsangue du budget militaire ukrainien et les réticences du FMI, de la BCE et de l’UE à continuer leur soutien matériel à Kiev? De toute façon, l’état piteux de la grivna, la chute vertigineuse et continue du PIB ukrainien, les sanctions gazières russes ainsi que le coût exorbitant d’une seule journée de guerre sont autant de facteurs qui en d’autres circonstances auraient dû mettre un terme à la guerre depuis belle lurette. Mais il n’en est rien et il n’en sera rien. Cet argent manifestement venu de nulle part et qui tue n’a d’autre prix que celui du papier et de l’encre vert grisâtre qui servent à le produire. Ce qui nourrit le brasier ukraino-donbassien n’est que la continuation de ce qui avait nourri le Maïdan sans que l’on n’ait pu croire à ses débuts qu’une révolution orange achevée dégénère in fine en guerre par procuration camouflée en guerre civile. Cette guerre par procuration qui oppose l’OTAN à la Russie, l’impérialisme universaliste au national-souverainisme, a pris les traits d’une guerre d’usure. Une guerre d’usure ne pouvant durer indéfiniment et les solutions diplomatiques proposées par le quartet de Normandie ne valant plus rien, un dénouement militaire prompt et particulièrement violent serait à prévoir. Simplement, ni les Américains ni les puissances européennes occidentales n’en voudront. L’idéal pour eux serait de faire durer la partie aussi longtemps que possible. La motivation étasunienne est la plus complexe. Elle découle de trois prémisses.

Primo, s’il est vrai que le complexe militaro-industriel US n’est pas prêt à s’endormir sur ses lauriers – premier budget mondial de la Défense avec, de trois fois inférieur, le budget chinois, et de cinq fois inférieur, le budget russe – la modernisation de l’arsenal nucléaire américain semblait avoir été repoussée aux calendes grecques sous Obama. Les négociations sur le nucléaire iranien et le retrait des troupes américaines d’Afghanistan ont fragilisé les positions des néoconservateurs. Les vetos russe et chinois en Syrie ont aussi joué leur rôle qui à son tour a été renforcé par la décrédibilisation tout à fait spectaculaire des politiques Bush-Obama au Moyen-Orient suite aux prises de distance de Daesh quant à son démiurge washingtonien. Aussi terribles fussent-ils pour les populations qui payent la note, les dérapages du néoconservatisme ont contribué au développement du modèle multipolaire car de plus en plus d’Etats européens conscients du danger regardent du côté de l’Est. Il fallait par conséquent rétablir l’image de l’Ennemi suprême en jouant sur le crédulité béate des peuples européens. La Russie réendossa ce statut relégué aux oubliettes depuis l’ère Gorbatchev son pseudo-expansionnisme devant horrifier en premier lieu les pays Baltes et la Pologne à l’exemple de l’annexion criméenne et des troupes russes sillonnant les steppes du Donbass. L’accusation en miroir a toujours été le point fort des services de propagande atlantistes. Le conflit qui sévit actuellement en DNR-LNR a redoré le blason de l’Alliance atlantique en plongeant les pays traditionnellement russophobes et les Etats occidentaux satellisés dans un état d’hystérie préventive qu’il convient d’entretenir. Cette guerre d’usure minant le Donbass et l’ensemble de l’Ukraine n’est que le reflet d’une immense guerre d’usure économique et psychologique que les USA sont en train de mener contre l’UE.

Secundo, les insuccès accumulés de la CIA et le conflit qui a opposé son chef, John Brennan, au chef de la Commission de contrôle des activités de la CIA, Dianne Feinstein, a sensiblement secoué le renseignement qui a lui aussi joué sur la menace russe en Europe. Du coup d’Etat “démocratique” réussi de Kiev aux petits bonhommes verts guerroyant contre les FAU de Marioupol à l’oblast’ de Lougansk, il a tout fait pour justifier son existence dans le format repoussant qu’on lui connaît et qui n’est pas sans repousser les Américains eux-mêmes après qu’ils aient appris que Guantanamo et ses méthodes ne relevaient pas du cas isolé. Après une telle campagne de réhabilitation, pas question de se désintéresser du dossier ukrainien lui qui offre plusieurs leviers de pression à la fois.

Tertio, n’oublions pas que pour assurer sa pérennité tout Empire tend à l’expansion. Quand il ne s’étend pas par la guerre – expansion directe – il élargit ses zones d’influence, un peu à l’image d’une pieuvre qui étend ses tentacules. La stratégie du chaos est certes une notion rabattue mais c’est la seule qui explique encore et toujours l’émergence de nouvelles zones grises autour de la puissance à neutraliser. En l’occurence, la Russie. Le cas transnistrien est celui d’un conflit gelé que l’on croyait sur le point d’être réchauffé il y a près de trois mois, avec la nomination de Saakachvili gouverneur d’Odessa, que l’on oublia durant juillet et qui resurgit la semaine dernière avec les menaces de M. Jagland à l’encontre d’une Moldavie indocile. Si l’on arrive à geler le conflit donbassien en le dégelant à l’occasion, non seulement l’Ukraine n’arrivera jamais à redresser son économie – à quoi bon puisque c’est maintenant une colonie US – mais la Russie continuera à faire des cauchemars.

S’en suit que l’aide du FMI sera assurée au compte-gouttes. Il ne s’agit pas d’en finir de sitôt avec le Donbass. La motivation de l’UE est bien différente: Bruxelles voudra bien sûr une énième version de Minsk espérant, d’une façon dirais-je miraculeuse, ne pas être impliqué. Oui, il a bel et bien soutenu le Maïdan et la quasi-totalité de ses conséquences, mais cela partait de bonnes intentions! Tout comme aujourd’hui, il espèrerait que la diplomatie l’emporte sur la barbarie pour mettre ultérieurement en relief son rôle de médiateur irremplaçable. Or, une solution radicale ne puit être qu’une solution essentiellement militaire présupposant une contre-offensive massive de la part des DNR-LNR, c’est-à-dire une exacerbation sans précédent du conflit. Déjà qu’il ne sait comment payer le lourd tribut migrationniste qui lui incombe, l’UE aura à assumer les retombées de son suivisme pro-américain en Ukraine. Si les Républiques l’emportent, Washington perdra un levier de pression extraordinaire. L’heure est grave. Avant tout pour la Novorossia ce qui s’illustre par cette conclusion sans concession de Zakhartchenko: “Nous n’avons pas d’autre choix que de remporter cette guerre. Vaincre, c’est notre devoir”.

Françoise Compoint, pour Novorossia Today.

http://novorossia.today/escalade-dans-le-donbass-pourquoi-otan-et-cia-n-abandonnent-pas-la-partie/

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